Les échanges gagnant-gagnant d’une économie prospère sont basés sur un ingrédient essentiel : une monnaie civilisée. La politique vient entraver la bonne marche d’un tel système.
Les gens sont programmés selon des « mythes » qui ne sont pas forcément vrais ou faux, mais puissants et impossibles à prouver.
« Travailleurs du monde, unissez-vous ! » était un mythe assez puissant pour faire basculer un régime vieux de plusieurs siècles et implanter un gouvernement communiste à sa place.
« Rendre le monde plus sûr pour la démocratie » : cet autre mythe a envoyé des millions de jeunes hommes à une mort prématurée dans les tranchées européennes.
Les protocoles basés sur les mythes évoluent en même temps que la civilisation humaine, permettant des initiatives et des organisations à grande échelle.
Les pyramides, les Etats-nation, les ordinateurs Apple, l’invasion de la Russie par Napoléon… rien de tout cela n’aurait été possible sans ces grands mythes publics.
Mais la civilisation exige de la retenue ; tous les mythes ne sont pas créés égaux.
Une communication civilisée signifie que l’on suit des règles et des codes vernaculaires qui ne sont pas gravés par écrit.
Le droit de propriété… le droit commun… les bonnes manières… le langage… l’argent — tous sont basés sur des mythes complexes qui limitent et guident le comportement humain.
Faites aux autres…
Il y a une autre idée importante : la civilisation, en fin de compte, exige des accords gagnant-gagnant.
C’est Jésus de Nazareth qui l’a formulé le plus élégamment : fais aux autres comme tu voudrais qu’ils te fassent. Là aussi, c’est un « mythe ». Nous ne savons pas si c’est une bonne ou mauvaise règle. Mais elle semble être le sine qua non d’une société civilisée.
Une certaine dose de force pourrait être toujours nécessaire.
Mais la force est extrêmement sensible au phénomène illustré dans notre livre Hormegeddon : elle atteint rapidement le point du déclin marginal de l’utilité. Ensuite, ses retours sont brutalement négatifs.
Les accords non-civilisés sont toujours gagnant-perdant ; ils sont imposés par la menace de violence.
Les accords gagnant-gagnant le sont parce qu’ils laissent les gens décider par eux-mêmes ce qu’ils veulent. Ensuite, par le biais de l’information contenue dans les prix fixés par le marché, ces accords aident les entreprises et les individus à optimiser leur satisfaction.
Le boulanger n’allume pas son four à quatre heures du matin par pur amour du pain. Pas plus que le client de la boulangerie ne partage son salaire avec le boulanger par compassion. Les deux sont plutôt engagés dans un accord gagnant-gagnant, avec des avantages mutuels et un échange volontaire.
Au cœur des accords gagnant-gagnant se trouve la monnaie civilisée
La monnaie civilisée est comme l’écriture : elle transmet de l’information par-delà l’espace et le temps. Elle nous dit qui peut réclamer le temps et les ressources des autres… et en quelles proportions.
Une monnaie civilisée doit être limitée — c’est-à-dire contrainte par des ressources réelles et, plus important encore, par le temps. Si vous pouvez en créer à volonté… ou « à partir de rien »… ce n’est pas une monnaie civilisée.
La monnaie civilisée est donc une monnaie gagnant-gagnant. Sa valeur provient de choses réelles — ressources, travail, savoir-faire et temps. A mesure que vous ajoutez à la richesse du monde — en travaillant, en épargnant et en investissant –, vous gagnez aussi du véritable argent.
Une bonne partie de notre travail à la Chronique ces 10 dernières années s’est concentrée sur la démonstration que la devise américaine actuelle n’est pas civilisée.
C’est de l’argent gagnant-perdant, obtenu en prenant la richesse d’autres travailleurs.
Si vous gagnez un dollar grâce à votre travail, vos investissements ou votre créativité, ce dollar est une mesure de la quantité de richesse additionnelle (en produits ou en services) que vous avez contribué à produire.
Les gens considèrent cela comme équitable et sont heureux de partager le progrès économique ainsi créé.
En revanche, si vous obtenez un dollar à des taux d’intérêt artificiellement bas de la part du système bancaire — un dollar qui n’a jamais été gagné ni épargné –, vous pouvez toujours l’utiliser pour acquérir des biens et des services.
Mais ce transfert est frauduleux.
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Vous avez obtenu quelque chose sans rien donner de valeur égale. Les gens qui n’ont pas reçu cet argent bon marché — et doivent travailler pour obtenir leurs dollars — se sentent floués. Ils ont le sentiment que le système est injuste… et c’est bien le cas. Certaines personnes profitent, mais uniquement aux dépens des autres. Gagnant-perdant.
En fin de compte, la politique est un domaine intrinsèquement gagnant-perdant et non-civilisé. La seule chose qui sépare le gouvernement de votre Lion’s Club local, c’est la violence.
Les autorités s’arrogent le monopole de l’utilisation de la force. Même leurs actes les plus socialement utiles — interdire le fromage aromatisé à la mort-aux-rats… fournir de l’aide aux personnes âgées… empêcher les chauffards ivres sur les autoroutes — s’appuient sur la menace de l’extrême violence.
C’est pour cette raison que le gouvernement, lui aussi, est soumis à la règle de l’Hormegeddon : mieux vaut en avoir peu… que beaucoup.
2 commentaires
Monsieur Bill Bonner, je vous ai posé une fois une question simple: qu’est-ce qu’un marché « gagnant-gagnant » avec un exemple concret? Jamais eu de réponse.
Maintenant vous nous parlez de *monnaie civilisée »! Est -ce de l’enfumage? Je le crois.
Conseil: Pouvez-vous cesser de de tout référencer à la Bible ou à la religion comme seule source de « philosophie » alors qu’elle n’est est pas?
Je vous rappelle juste quelques définitions:
1. La Religion est l’ensemble de croyances non démontrées qui lient les illuminés croyant par la FOI.
2. La Philosophie est selon son étymologie la recherche de la sagesse.
3. La moralité, le caractère de ce (ou de celui) qui peut être apprécié (ou jugé) selon les notions de bien et de mal ou de ce qui est conforme aux principes, à l’idéal de la conduite.
Étymologiquement, « morale » vient du latin moralis, traduction par Cicéron, du grec ta èthica ; les deux termes désignent ce qui a trait aux mœurs, au caractère, aux attitudes humaines en général et, en particulier, aux règles de conduite et à leur justification. On réserve parfois, mais sans qu’il y ait accord sur ce point, le terme latin à l’analyse des phénomènes moraux concrets, celui d’origine grecque au problème du fondement de toute morale et à l’étude des concepts fondamentaux, tels que bien et mal, obligation, devoir, etc. La morale apparaît d’abord, et légitimement, comme le système des règles que l’homme suit (ou doit suivre) dans sa vie aussi bien personnelle que sociale.
Alors ne mélangez pas tout selon vos envies.
Amora : tout échange volontairement consenti est nécessairement, par définition, gagnant-gagnant. Il me semble que Bill l’a expliqué dans ses articles.