La « japonification » de l’économie est une thèse favorite de beaucoup d’économistes. C’est pourtant un modèle qui ne peut s’appliquer à l’ensemble de la planète, contrairement à ce qu’ils affirment.
On entend beaucoup d’économistes et de gourous prétendre que notre modèle, c’est le Japon, et que l’avenir sera la japonification généralisée.
Selon moi, ces gens pensent faux ; le nominalisme – le fait de nommer – ne garantit pas la rigueur de la pensée.
Si par japonification on entend croissance lente et déflationniste, c’est possible… mais ce n’est pas généralisable.
Si on entend la possibilité pour le système de survivre dans un monde conflictuel avec compétition géostratégique, non, c’est impossible.
Contradictions
Nos systèmes sont soumis à des contradictions/antagonismes internes qui excluent la japonification généralisée.
La japonification systémique est impossible car pour qu’il y ait japonification il faut qu’il y ait des parties saines et dynamique dans le système mondial. Tout le monde ne peut vivre aux dépens des autres. C’est comme en matière de commerce extérieur : tout le monde ne peut être créditeur, il faut symétriquement des débiteurs.
Le monde est un système et ce qu’une partie peut faire, les autres ne peuvent malheureusement ou heureusement pas le faire. Le monde est un puzzle avec des pièces en saillie et des pièces en creux qui s’emboîtent, si vous voulez une image.
Je retrouve un bon papier de fin 2020 de Tuomas Malinen sur ce sujet : vous pouvez le retrouver en cliquant ici.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]