Souriez, vous êtes copieusement désinformé !
Je sais à quel point utiliser le vocable « Médiavers » nous expose à l’accusation de complotisme, mais franchement, l’actualité des dernières 72 heures vue par notre service public (France Télévisions / France Info… vous savez, les médias payés par vos impôts) semble échappée d’une faille spatio-temporelle datant de la télé en noir et blanc et des feuilletons radiophoniques soporifiques.
Les « grandes messes » du 13 heures et du 20 heures ce dimanche 24 se sont ouvertes, non pas sur les manifestations géantes anti-Erdogan en Turquie, ni sur celles – tout aussi spectaculaires, – protestant contre la politique de Netanyahu à Tel-Aviv, mais par un coup d’oeil sur l’agenda de notre leader suprême, qui vole de sommets en sommets (où il rencontre toujours les mêmes dirigeants européens qui sont d’accord avec lui, et ce sera une nouvelle fois le cas ce 27 mars).
Mais il n’est jamais mentionné qu’il n’est pas convié à ceux où « les choses se passent » (Riyad, Washington, puis de nouveau Riyad depuis ce week-end), ni même appelé par téléphone par Trump ou Poutine.
Ces deux-là ont bien compris que les leaders européens et occidentaux affichant des liens avec le Forum de Davos (quand ils n’en sont pas les administrateurs comme Friedrich Merz, nouveau chancelier allemand, ou les porte-parole zélés comme Mark Carney, nouveau Premier ministre du Canada) s’efforcent d’empêcher tout projet de paix russo-ukrainien qui ne restaurerait pas la souveraineté de Kiev sur les 4 oblasts de l’est du pays.
Pas le temps de s’attarder sur les dizaines de milliards que l’Europe entend verser cette année – en faisant les poches de ceux qui regardent le JT – pour que l’Ukraine poursuive sa guerre contre Poutine, car il y avait des nouvelles bien plus importantes, comme la préparation du match retour France-Croatie ce dimanche soir (remonter deux buts allait s’avérer compliqué).
Il y avait, tout de suite après, un reportage sur la très regrettable agression d’un rabbin à Orléans par un sombre abruti (un mineur) placé en garde à vue, mais dont le profil psychologique n’a pas été précisé.
Mais pas un mot sur les bombardements israéliens de grande ampleur sur Gaza depuis 72 heures (causant des centaines de morts civils), pas un mot sur les manifestations géantes contre Netanyahu dans les principales villes d’Israël après le limogeage de Ronen Bar, patron du Shin Beth, par le Premier ministre. Il n’y a jamais – au grand jamais – la moindre « info » sur notre service public pouvant laisser supposer qu’il existerait une opposition au gouvernement d’ultra-droite de Netanyahu.
Afin de dissiper ces mauvaises ondes de l’antisémitisme qui plombe l’image de notre pays, un troisième « gros sujet », plus réconfortant, était consacré à la première apparition publique du pape depuis cinq semaines (après une hospitalisation en soins intensifs), dont on apprend que son agenda reste vierge de toute réunion et engagements pour plusieurs semaines.
Vous imaginez l’urgence de cette information : nous faire savoir que le pape est sommé de ne rien faire jusqu’à Pâques (et sa participation aux célébrations reste incertaine).
Le sujet suivant (n°4, mais n°1 pour France Info), c’était la marche contre l’extrême droite de samedi : un quasi-flop, selon France 2 (100 000 manifestants dans toute la France, selon le ministère de l’Intérieur), un immense succès selon France Info (alias la France Insoumise), ce qui est peut-être vrai, vu le nombre de drapeaux palestiniens flottant au-dessus des divers cortèges.
Car il est évident pour la gauche bien-pensante que la priorité n’est pas de s’opposer aux discours pro-guerre ou va-t-en-guerre (comme le fit Jean Jaurès en 1914), ni à la paupérisation des Français (inflation, taxes, prix de l’électricité qui flambe), ni aux fermetures de services d’urgences, au durcissement des conditions d’accès au chômage, aux ZFE qui sont des machines à exclure les honnêtes citoyens n’ayant les moyens de s’acheter une voiture deux fois plus chère mais qui va trois fois moins loin que leur citadine achetée il y a dix ans.
A l’évidence, pour « la vraie gauche », le problème des ménages français ne vient pas non plus des dizaines de milliards de nos impôts confiés sans le moindre suivi ni contrôle à des oligarques ukrainiens, ni de l’insécurité dans nos rues et dans les transports au quotidien, ni de l’hôpital en perdition qui entraîne une forte hausse de la mortalité infantile (la France, autrefois classée n°1 en néonatalité, s’enfonce désormais dans les tréfonds du classement européen).
Non, la vraie urgence, c’est de manifester contre des gens qui ne nous gouvernent pas, mais qui pourraient – en cas d’arrivée au pouvoir – ne pas se montrer assez « inclusifs », ou trop perméables aux demandes du patronat : 38 000 chefs d’entreprise sur le carreau en 2024, de quoi se plaignent-ils, ces nantis et ces privilégiés (qui n’ont pas droit au chômage, soit dit en passant) ?
A propos de patrons au chômage, avez-vous entendu parler au JIT du limogeage par Emmanuel Macron du P-DG d’EDF, Luc Rémont, qu’il avait nommé à ce poste à l’automne 2022 ?
Le nouveau patron d’EDF (entreprise rebaptisée « Eviction DE Force ») sera Bernard Fontana, actuel patron de Framatome et d’Arabelle Solutions (vous savez, les turbines vendues par Emmanuel Macron aux Américains, puis rachetées à prix d’or), et il sera chargé de relancer la filière de la régénération du combustible nucléaire (ex-projet Astrid, enterré par le même Emmanuel Macron en 2019).
Et qui notre président vient-il de faire nommer le 19 mars – par le truchement de Yaël Braun-Pivet, son indéfectible alliée et patronne LREM de l’Assemblée nationale – au sein du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), chargé d’alerter nos élus sur les « risques nucléaires » ?
Eh oui, cela paraît à peine imaginable : il s’agit de la députée écologiste Dominique Voynet, ex-ministre de l’Environnement de Lionel Jospin de 1997 à 2001.
Est-ce une forme de récompense pour services rendus à la nation ?
Elle s’était vantée lors d’une enquête parlementaire d’avoir torpillé Superphénix à la fin des années 1990 et a déclaré, en décembre dernier, qu’elle aurait aimé « saborder totalement le nucléaire français », lequel abaissait spectaculairement les coûts de production industriels et la facture d’électricité des Français (avant l’adoption scélérate de l’ARENH).
Par son action néfaste visant à faire fermer des dizaines de réacteurs en parfait état de marche – ce qu’Emmanuel Macron a fini par approuver en 2017 –, c’est probablement la ministre puis l’activiste qui a coûté le plus cher aux contribuables français : on parle de centaines de milliards d’euros sortis inutilement de nos poches sur 25 ans.
Alors bon courage à Bernard Fontana, le nouveau « boss » d’EDF, pour relancer Superphénix/Astrid, puisqu’il trouvera Dominique Voynet – et tous les parlementaires antinucléaires qui la suivent – sur son chemin.
Oui, de tout ce qui précède, il n’a pas été dit un mot au 13 heures ou au 20 heures ce week-end, parce qu’à l’évidence, cela n’a aucun intérêt sur le plan géopolitique, ni pour la compréhension des enjeux politiques internes, ni pour les finances des ménages, qui financent les médias du « service public ».
8 commentaires
et oui !!!!!!! la vérité est cachée aux Français…..et tous ces politiques (surtout rose et rouge ) devraient etre traduit devant un tribunal et condamnés à la peine Supreme……..des traitres à la nation…….N’oubliez jamais que tous ces pourris travaillent pour fabriquer des pauvres en France et nous faire crever…..de faim……………
C’est rare, mais je suis complètement d’accord avec vous Philippe.
Sauf en ce qui concerne la petite phrase qui dit « …pour que l’Ukraine poursuive sa guerre contre Poutine ». Car, en vérité, c’est Poutine qui fait la guerre à l’Ukraine, et non seulement à l’Ukraine mais aussi aux ukrainiens (en bombardant leurs infrastructures, leurs villes, écoles, hôpitaux…). Par ailleurs, il nous fait aussi la guerre, en s’immisçant dans les médias et les campagnes électorales européennes, etc…
s’ imisser ?
Philippe,
Vous êtes de plus en plus remonté, à raison, contre ce théâtre d’ombres digne de la caverne de Platon… Voilà qui est salutaire mais combien sommes-nous à penser de même et à vous lire ?
Quel triste gaspillage
Comme disait Léo le socialisme c’est l’antichambre du fascisme.
Celui qui prétend lutter contre l’extrème droite fantasmée dont le programme est quasiment identique celui de Chirac et du RPR des années 90.
Quant à la nomination de l’écolo bobo de mes 2 destructrice du nucléaire qui doit se peigner avec une fourche, un pur scandale.
Notre despote national déteste vraiment ce pays.On a les dirigeants qu’on mérite.
No future comme chantaient les sex pistols dans les seventies.
Bonjour Philippe,
Il est évident que les faits mineurs énoncés dans les: 13 et 20 heures sont là pour masquer une sournoise
réalité qui va nous tomber sur la Gueule tellement vite que personne n’aura le temps de se retourner!
J’ai aussi lu l’article sur De Gaulle et sur l’indépendance de la France!
Quel GUACHIS !!!
Cordialement,
Mr Lahaye Pascal,
@REMIATTE.
Bonjour.
Je donne raison à P.BECHADE0.
Voir ce qu’en dit l’OSCE, mais dont le J.T ne parle pas, et pour cause.
https://grok.com/share/bGVnYWN5_711d3202-2e60-4cc8-aa0e-3e4d7c604ff5
Je ne sais pas où l’on va mais on y va ? Je pense que si les français veulent vraiment s’en sortir, ce ne sera que par un « remake » de 1789, du type prise de la Bastille, par exemple « prise de l’Elysée ». Il faut l’unité des français pour faire sauter et éliminer les mafieux qui nous dirigent. Les politiciens de la soi-disant opposition quant à eux, ne cherchent qu’une seule chose, c’est de passer par le vote pour s’imposer et occuper le siège tant convoité. Le problème est que même les votes sont désormais orientés et manipulés par une loi de l’UE dont nous ne dépendons pas officiellement, le bouclier démocratique, lequel consiste à annuler des élections lorsque le résultat ne leur convient pas et ensuite à arrêter le leader, lui interdire toutes possibilités de faire campagne, voir même, lui refuser le droit de se présenter pour des motifs totalement mensongers et spécieux.
Tout est en place pour y parvenir, Ferrand président du conseil constitutionnel, ami de Macron en est le dernier rempart. Nous sommes en pleine parodie de démocratie, reste plus qu’à l’Europe de passer au statut d’état et à la MDBC numérique et le tour sera joué, nous serons en dictature totale et l’épisode « 1984 » pourra commencer. Il ne nous reste que peu de temps pour agir, peu de temps est notre maximum.