Gabegies, allocations, favoritisme, renflouages… et ce n’est que le tableau macro-économique ! Côté micro, c’est folie, bulles et mauvais investissements…
Au niveau macro-économique, la situation actuelle pourrait difficilement être plus insensée. Les autorités américaines ont dépensé 5 000 Mds$, supposément pour remédier à une perte de 800 Mds$ causée par la panique et les confinements suite au Covid-19.
Elles ont détruit des millions de carrières, d’emplois et de petites entreprises. Elles ont ajouté 4 000 Mds$ de dettes en 12 mois. A présent, elles se préparent à un nouveau festival de dépenses, à hauteur de 3 000 Mds$.
Ce qu’il se passe en réalité, c’est que les politiciens utilisent la « Peste » comme prétexte pour des gabegies, des allocations, du favoritisme et des renflouages – destinés à enrichir leurs amis et leurs partisans aux dépens des autres.
A présent, ils sont allés trop loin, y sont restés trop longtemps et ne peuvent plus faire marche arrière.
Les gabegies – les chèques de relance, les aides, les prêts et les allocations – sont les revenus et l’« épargne » qui soutiennent l’économie. Toute tentative de les réduire engendrera des gros titres tragiques sur « les ventes en baisse » et « les pertes d’emplois ».
Oui, cher lecteur, les vaisseaux sont bel et bien carbonisés. Il n’y a plus moyen de rentrer à la maison. En avant toute, cap sur la Katastrophenhausse !
Et du côté micro-économique ?
Dans le même temps… exactement comme la fausse monnaie trouble le tableau macro… le contexte micro-économique est devenu risible. C’est là que les gens doivent prendre de vraies décisions pour leur propre argent. Que faut-il acheter ? Que faut-il vendre ? Qu’est-ce qui va grimper ? Qu’est-ce qui va baisser ?
Vous vous rappelez toute l’histoire autour de GameStop, il y a quelques semaines ? Les gamins s’y sont mis… ont décidé qu’ils pouvaient s’envoler pour la Lune… et mettre à mal les pros.
On n’a entendu parler que de ça dans le monde de la finance pendant quelques jours, des hedge funds étant acculés à la faillite par des amateurs – qui semblaient considérer l’analyse boursière honnête comme un jeu réservé aux perdants.
Cela mettait les gagnants en position difficile, cependant, parce qu’ils détenaient beaucoup d’actions qu’ils avaient payées bien trop cher.
C’est à ce moment-là que nous avons annoncé, avec un petit sourire du genre entendu et arrogant, que la valeur était probablement condamnée à revenir là d’où elle venait – à environ 15 $ l’action.
Ce n’est pas ce qu’il s’est passé. Les jeunes sont restés à la manœuvre, apparemment convaincus qu’ils voyaient un avenir auquel les pros et les vétérans étaient aveugles.
Ils ont fait regrimper le titre, au point que, fin mars, il était toujours plus de 1 000% supérieur à notre objectif de cours.
Oups !
Le problème, c’est que les haussiers sont pris au piège. Ils ont fait grimper une valeur. Désormais, ils en possèdent pour des milliards de dollars. C’est comme le dilemme des autorités : toute normalisation entraînera d’énormes pertes.
Que peuvent-ils faire sinon acheter plus… en espérant que l’entreprise finisse par valoir son prix ?
Hélas, on ne perd pas de poids en mangeant plus. Et on ne peut pas réparer les erreurs en les multipliant… Quant à la valeur réelle d’une action GameStop, personne ne la connaît. Nos 15 $ sont une estimation qui en vaut une autre.
Nous constatons encore plus de folie micro chez Cathie Wood – du fonds ARK Invest.
Elle a fixé un objectif de cours, pour le constructeur de voitures électriques Tesla (TSLA), qui mérite une sorte de premier prix de l’insanité. Selon elle, le cours devrait atteindre les 3 000 $ d’ici 2025, ce qui ferait que la société vaudrait près de 3 000 Mds$.
Evidemment, tout peut arriver. Surtout maintenant qu’Elon Musk accepte les bitcoins en paiement de ses voitures.
L’action Tesla, cependant, est toujours cotée en dollars, non en cryptomonnaie. Et c’est une prévision de « valeur attendue »… censée venir d’une personne encore saine d’esprit – s’il reste de tels gens sur cette Terre.
On peut en déduire que c’est une chose que les investisseurs raisonnables devraient prendre au sérieux afin d’y fonder leurs décisions.
Cela semble fou. Mais nous sommes en pleine Bulle époque… et aucune impossibilité n’est si énorme qu’elle échoue à devenir une politique fédérale… ou réussisse à effrayer les investisseurs.