** Toujours plus de licenciements, plus de faillites, plus de fraudes, plus d’incompétence, plus de mauvaises nouvelles… jour après jour…
* Que peuvent faire les autorités ? Elles ont baissé les taux… elles ont renfloué… elles ont prêté… elles ont acheté… elles ont envoyé des chèques. Dans l’ensemble, la facture de toute cette stimulation atteint les 9 000 milliards de dollars. Jusqu’à présent, cela ne nous a menés à rien.
* Mais nos dirigeants ne vont pas abandonner comme ça. Non monsieur. Ils n’ont pas d’autre théorie… pas d’autre idée… pas d’autre concept que ceux qui leur ont été donnés par Keynes, Friedman et Gono : Dépenser, Baisser les Taux et Imprimer des Devises.
* Hier, la Fed a baissé ses taux. La veille, nous avions conseillé de vendre le dollar. Nous espérons que vous avez suivi notre conseil. Le billet vert chute. Il est à un plus bas depuis 13 ans par rapport au yen. Il a chuté par rapport à l’euro, et à l’or, qui grimpe.
* Quel bonheur ! Notre Transaction de la Décennie est désormais profitable des deux côtés. "Vendez les actions, acheter de l’or" — tel est notre conseil depuis huit ans. Cette année, la partie "vendez les actions" s’est très bien comportée, mais la partie "achetez de l’or" semblait un peu usée. Et voilà qu’arrive la saison des fêtes et du Père Noël ; l’or recommence à briller. Il est de nouveau dans le vert pour l’année ! De 1% seulement… mais au moins il est en territoire positif.
* Qu’y a-t-il d’autre en hausse cette année ? Nous n’avons rien en tête. Une fois encore, l’or s’en est sorti. Ce bon vieil or.
* Ce n’est pas uniquement une récession et un marché baissier, déclare Bill Gross, c’est un ralentissement "transgénérationnel". Gross gère le plus grand fonds obligataire au monde, le PIMCO. Il pense que les actions sont bien valorisées. Qu’on les mesure par le PER ou le ratio Q (prix/coûts de remplacement), les actions américaines sont à un plancher historique, déclare-t-il, "ce qui implique une sous-valorisation extrême".
* Ce n’est pas normal. Mais les circonstances ne le sont pas non plus. Le gouvernement s’impose dans l’économie par la force… écartant les entreprises privées. Les emprunts gouvernementaux américains mobiliseront quasiment l’intégralité de l’épargne mondiale l’an prochain. L’année qui vient apportera également plus de réglementations. Les financements bon marché ont disparu… et les élites se retournent contre le capitalisme de libre-échange et la mondialisation. Dans ce nouveau monde… les dépenses gouvernementales "écrasent le secteur privé, le coinçant dans une position inconfortable et moins productive", déclare Gross.
* Quel est le niveau approprié pour les actions dans un tel monde, se demande-t-il ? Le Dow à 5 000 ? Il pose la question, mais n’y répond pas. Nous allons nous en charger à sa place.
* Oui, le Dow à 5 000 points… ça arrive. Et l’or à 2 000 $.
** A la Chronique Agora, nous avons une théorie toute différente. Elle n’est pas de notre invention… mais nous allons nous en attribuer le mérite malgré tout. Nous avons vu la crise arriver non parce que nous avions de meilleurs yeux, mais parce que nous pouvons nous tenir sur les épaules de géants : Adam Smith, Adam Ferguson, Jacques Rueff, Friedrich Hayek, Murray Rothbard, Joseph Schumpeter et Kurt Richebächer. Non que nous ayons fait des études approfondies dans le domaine. C’est juste qu’il y a quelque chose de si superficiel, de si transparent, chez les Keynésiens et les Friedmanites… sans parler des Gonoistes.
* A la base, nous ne pensons pas que l’économie fonctionne comme une machine. On ne peut pas la bidouiller pour qu’elle fonctionne mieux, en d’autres termes. On ne peut pas tourner un robinet pour éliminer les erreurs. Et on ne peut pas tromper les consommateurs pour les pousser à croire qu’ils ont plus d’argent — du moins pas sans conséquences opposées et inattendues.
* Non, selon nous, une économie est une chose vivante… organique… naturelle… soumise à des lois morales plutôt qu’à des règles mécaniques. Selon notre théorie, les gens n’obtiennent pas ce qu’ils veulent ou ce qu’ils attendent… ils obtiennent ce qu’ils méritent. Tôt ou tard.
* Bien entendu, c’est pour cette raison que les économistes, les planificateurs et les mouches du coche n’accordent guère d’attention à notre ligne de pensée. Les mécaniciens maladroits ont leurs propres théories crétines ; ils n’y tiennent quel que soit le nombre de fois où elles se révèlent ne pas fonctionner.
** Pauvre George Bush. Durant une conférence de presse en Irak, un journaliste l’a traité de chien, avant de lui jeter sa chaussure. "W" a esquivé.
* Qu’est-ce qui ne va pas chez les journalistes américains, nous demandons-nous ? N’ont-ils pas de chaussures ?