** L’épargne grimpe. Les dépenses baissent. C’est la tendance économique fondamentale de l’ère post-Bulle Epoque.
* "Sans un véritable retour de la tendance à consommer des ménages", déclare le docteur Unger, en nous ôtant les mots de la bouche, "il ne peut y avoir, aux Etats-Unis, une reprise économique durable. L’industrie est toujours en déclin radical. Seule la présence d’un grand volume de liquidités permet à Wall Street de fantasmer sur une nouvelle phase de la croissance économique".
* Oubliez le rebond ; il est bidon. Et oubliez les "jeunes pousses". Elles se faneront bien vite sous le chaud soleil estival. Il n’y aura pas de vraie reprise dans un futur immédiat — tant que les erreurs du passé récent ne sont pas corrigées. Et cela, comme nous le disons souvent, prend du temps.
** Mais qu’est-ce que ceci ? C’est la fin du déclin immobilier ! Pour la première fois en deux ans, les prix de l’immobilier en Californie du Sud ont augmenté le mois dernier. Super nouvelle, non ?
* Mais attendez… ils n’ont grimpé que parce que des maisons plus chères ont été vendues. Apparemment, le marché hypothécaire s’est suffisamment assoupli pour permettre à des maisons plus grandes de trouver acheteur. Bonne nouvelle pour ceux qui veulent acheter ou vendre une maison pour plus de 500 000 $. Mais nous ne sommes pas certains que cela indique un renforcement du secteur immobilier. La moitié des maisons vendues avaient été saisies.
* Il est difficile d’imaginer des gens faisant grimper les prix des maisons alors que leur taux d’épargne grimpe et que leur taux de dépenses baisse. Les trois ne vont simplement pas ensemble — comme un haut-de-forme, une veste de tweed et une paire de baskets. Comme Athos, Porthos et Lancelot… ou le père, le fils et le saint-topinambour. Non… peu probable. Les prix devraient se stabiliser… mais il est peu probable qu’ils grimpent.
* Et voilà une nouvelle prévision provenant de Deutsche Bank, qui affirme que les prix de l’immobilier dans la région de New York chuteront de 40%. Tout l’immobilier est local, bien entendu. Il ne peut manquer d’y avoir des zones où les prix de l’immobilier chutent plus que dans d’autres. Et des zones où le déclin des prix a déjà dépassé le point d’équilibre. Dans ces zones, on pourrait voir des gains lors du rebond… mais ne vous attendez pas à une reprise globale du marché immobilier américain de sitôt.
* En fait, déclare Rob Parenteau, de la Richebächer Letter, le marché de l’immobilier doit encore trouver son plancher… et continuera à faire des ravages dans l’économie mondiale.
** Pendant ce temps, les investisseurs trouvent du réconfort dans les chiffres de l’emploi américain.
* "La chute des demandes d’indemnités [chômage] fait naître l’espoir", déclare un article du Financial Times.
* Les indemnités de long terme ont chuté durant la première semaine de juin, explique le rapport. Mais chaque semaine apporte de nouvelles demandes. Que se passe-t-il exactement, nous n’en savons rien. Mais nous doutons qu’il y ait une augmentation significative de l’emploi à venir. L’économie américaine est toujours dans une tendance baissière… et cet été, prédisons-nous, elle va empirer.
* Si nous assistons vraiment à la tendance déflationniste/dépressionnaire que nous envisageons — c’est-à-dire une baisse des dépenses de consommation avec une hausse de l’épargne des consommateurs — il n’y a aucun moyen de voir les entreprises augmenter leur production ou leur personnel.
* Les prix à la production chutent plus rapidement qu’à n’importe quel autre moment ces cinq dernières décennies — au taux de 5%. L’utilisation des capacités est à un plancher record. La production des usines chute plus rapidement que depuis les fermetures de la Seconde Guerre mondiale. Le prix de la main-d’oeuvre — le principal coût pour la plupart des entreprises — chute. Les entreprises ne peuvent donc pas décider de leurs prix… et n’ont aucun moyen d’augmenter leurs marges. Alors n’attendez pas d’inflation des prix à la consommation… ou de retournement à la hausse du cycle économique… avant longtemps.