▪ En Asie, les investisseurs appuient tous sur le bouton "vendre". Les indices ont chuté à Bombay, Tokyo, Sydney et à travers le Moyen-Orient. Les gens s’inquiètent de la situation en Grèce et dans l’Emirat de Dubaï. Ces deux nations sont gravement endettées. Elles souffrent toutes deux d’une crise de solvabilité… et cherchent à retarder le jour du Jugement Dernier, celui où les dettes doivent être remboursées et les promesses tenues.
Jeudi dernier, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a laissé entendre que les nations européennes viendraient en aide à leurs cousins méditerranéens, à condition que la Grèce prenne "des mesures supplémentaires pour rendre son plan de reprise crédible". Lundi, M. Trichet a défendu sa décision de tendre une branche d’olivier monétaire à la Grèce et a cherché à faire taire les rumeurs d’incrédulité parmi les investisseurs qui, vendredi, n’étaient pas sûrs que le continent puisse assumer un renflouage complet du débiteur méditerranéen moribond.
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"Quand le président Sarkozy, Mme Merkel, Silvio Berlusconi en Italie et le président Zapatero en Espagne, en sa capacité de président de l’Union européenne, signent le même document, c’est sérieux", a affirmé M. Trichet à l’attention de toute l’Europe.
En tant que membres du club douteux des "PIIGS" — Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne – les dirigeants Berlusconi et Zapatero semblent avoir tout intérêt à mettre en place un précédent de renflouage. Ils se pourraient qu’ils se retrouvent eux aussi à faire la manche auprès du reste de l’Europe dans un avenir proche. Mais qu’en est-il des autres ? Par exemple, combien de Berlinois sont d’accord pour envoyer leur argent en vacances en Méditerranée… sans eux ?
"Pas assez", à notre avis. Une enquête publiée dans le journal allemand Bild am Sonntag indique que plus de la moitié — 53% — des Allemands seraient d’accord pour expulser la Grèce hors de la Zone euro. Et la colère gronde jusque dans les rangs de Frau Merkel.
"Si nous commençons, où cela va-t-il s’arrêter ?" a fait remarquer Michael Fuchs, député en chef des conservateurs, parti de Mme Merkel, quand le Parlement allemand a abordé la question grecque.
▪ Des ruines de Grèce à la Tour de Babel moderne du Moyen-Orient, la menace d’un effondrement des états continue à peser sur le moral des investisseurs. Dubaï, pays qui abrite l’un des plus haut gratte-ciel du monde, doit encore annoncer comment il va restructurer sa propre dette. Des nouvelles du Dow Jones Zawya pendant le week-end ont laissé entendre que Dubai World, propriété de l’Etat, pourrait offrir à ses créanciers 60 cents pour un dollar sur les 22 milliards de dollars impayés.
Il était donc prévisible que le coût de l’assurance contre un défaut de paiement de Dubaï augmente de manière impressionnante. Le Wall Street Journal rapporte que "le spread sur les CDS à cinq ans — une mesure clé du risque du crédit — est passé de 0,23 points de pourcentage à 6,50 points de pourcentage en ouverture des marchés lundi, selon CMA DataVision".
"L’augmentation signifie qu’il en coûte maintenant 650 000 $ par an pour assurer 10 millions de dollars de la dette souveraine de Dubaï contre les défauts de paiements pendant cinq ans, alors que cela coûtait environ 627 000 $ à la clôture de vendredi. Il y a un mois, cela coûtait 421 000 $".
Dettes… déficits… renflouages ; la question de savoir s’il faut laisser les plus faibles faire faillite n’est pas nouvelle. Fin 2008 et une bonne partie de l’année dernière, les politiciens américains ont lutté avec la question de savoir si telle ou telle entreprise privée était "trop grosse pour couler". Etant donné que ce sont politiciens invertébrés, ils n’ont pas lutté longtemps. Dans la plupart des cas, les fonds publics ont été versés dans les poches les plus insondables, dans le but de "sauver" les entreprises idiotes de leurs propres actions. Mais transférer les dettes des bilans privés aux bilans publics ne les fait pas disparaître. Il faudra bien les payer un jour… ou se mettre en défaut de paiement.
Autoriser les PIIGS de l’Europe à se nourrir dans l’auge publique va forcément ébranler la crédibilité d’un euro déjà mis à mal (la devise des seize nations s’échange en ce moment à son niveau le plus bas en huit mois.) Trichet et compagnie ont le choix : soit ils s’en séparent… soit ils les suivent dans leur chute.