▪ Les Etats-Unis ralentissent ; Thanksgiving approche. Les gens partent tôt… pour tenter d’éviter les embouteillages.
Nous sommes à new York pour affaires ; nous redescendrons dans le Maryland aujourd’hui, tôt dans la journée. Nous attendons des jeunes pour les vacances — des amis de nos fils. Votre correspondant n’aime pas voir les jeunes gens rester oisifs. Un dos solide, il ne faut pas le gâcher ! Il a donc un projet : sauver une vieille grange à tabac, grâce aux blanches mains de futurs avocats et gestionnaires financiers.
En attendant, comme nous le disions hier, tant dans la politique que dans l’économie, nous vivons dans un monde de fantasmes. Les autorités affirment améliorer notre économie. Nous faisons semblant de les croire.
Les banquiers centraux font semblant de suer et travailler pour le bien de l’humanité, corrigeant… ajustant… annulant les décisions de femmes et d’hommes honnêtes vaquant à leurs affaires |
Un banquier central a-t-il jamais ajouté un seul centime, une seul peseta, un seul zloty ou une seule fraction d’un million à la richesse mondiale ? Pour autant que nous en sachions, non. Cependant, partout dans le monde, les banquiers centraux font semblant de suer et travailler pour le bien de l’humanité, corrigeant… ajustant… annulant les décisions de femmes et d’hommes honnêtes vaquant à leurs affaires. Les taux sont trop hauts ! L’inflation est trop basse ! Pas assez de demande ! Trop d’épargne ! Ils sont omniscients en plus d’être tout-puissants.
Au Japon, retombé en récession, le Premier ministre Shinzo Abe s’est lancé dans une mission kamikaze. La victoire ou la mort ! Soit il ressuscitera l’économie nippone… soit l’économie mourra ! Bien entendu, il réussira peut-être ; mais nous parions largement sur la mort.
▪ Quant à l’Europe…
Bloomberg nous apporte les dernières nouvelles :
"Mario Draghi a renforcé ses engagements pour la relance en Zone euro, déclarant que la Banque centrale ne peut relâcher ses efforts dans le combat pour redémarrer l’économie.
‘Nous ferons ce qui est nécessaire pour augmenter l’inflation et les attentes d’inflation aussi rapidement que possible, comme l’exige notre mandat de stabilité des prix’, a déclaré le président de la BCE lors d’une conférence à Francfort […]. Certaines attentes d’inflation ‘ont décliné jusqu’à des niveaux que je qualifierais d’extrêmement bas’, a-t-il déclaré.
‘Draghi envoie le signal clair que de nouvelles relances arrivent’, a déclaré Lena Komileva, économiste en chef chez G Plus Economics Ltd. à Londres. ‘Si les mesures actuelles de la BCE se révèlent décevantes et que les attentes d’inflation ne se remettent pas, la BCE agira pour élargir l’assouplissement quantitatif’."
Sur le Vieux Continent, les gens attendent des prix stables. "Eh bien, et alors ?" vous dites-vous sans doute. Mais c’est un problème, selon leur économiste en chef. "Extrêmement basses", c’est ainsi qu’il décrit les craintes d’inflation du public. Il a juré d’y faire quelque chose. Mais quoi ? La même chose que ce que font les Japonais.
Sur le Nouveau Continent… l’économie réelle continue de se détériorer. Mais le marché boursier flotte comme un ballon dans un dessin animé. La Fed a éteint le gaz du QE. Mais elle a la main sur la valve, prête à rallumer les jets dès que les prix commenceront à couler.
A suivre.