Nous avons abordé hier les troubles qui affectent le Moyen-Orient, à commencer par l’Egypte et Israël entre autres. Ci-dessous, la suite et fin de notre tour d’horizon dans la région… et ce que cela implique pour vous en tant qu’investisseur.
▪ La religion et le nucléaire pourraient faire sauter le baril
L’Iran — où l’on ne sait pas trop ce qu’il se passe en raison des luttes de pouvoir qui s’y déroulent –, reste aux aguets et continue, comme si de rien n’était, son programme nucléaire qui sera bien un jour un casus belli. Enfin à Bahreïn, la monarchie régnante a serré les boulons, étouffant toute rébellion de la minorité chiite soutenue par l’Iran.
Un peu partout dans ce monde arabe, la lutte que se livrent les sunnites et les chiites est en toile de fond, sachant que les sunnites ont longtemps imposé leur loi aux chiites.
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Avez-vous ces cinq valeurs en portefeuille ?
Elles pourraient être la clé des profits en 2011 : simplement, facilement et en toute simplicité. Mettez-les au fond de votre portefeuille, oubliez-les… et rendez-vous en fin d’année pour voir où en sont vos profits !
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Finalement, l’Arabie Saoudite, qui est, vous le savez, le principal pays ayant des réserves de pétrole colossales, est encerclée de zones de conflit. Et les conflits ne sont pas censés connaître les lignes tracées sur les cartes — je veux dire qu’ils peuvent facilement déborder leurs frontières. La menace qui pèse sur l’Arabie Saoudite pèse en réalité sur le monde entier si le robinet saoudien venait à se fermer ou à changer de mains. Vous imaginez alors les conséquences sur le prix du baril, et pire encore sur les volumes livrés au reste du monde…
▪ Une bombe pour demain ?
L’instabilité est probablement pire que ce que nous voyons à travers les médias, faute d’informations pertinentes.
Egypte, Syrie, Libye, Yémen, Liban, ces pays seront-ils demain tenus par des gouvernements islamistes, à trois heures d’avion de Paris ? Et si c’était le cas, est-ce que l’Irak, la Jordanie, l’Algérie pourraient leur emboîter le pas ? Les conséquences géopolitiques et géoéconomiques pourraient s’avérer très lourdes, notamment pour tout ce qui concerne l’approvisionnement en pétrole et en gaz. Partout dans ces nations, l’explosion démographique a produit une jeunesse sans emploi et sans espoir pour son avenir, dont les comportements futurs sont imprévisibles.
Voilà pour les événements qui ont fait les gros titres. Ailleurs ? Eh bien, il y a des conflits un peu partout. Cambodge et Thaïlande sont en état de paix armée avec des affrontements sporadiques. A l’est comme à l’ouest de l’Afrique, la piraterie fait des ravages sur le transport maritime et l’exploitation offshore. Le sud Soudan, qui va bientôt se détacher du Soudan, est déchiré par les affrontements à proximité de la future frontière : en cause, les richesses minières. Le Pakistan inquiète : mauvais allié sans aucun doute, il reste néanmoins un allié indispensable de la coalition présente en Afghanistan. Après la disparition de Ben Laden, cette dernière cherche d’ailleurs une sortie autant efficace qu’honorable après 10 ans d’intervention qui, manifestement, n’ont rien réglé sur le long terme.
▪ Mettez le cap ailleurs
Tout ceci pour vous dire qu’en tant qu’investisseur, il vaut évidemment mieux se tenir à l’écart géographiquement des régions instables politiquement, a fortiori si nous en dépendons. Mais le pétrole me direz-vous ? Eh bien, dans le siècle où nous vivons, il faut être très mobile, y compris pour les investissements : il faut se décaler vers les nouvelles régions pétrolières, dans les pays plus calmes ou plus sous contrôle.
Par chance, d’immenses réserves de pétrole sont connues au Canada (sables bitumeux) ou en Amérique du Sud dans les champs offshore, tandis que le gaz de schiste offre des réserves considérables largement réparties dans le globe.
Voici donc notre ligne de conduite dans les mois à venir.
Nous nous tournerons pour ce qui est du secteur majeur qu’est l’énergie, vers l’industrie parapétrolière en général. Elle est mobile et se trouve là où il y a des puits, et l’offshore sera incontournable pour alimenter le monde en pétrole.
Le gaz, dont l’abondance en fait une énergie qui va devenir prioritaire, sera ma seconde ligne directrice, grâce également aux nouvelles facilités de son transport. Enfin, malgré Fukushima sur laquelle je ne reviens pas, l’énergie nucléaire est tout simplement incontournable et les décisions de circonstance, à but politique de court terme, n’y changeront rien : l’industrie nucléaire et l’uranium resteront mon troisième axe d’investissement.
[NDLR : L’analyse de Jean-Claude ne s’arrête pas là. Il aborde dans le dernier numéro de Défis & Profits d’autres grands risques pesant sur les marchés actuellement : une lecture indispensable pour optimiser votre portefeuille en fonction des conditions boursières. Pour profiter des conseils de Jean-Claude, c’est par ici.]
1 commentaire
les chiites à Bahrein ne sont pas la MINORITE mais la majorité, donc l’occident y soutien là bas un régime d’apartheid