Le gouvernement US a engagé près d’un tiers de son PIB dans la « guerre » contre le coronavirus. Cela ne servira à rien – pire même, cela aggrave les choses.
« Le dernier départ » – c’est ainsi que l’e-mail le décrivait.
L’ambassade américaine de Buenos Aires nous a informé lundi de l’organisation d’un vol vers Miami. Il était censé partir mardi.
Pourquoi « le dernier départ », nous sommes-nous demandé. Puis nous avons eu la nouvelle.
Reuters :
« L’Argentine a interdit jusqu’en septembre les ventes de billets sur les vols commerciaux, selon un décret publié lundi – une nouvelle mesure qui, selon le gouvernement, fait partie de la lutte contre le coronavirus.
Les frontières du pays sont fermées depuis mars, mais ce nouveau décret va plus loin en empêchant, jusqu’au 1er septembre, la vente et l’achat de vols commerciaux à destination ou au départ de l’Argentine, mais aussi au sein du pays. »
Nous avions prévu de ne rester que quelques semaines ; il semble désormais que nous serons peut-être au ranch jusqu’en septembre.
« Heureusement qu’on se plaît ici », a dit Elizabeth, voyant le bon côté des choses.
« Je ne me plains pas non plus », avons-nous répondu. « Mais il serait plus agréable d’avoir une porte ouverte. »
Le gouvernement argentin a ouvert une porte différente – enfin, « entrouvert » serait plus juste. La plupart des gens ont désormais le droit de sortir, mais une heure par jour seulement. Et ils ne sont pas censés s’éloigner de plus de 500m de leur domicile.
Ici à la ferme, nous pouvons au moins sortir autant que nous le voulons… et aller aussi loin que nous le voulons, à cheval ou à pied.
« Quitte à être coincés ici quatre mois de plus », a continué Elizabeth – toujours partante pour s’améliorer –, « nous devrions prévoir d’utiliser profitablement notre temps ».
« Comment ça ? »
« Oh, je ne sais pas… apprendre le piano… découvrir les bases de l’élevage bovin ? »
Fraudes et arnaques
Pendant ce temps, aux Etats-Unis, l’arnaque continue :
« Lundi, les banques américaines se préparaient à une nouvelle ruée chaotique vers les 310 Mds$ de nouvelles aides aux petites entreprises allouées par le gouvernement, après le changement à la dernière minute de certaines des règles de ce programme, fonctionnant sur le principe du ‘premier arrivé, premier servi’.
L’Administration des petites entreprises devait rouvrir son programme de protection des salaires à 10h30 du matin, permettant aux prêteurs de recommencer à traiter les demandes d’entreprises atteintes par le confinement dû au coronavirus. »
L’ampleur de l’escroquerie est à couper le souffle.
Les autorités ont déjà engagé près d’un tiers du PIB US pour « lutter contre le virus ». Même ainsi, Donald Trump, Joe Biden et Alexandria Ocasio-Cortez proposent tous de dépenser des milliards supplémentaires.
Selon la canaille Steve Mnuchin : « Nous devons dépenser ce qu’il faudra pour gagner la guerre. »
C’est une escroquerie à plusieurs niveaux.
Premièrement, c’est une fausse « guerre ». Il s’agit d’une crise de santé publique, non d’une guerre. Lui donner ce nom n’est qu’un moyen de faire en sorte que les gens saluent les dirigeants qu’ils devraient mépriser.
Deuxièmement, les autorités ne luttent pas contre le virus. Les médecins, les infirmières et les hôpitaux luttent contre le virus. Les autorités ont transformé un désastre naturel en désastre économique provoqué de la main de l’homme.
Troisièmement, les dirigeants tentent maintenant désespérément de sauver un système financier en faillite… et profitent de la crise pour renflouer leurs compères, récompenser leurs donateurs, étendre le Deep State et augmenter leur propre pouvoir.
Quatrièmement, les autorités n’ont pas d’argent de côté à donner sous forme d’« aide » ou de « relance ». Chaque sou provient des gens qu’elles prétendent aider.
Cinquièmement, l’argent qu’elles distribuent est faux. Sous sa forme la plus tangible, ce n’est rien de plus que du papier imprimé à l’encre verte. Il ne représente pas de biens, de services, de bénéfices, de richesse ou d’épargne.
Sixièmement, comme un faux ticket de vestiaire, ce genre de fausse monnaie permet seulement aux gens qui le reçoivent – les compères, les escrocs, les initiés – de prendre le manteau d’un autre.
Septièmement, fournir de la fausse monnaie à une économie ne la pousse pas à produire plus de biens et de services. A la place, cela fausse le système entier… trompe les investisseurs et les consommateurs… et réduit la production réelle.
Huitièmement, l’effet le plus répandu et le plus destructeur de cette escroquerie est l’inflation. D’abord, les prix des actifs enflent. Ensuite, les prix à la consommation grimpent eux aussi, pour finir par effacer l’intégralité des dépenses de relance – et plus encore.
Des nouvelles de M. le Marché Baissier
Il est impossible de savoir exactement comment ces multiples fraudes finiront.
Mais on ne peut pas créer de richesse réelle avec de la fausse monnaie. Le copinage détruit la richesse, il ne la crée pas.
Nous allons donc probablement avoir des nouvelles de M. le Marché Baissier. Les cours vont sans doute retomber, à mesure que les coûts du confinement se font connaître.
La mauvaise nouvelle, c’est que cela encouragera les autorités à commettre des folies encore plus grandes. Plus d’impression monétaire, en d’autres termes.
Les prix des actions pourraient connaître une hausse notable… mais à un moment ou à un autre, nous devrions voir les prix à la consommation grimper aussi – pour finir par dépasser la hausse des prix des actifs.
Les actions pourraient grimper en flèche, comme elles l’ont fait au Zimbabwe et au Venezuela.
Mais en termes d’argent réel (c’est-à-dire en termes d’or), les prix des actions vont sûrement chuter – tout comme le dollar… l’économie… et l’empire américain.