** Vous êtes-vous déjà demandé, habité par une curiosité malsaine, ce que pouvait être l’investissement à l’époque de la Grande Crise ? Et bien, investisseurs masochistes du monde entier, unissez-vous ! Juin était votre mois !
– Même si l’indice Dow Jones a réussi à maintenir sa position précaire pendant les derniers jours de ce long mois, il a quand même vécu son pire mois de juin depuis 1930. Les 30 plus grandes blue chips des Etats-Unis ont dégringolé de 9,4% au cours du mois.
– Les investisseurs se sont fait mettre K.O. par le pétrole, qui a dépassé la barre des 142 $ pour la toute première fois. Cela réduit les marges bénéficiaires des fabricants, la confiance des investisseurs lambda et le budget de maman au supermarché et à la pompe à essence. L’augmentation du pétrole atteint pour l’année un chiffre terrifiant : 47%.
– Ce qui fait monter la pression pour les investisseurs, c’est encore et toujours l’affaiblissement d’un dollar moribond. Et si la Banque centrale européenne augmente les taux comme prévu la semaine prochaine, la pression va encore monter d’un cran.
– Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a annoncé son intention de s’attaquer à l’inflation dans la Zone euro en augmentant le taux directeur d’un quart de point lors de la réunion du 3 juillet. Pendant ce temps, Bernanke et compagnie sont coincés entre une crise et une autre crise. Augmentez les taux et la Fed risque de déclencher une autre série de défauts de paiements hypothécaires pour soulager le secteur financier à court terme ; baissez-les et le dollar chute encore plus bas tandis que le pétrole — et tous les autres produits évalués dans cette devise de réserve — verront leur prix exploser et traverser la stratosphère.
– Oui, chers investisseurs, c’est douloureux… et il est peu probable que ce ne soit qu’une lubie. Mais pour ceux qui n’ont jamais été fans du fouet de M. le Marché — ou des colliers à clous et du cuir noir en général — il est temps de trouver un refuge sûr.
** Eclipsé par le destin tragique qui s’empare du secteur financier, l’or a augmenté de 30 $ la semaine dernière. Le chevalier jaune n’a pas seulement dépassé la barrière des 900 $, il a continué jusqu’à 910 $ et ensuite jusqu’à 920 $ pour finalement atteindre, au moment où je rédige cette chronique, les 925 $.
– "Alors que le besoin d’une devise plus sûre devient évident", écrivait Ed Bugos, de Gold & Option Trader dans un message à ses lecteurs la semaine dernière, "le marché va faire grimper les enchère pour cette matière première qui possède les meilleures caractéristiques monétaires. Ainsi, l’idée directrice de la prochaine phase du marché haussier [de l’or], c’est la compétition pour une nouvelle devise de réserve".
– Ed a recommandé une liste d’entreprises minières juniors et des positions aurifères alternatives à ses lecteurs pour qu’ils puissent se couvrir contre des marchés instables et un dollar désaxé. [NDLR : Et pour profiter des meilleures minières et des trades les plus profitables du marché aurifère, c’est très simple : il suffit de suivre les conseils de Simone Wapler…]
– Tandis que le pétrole et les matières agricoles profitent sans doute de leurs derniers instants au soleil, Ed pense que l’heure est venue pour l’or de prendre la tête du marché complexe des matières premières.
– "Plutôt que de faire grimper les matières premières ayant la valeur industrielle la plus évidente, le marché va faire grimper la matière première ayant l’attrait monétaire le plus évident", prédit-il. "Les gens achètent l’or comme un moyen un peu lent de jouer le cycle des matières premières. Très bientôt, ils achèteront des matières premières pour profiter du marché haussier de l’or".
– Vos chroniqueurs ont toujours préféré le chemin de résistance le moins douloureux. Historiquement, l’or a toujours été un abri sûr vers lequel les investisseurs ont pu se tourner en période de disette.