Malgré une situation au Proche-Orient qui s’enlise chaque jour, l’heure est aux règlements de compte entre l’Iran et Israël. Les Etats-Unis tentent de modérer les attaques d’Israël, mais la condition déplorable de Biden décrédibilise toute tentative.
Sans surprise, la Bourse a rebondi après le mini-krach récent : la thématique « acheter à la baisse » est profondément ancrée dans les mentalités du marché actuel. Mais ne faites pas l’erreur de penser que les marchés vont continuer sur leur lancée de records.
Il y a trop de signaux d’alertes que Wall Street aimerait que vous ignoriez.
Pendant ce temps, l’effondrement du marché récent a détourné l’attention des gens d’un sujet majeur…
Nous sommes potentiellement à l’aube d’une nouvelle guerre au Proche-Orient. La situation est très dangereuse et les enjeux pour les marchés mondiaux sont importants.
Peu importe le jour, peu importe l’heure, nous nous attendons à une forte action militaire de la part de l’Iran contre Israël.
A ce stade, il n’est plus question de savoir si cela va se produire, mais plutôt quand cela va se produire.
Israël intensifie ses actions contre l’Iran
L’action imminente de l’Iran est une réponse à deux récents assassinats de personnalités clés iraniennes par Israël.
- La première attaque a tué un mandataire iranien, dirigeant du Hezbollah. Les faits se sont produits au Liban.
- Moins de 24h plus tard, Israël a abattu le dirigeant politique du Hamas, Ismaël Haniyeh. Celui-ci était à Téhéran pour assister à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien.
Israël n’a pas reconnu la responsabilité de la mort de Haniyeh, mais il est peu probable qu’elle n’en soit pas responsable.
Les circonstances de cet événement restent obscures. Certains rapports affirment qu’un missile l’a tué dans un appartement de Téhéran où il résidait. Le missile aurait donc été tiré depuis l’Iran, ce qui soulève de nombreuses questions. D’autres rapports racontent que Haniyeh a été tué par des explosifs déclenchés à distance, installés par des Israéliens au préalable – potentiellement en collaboration avec des agences de sécurité iraniennes.
Les affirmations contradictoires ne sont pas anodines. Selon certaines interprétations du droit international, l’utilisation d’explosifs ne constitue pas un casus belli, ni un motif de guerre. Mais l’utilisation d’un missile l’est.
Dans tous les cas, je ne pense pas que l’Iran fasse la distinction.
L’Iran promet une riposte « sévère »
L’Iran a promis une riposte « sévère » pour les deux assassinats. Des sources rapportent que les Etats arabes voisins, main dans la main avec les Etats-Unis, implorent l’Iran de limiter ses représailles.
La Jordanie a même envoyé son diplomate le plus chevronné à Téhéran pour plaider en faveur d’une riposte limitée. C’est la première visite officielle de la Jordanie en Iran depuis plus de 20 ans, ce qui souligne la gravité de la situation.
Tous les rapports indiquent que l’Iran a rejeté ces ouvertures. Le pays est déterminé à frapper Israël très fort, même si cela aboutit à une guerre à grande échelle. Selon l’Iran, une réponse sévère est appropriée.
Revenons sur les attaques de missiles et de drones iraniens contre Israël en avril, qui, encore une fois, ont été lancées en représailles à la frappe israélienne contre le consulat iranien en Syrie.
L’attaque de l’Iran était presque mise en scène. Des télégraphes ont été envoyés en amont, donnant à Israël (ainsi qu’aux équipes américaines sur place) le temps de se préparer. La majorité des drones et missiles iraniens ont été abattus, et Israël a eu très peu de dommages.
Nous ne le pensons pas vraiment ?
C’était comme si l’Iran disait : « Nous devons condamner votre attaque, mais nous ne voulons pas d’escalade. Donc, nous vous informons de ce que nous allons faire et nous vous laissons du temps pour vous y préparer. Notre attaque ne causera pas vraiment de dommages, mais nous devons le faire pour l’honneur. »
Israël a mené sa propre frappe de représailles contre l’Iran, mais elle était limitée, et ça s’est fini comme ça. Les deux camps ont pu s’essuyer les mains et passer à autre chose.
Mais la dernière escalade contre l’Iran est significative, particulièrement sur le sol iranien.
Imaginez la réponse des Etats-Unis si la Russie assassinait un allié clé américain présent à la cérémonie d’inauguration du nouveau président, par exemple.
Alors, pourquoi l’Iran devrait écouter, cette fois-ci, les appels à une réponse limitée et mesurée ?
Cette approche avait été adoptée en avril, et Israël a malgré tout intensifié la situation. Dans le cas présent, l’Iran n’a aucune raison de limiter ses représailles. Selon le pays, la dissuasion a échoué. La seule réponse logique est de punir Israël aussi durement que possible.
Cela soulève la question suivante : comment l’Iran pourrait-il se venger ?
Les options de l’Iran
Cela pourrait prendre la forme d’attaques de drones ou de missiles, similaires à celles du mois d’avril, mais pires. L’Iran pourrait également faire appel à ses mandataires, comme le Hezbollah, pour attaquer Israël depuis le sud du Liban, obligeant ainsi Israël à mener une guerre sur deux fronts (Gaza étant le premier, et celle-ci est toujours en cours).
Ou cela pourrait être une combinaison des deux. Le Hezbollah est une force de frappe bien plus redoutable que le Hamas ; Israël aura donc fort à faire s’il doit affronter le Hezbollah.
Pendant ce temps, les Etats-Unis envoient des navires et des avions de guerre dans la région en soutien à Israël.
Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? Il n’est pas difficile d’envisager un scénario dans lequel les Etats-Unis se retrouveraient entraînés dans le combat.
Récemment, une attaque à la roquette sur une base américaine en Irak a blessé cinq personnes. On ne connaît pas le responsable pour le moment, mais il s’agit probablement d’un mandataire iranien. On peut imaginer qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence.
Les assassinats d’Israël et les représailles imminentes de l’Iran illustrent les dangers d’avoir un président américain faible et inapte, comme Joe Biden.
Voici pourquoi…
Conséquences géopolitiques de la faiblesse de Biden
Les Etats-Unis ont déjà, par le passé, empêché Israël de passer à l’action contre l’Iran. Les Etats-Unis les ont persuadés d’entamer un cessez-le-feu et un échange d’otages avec Gaza.
Des sources racontent que l’administration Biden était proche d’une percée avant les assassinats. Les deux assassinats ont torpillé toutes les chances possibles d’un échange d’otages.
Est-ce qu’Israël aurait agi contre de gros intérêts américains s’il y avait un président valide en place ? C’est peu probable.
C’est la raison pour laquelle la condition de Biden n’est pas seulement une préoccupation américaine. Elle peut potentiellement avoir des conséquences géopolitiques sérieuses, dont nous sommes actuellement témoins.
Kamala Harris est-elle une alternative viable ? Ce n’est pas ce que pense Netanyahu, en tout cas.
Même si nous ne sommes pas encore en récession (je pense que nous y serons en mai ou en juin), nous nous dirigeons dans tous les cas vers ce schéma. Une nouvelle guerre au Proche-Orient fera augmenter le prix du pétrole, peut-être même de manière spectaculaire en fonction de l’évolution du conflit. Les prix à la pompe vont augmenter, alors qu’ils sont déjà beaucoup trop hauts pour les Américains.
Que faire si l’Iran ferme le détroit d’Ormuz, mettant fin aux exportations de pétrole depuis le golfe Persique ?
Cela pourrait être le dernier clou dans le cercueil du mandat de Biden. Le pays devrait faire face à une récession massive, qui achèverait la plupart des Américains.
Si je peux vous donner un conseil : mettez vos casques de protection. Vous pourriez en avoir besoin très bientôt.