La note de la France a été dégradée, le CAC40 gagne +1 %, les Cassandres ridiculisées : encore un coup des Russes !
Vous vous souvenez sans aucun doute des avertissements de nos élites : en cas de dégradation de notre notation par Fitch (qui se creuse à cause des boomers, jamais de leur faute à eux, ni du « pognon de dingue » qu’ils détournent à leur profit), le coût de notre dette allait exploser dès ce 15 septembre, les sept plaies d’Egypte allaient s’abattre sur la France, la tempête allait emporter nos OAT, etc.
Notre rating est réduit d’un cran à « A+ » (avec perspective stable) : le CAC 40 fuse au-delà des 7 900 points et retrace ses niveaux du 22 août, nos OAT se détendent de -1,5 pt à 3,492 %, le Bund affiche -1,7 pt à 2,697 %, et l’écart (le spread) reste obstinément inférieur à 80 points de base alors que les « experts » nous promettaient un décrochage dantesque vers un ratio à trois chiffres. Avec 100 points, on s’en tirerait bien ! Et il allait falloir demander de terribles sacrifices aux contribuables français qui « ne travaillent pas assez » et qui n’ont pas assez peur de Poutine.
Quelle clairvoyance ! Quel sens de l’anticipation ! Quelle maîtrise de la psychologie des marchés ! Et si ça ne se passe pas comme prévu : « cétunkoudéruss » !
En revanche, combien de temps faudra-t-il encore pour que nos leaders européens soient rattrapés par la réalité d’une croissance éteinte, de la crise du logement (de l’impossibilité de trouver une location abordable dans les grandes villes), de la paupérisation des classes moyennes, des déserts médicaux, des urgences en perdition, etc. ? Autant de signes de décadence économique dont les élites bruxelloises sont largement responsables.
Responsables parce qu’elles privilégient l’accroissement d’une technostructure tentaculaire et obèse dont la priorité est devenue la « société de contrôle » et la prolifération normative.
D’un côté, l’entretien d’un climat de psychose permanent (les virus tueurs, le dérèglement climatique, le péril russe, demain les extraterrestres ?), de l’autre, un déferlement de solutions punitives et liberticides : confinements, vaccination obligatoire, exclusion, malus écologiques, DPE, ZAN, ZFE, instauration d’une « économie de guerre », réarmement, « mobilisation de l’épargne », « emprunt patriotique »… le tout appuyé par une propagande médiatique de plomb, digne de l’ère soviétique.
Et comme aux plus riches heures de la faillite du communisme – chape de plomb idéologique (Pensée unique, TINA, euro-atlantisme forcené) et verrouillage de l’information –, l’obsession de Bruxelles et de l’Elysée devient la censure, puis l’éradication de toute source alternative remettant en cause la version officielle.
Alors que la technostructure bruxelloise orchestre notre déclin économique, démocratique (82 % des « lois » applicables en France sont des « directives » ou des « ordonnances » ; 18 % seulement sont réellement votées par le Parlement) et diplomatique, la dernière intervention de Valérie Hayer – le relais élyséen au Parlement européen – sur une de nos chaînes publiques a été l’occasion de dénoncer Charlie Kirk, qui « était raciste, suprémaciste et pro-russe » (c’est l’argument ultime depuis mars 2022 : Poutine est derrière chaque turpitude qui accable l’Europe).
Ce drame – sous-entendu, « la victime l’a bien cherché » – tombe à point nommé. Charlie Kirk véhiculait un discours de haine et la large publicité dont il bénéficiait est une calamité : c’est précisément ce qui pourrait être banni de nos réseaux grâce au DSA (Digital Services Act).
Mais il faut aller plus loin : l’idée qui séduit l’Elysée serait d’interdire les réseaux sociaux sous un certain âge – et ce serait 15 ans, selon des indices concordants.
Emmanuel Macron présente cela comme une véritable victoire pour ce qu’il appelle « la protection de nos enfants » (enfin, des nôtres… pas les siens puisqu’il n’en a pas – et ceux de Brigitte sont plus âgés que lui).
Valérie Hayer s’est également félicitée de « cette excellente nouvelle » d’une prochaine interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
Mais cela illustre aussi la prétention de l’Etat à se substituer à la responsabilité parentale. Le discours dominant dans les hautes sphères bruxelloises – convaincues d’être les plus « éclairées » et de détenir les clés « d’une société de progrès » (woke et inclusive) – consiste à faire des enfants la propriété des Etats, réputés plus « responsables » que les parents, du berceau au cercueil, afin d’en faire de bons citoyens formatés et obéissants.
Mais au-delà de la limite d’âge, c’est surtout la nature des contenus qui constitue l’enjeu de la « chasse aux fake news et contenus haineux ».
Pour juger de leur caractère haineux, subversif, voire conspirationniste, le gouvernement entend s’en remettre à des « tiers de confiance » : syndicats de journalistes, « décodeurs » subventionnés, associations « citoyennes », ONG… qui ont pour principal point commun d’être de gauche, « progressistes », pro-LGBT, féministes, wokistes, et d’une intolérance militante envers quiconque ne partage pas leurs positionnements (padegôche = facho).
Objectivité garantie !
Pour que la haine et le fake soient éradiqués, la capacité de criblage des contenus en ligne des censeurs officiels doit être radicalement renforcée : un redoutable outil algorithmique de « modération » à grande échelle, made in Europa, a récemment été mis au point. Il s’appelle Vera (cette racine abrégée suggère une quintessence de la Vérité).
En réalité, nous ne sommes pas dupes de ce qui va résulter de son « travail d’analyse » : la période Covid nous en fournit une effrayante démonstration, avec la censure sur X (avant son rachat par Elon Musk), Facebook/Instagram (et l’univers Meta) de toute information contredisant les mensonges officiels sur la pandémie, l’efficacité des pseudo-vaccins… et surtout leur prétendue innocuité.
La censure étant supervisée par le FBI aux Etats-Unis, mais également en France par de faux fact-checkers – transformés en véritables auxiliaires des labos et du gouvernement – qui faisaient disparaître des milliers de contributions véridiques mais contredisant la doxa.
La France (l’Elysée) a été – et de très loin – le principal demandeur de suppression de contenus : 75 % étaient parfaitement licites et véridiques… mais contredisaient le discours officiel adopté en »conseil de défense ».
Faute de pouvoir convaincre avec des éléments factuels et vérifiables, l’Etat – et, au-dessus de lui, la technocrature bruxelloise – applaudit l’instauration d’un Monopole Idéologique Robotisé par le biais de Vera.
Lancé en 2022 et financé avec l’argent des impôts collectés par l’Union européenne, Vera promet de faire passer le fact-checking en mode turbo. Le service a officiellement pris son essor en décembre 2024.
Derrière sa prétendue façade de neutralité algorithmique, Vera donne beaucoup de poids aux auxiliaires du monopole idéologique subventionné avec nos impôts.
Prenez par exemple les Community Notes de X : vous savez, ces petits commentaires d’internautes « vigilants » censés corriger les âneries sur Twitter ? Elles sont quasiment monopolisées par une clique de militants du politiquement correct (rémunérés ? c’est la question que tout le monde se pose : on imagine mal du bénévolat pour la bonne cause).
Dès que l’on gratte un peu, les plus actifs parmi ces « soldats de la vérité rétablie » sont des militants macronistes qui fonctionnent en réseau (ce qui permet d’ajouter du « nombre » pour crédibiliser la censure), des europhiles béats (drapeau européen et ukrainien sur le profil : gage d’impartialité, bien sûr), des atlantistes pro-OTAN (« je soutiens l’Ukraine », « non à la barbarie russe ») et des scientistes zélés qui récitent le mantra du « réchauffement entropique » comme parole d’Evangile.
Et bien sûr, il y a toujours ces centaines de milliers de (faux) comptes en sommeil qui défendaient les lobbies pharmaceutiques à coups de seringues virtuelles, prêts à reprendre du service – et c’est déjà le cas – avec le dépôt d’un projet de loi visant à rendre obligatoire le très inefficace « vaccin » annuel contre la grippe (projet dont les signataires sont, comme par hasard, des élus de la République proches du Président ou d’Edouard Philippe, pourris de conflits d’intérêts avec les labos, et parfois condamnés à ce titre).
Et depuis que l’Etat se mêle de « rétablir la vérité », je me suis souvent demandé quel était le profil professionnel des animateurs de comptes hyperactifs, fact-checkers autoproclamés, balançant des centaines de posts par jour (certains sont à l’évidence des IA, mais nombreux sont d’authentiques comptes de community managers).
Et comme l’algo qui gère Vera a une approche quantitative plutôt que qualitative (l’algo n’est ni médecin, ni virologue, ni climatologue, ni spécialiste du mix énergétique, ni du nucléaire, etc.), on aboutit à cette situation malaisante : un mensonge répété cent fois, repris par un réseau de militants (rémunérés pour « influencer » les internautes ?) qui démultiplie les occurrences, devient une vérité.
Pas un seul dissident, pas un seul penseur indépendant n’est de taille à défier le dogme, une fois protégé par une armure algorithmique.
Car l’algorithme priorise les notes les plus « populaires » – comprendre : celles validées par la meute des bien-pensants – et reprend le schéma général de la censure ou de l’invisibilisation des contenus « dissidents » : DSA, Digital Services Act et autres « régulateurs » musellent de plus en plus efficacement les réseaux… Les budgets sont quasiment no limit pour gagner la bataille du narratif, face à des internautes de bonne foi, trop peu nombreux, totalement bénévoles, et dont les comptes peuvent être suspendus via des attaques diffamatoires (l’algo réagissant d’abord au nombre de signalements, pas à leur bien-fondé).
La presse mainstream, de son côté archi-subventionnée, chante 365 jours par an les louanges de Bruxelles, applaudit les sanctions contre la Russie et nous serine que le climat va nous carboniser d’ici 2035 si nous ne renonçons pas à notre véhicule thermique, si nous ne payons pas notre électricité quatre fois plus cher en dix ans et si nous ne nous soumettons pas à de nouveaux impôts verts.
Derrière la guerre des contenus, nous comprenons que le but est d’anesthésier notre sens critique, de nous dissuader d’accorder du crédit aux contestataires et donc de remettre en cause le racket énergétique sous couvert de décarbonation, notre soutien à l’Ukraine (Zelensky vient de révoquer les organismes officiels qui traquaient la corruption en Ukraine), notre passivité face au creusement de nos déficits et de notre surendettement au nom de la menace russe.
Vera vous prie d’avaler les « faits vérifiés » et de fuir les « contenus suspects » (c’est-à-dire signalés sans véritable démonstration contradictoire) comme des pilules bleues de Matrix, le tout étant financé par nos impôts pour nous asséner une vérité unique, formatée par les élites.
Jamais nos sociétés « démocratiques » ne se sont à ce point rapprochées d’une dystopie orwellienne, avec un double objectif : NOUS FAIRE TAIRE, NOUS FAIRE LES POCHES.