▪ Janet Yellen a été confirmée à la tête de la Fed (aucune surprise de ce côté-là, Bill Bonner n’a pas été appelé à la dernière minute, à la totale stupéfaction — et consternation — des bureaux). Donc… on attend de voir ce que Mme Yellen va faire maintenant. Connaissant la réputation de Janet, je ne pense pas m’avancer en disant que la planche à billets verts de ne devrait pas connaître beaucoup de repos cette année — tapering ou pas.
On attend également la BCE. Comme le disait Philippe Béchade aux lecteurs du Pitbull ce matin, "[…] alors qu’une quatrième journée de consolidation semblait se dessiner mardi matin, voilà que ressurgissaient soudain — à 48 heures de la réunion de la BCE — des spéculations sur une nouvelle initiative en matière de taux directeurs, sur fond d’inflation globalement trop faible en Zone euro".
"De nouvelles injections monétaires (LTRO ou autres instruments équivalents) sont espérées de façon imminente. Elles auraient pour but de doper une activité étouffée par les politiques d’austérité menées depuis quatre ans et de réduire la ‘fragmentation’ des coûts de refinancement entre les différents Etats de l’Eurozone".
"Ou, pour exprimer cela plus clairement, réduire l’écart qui subsiste entre l’Allemagne et les pays périphériques… au détriment de l’Allemagne puisque l’endettement de l’Espagne ou de l’Italie va continuer de s’alourdir (mais ils paieront l’argent moins cher)".
"La BCE devrait prendre prétexte de l’apathie de la croissance, du chômage qui ne se résorbe pas (malgré toutes les manipulations des statistiques auxquelles les gouvernements ont recours) pour aligner sa politique sur celle de la Fed qui donne de si bons résultats. La croissance américaine flirtait en effet avec les 4% au troisième trimestre 2013 (après retraitement aux amphétamines des chiffres initiaux)".
Enfin, on attend le début des résultats trimestriels. Et une fois que tout cela se sera concrétisé, cher lecteur, les marchés devraient prendre un petit coup de fouet… ou un gros coup de mou. A voir…
▪ Quand on vous dit que tout va bien !
En attendant, la journée d’hier a été plutôt positive, grâce notamment à l’annonce d’un déficit commercial américain en baisse, à 34,25 milliards de dollars en novembre, soit un plus bas de quatre ans. Merci les exportations de gaz et pétrole de schiste ! A cela venait s’ajouter une baisse du chômage en Allemagne venue mettre du baume au coeur des marchés européens.
Le Dow Jones a terminé la séance de mardi sur une hausse de 0,64%, à 16 503,94 points, tandis que le S&P 500 s’adjugeait 0,61% pour clôturer à 1 837,88. Enfin, le Nasdaq a grimpé de 0,96% à 4 153,18 points. De son côté, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,49%, à 4 262,65 points.
Et s’il vous fallait une dernière preuve que tout va bien dans le meilleur des mondes, regardez un peu ce que nous apprenait Les Echos ce matin : "à noter également que l’Irlande a réussi son retour sur le marché primaire de la dette, voie traditionnelle de financement. A travers l’émission d’obligations à 10 ans, le pays a levé 3,75 milliards d’euros à un taux de 3,543%, moindre que celui actuel du 10 ans italien sur le marché secondaire (3,88% environ). Les titres de dette irlandais ont suscité une forte demande de plus de 14 milliards d’euros émanant de plus de 400 banques, fonds de pension, assureurs et autres investisseurs, y compris en Asie et au Moyen-Orient".
Allez, c’est reparti comme en… 2008. Youpi !