▪ Croissance, emploi, emploi de la planche à billets… l’écart se creuse entre l’Europe et les Etats-Unis, et la séance d’hier en était une parfaite illustration au niveau des performances des indices.
Les places européennes se sont traînées tant bien que mal, terminant à grand peine dans le vert pour le CAC 40, qui préserve de justesse les 3 200 points : il a pris 0,13%, à 3 299,32 points au final. A Londres, le Footsie grimpait de 0,52%, tandis qu’à Francfort, on était quasiment à égalité avec 0,53%.
Mais que pouvait-on faire ? En France, le chômage a atteint son plus haut niveau depuis septembre 1999, accumulant son onzième mois de hausse, avec 16 000 demandeurs d’emploi supplémentaires en mars.
La Grande-Bretagne est officiellement en récession, les Pays-Bas vont mal, l’élection présidentielle française remet en jeu les pactes budgétaires et fiscaux européens… et pour couronner le tout, Standard & Poor’s a abaissé la note de l’Espagne (après la séance, certes, mais quand même…) de deux crans, la faisant passer de A à BBB+.
Dans ces conditions, comment voulez-vous qu’on s’en sorte ? Si les places européennes ont terminé dans le vert, c’est sans doute en grande partie… grâce aux Etats-Unis !
▪ Bonnes nouvelles en provenance de l’immobilier
Il y a en effet fort à parier que les derniers chiffres de l’immobilier US sont venus apporter du baume au coeur des opérateurs européens. La NAR, Association américaine des agents immobiliers, a rapporté que les promesses de ventes ont grimpé de 4,1% le mois dernier, pour atteindre 101,4 — c’est leur meilleur niveau depuis avril 2010.
Et c’est bien connu, aux Etats-Unis (et ailleurs), quand le bâtiment va… tout va. Tant pis si c’est de la croissance achetée à crédit, tant pis si elle est basée sur des dollars qui ne valent pas plus que le papier sur lequel ils sont imprimés.
L’essentiel, n’est-ce pas, c’est que les marchés soient contents… Et visiblement, c’était bien le cas : le Dow Jones a terminé la séance d’hier sur une hausse de 0,87%, à 13 204,62 points. De son côté, le S&P 500 avançait de 0,67%, à 1 399,298. Enfin, le Nasdaq se calmait un peu après l’effervescence de la veille, clôturant à 3 050,61 points, soit une hausse de 0,69%.
Et pendant ce temps, tout doucement, l’or grimpe : l’once cotait 1 653,50 $ au deuxième fixing londonien, contre 1 648,25 $ le matin…