Il n’y a pas que nos économies qui sont malades, notre démocratie l’est plus encore.
François Bayrou l’a affirmé mardi, l’Allemagne l’a confirmé ce mercredi : les deux locomotives de l’Europe sont – quasiment pour la première, et déjà depuis deux ans pour la seconde – à l’arrêt.
Avec 32 Mds€ d’économies prévues dans le projet 2025, auxquels il faut ajouter une charge de la dette qui va allègrement dépasser 55 Mds€, la France n’a aucune marge de relance, et les réductions de budget des ministères correspondront à des dépenses en moins.
On peut questionner le bon usage des dépenses des ministères ; nous n’entrerons pas dans ce débat, vous savez déjà ce que nous pensons du gaspillage de nos impôts par l’Etat. Mais très factuellement, moins de dépenses (bonnes ou mauvaises), c’est moins de croissance pour notre pays.
François Bayrou réduit l’objectif de Bercy de +1,1% à +0,9% : c’est un alignement sur les prévisions de hausse du PIB de la Banque de France en 2025. Mais cet objectif est en fait aussi inatteignable que les +1,5% de croissance anticipée pour 2024, sur lequel avait été bâti le collectif budgétaire adopté en octobre 2023 à coup de 49.3.
En étant optimiste, une hausse de 0,5% du PIB en 2025 serait bienvenue… mais bien sûr, on peut toujours tabler sur un plan de relance miracle en Chine, ou un « super-effet Trump » aux Etats-Unis.
Le salut ne viendra pas d’un changement de logiciel de l’Europe avec la réélection d’Ursula von der Leyen et la nomination du « warmonger » (va-t-en-guerre provocateur) Mark Rutte à la tête de l’OTAN, c’est déjà acquis.
Du point de vue géopolitique comme du point de vue économique, ces trois dernières années marquent une spectaculaire accélération du déclin entamé dès 2009 : la trajectoire de l’UE est édifiante et la comparaison avec les US est consternante.
En 16 ans (car le point origine de la « grande divergence » remonte à début 2009), l’économie américaine a cru 50% plus vite que la nôtre et pèse désormais 25 600 Mds$, contre moins de 16,700 Mds$ pour l’Europe et 19 000 Mds$ pour la Chine.
Le PIB de l’Europe était n°1 planétaire avant la « Grande Crise » de 2008, il est donc tombé à la troisième place, derrière la Chine.
Mais le plus inquiétant, c’est le nombre de faillites qui explose, non seulement en France, mais aussi en Allemagne et en Belgique (les coûts énergétiques prohibitifs sont largement en cause).
Mais oublions le passé et regardons vers l’avenir…
Celui de l’Europe est largement compromis par le fait que les meilleurs talents fuient en masse vers les Etats-Unis (Trump va encore accroître l’attractivité des US) pour des salaires plus élevés (emplois dans le « tech » pouvant atteindre 350 000 $ dans les domaines relatifs à la cybersécurité et l’IA), vers Abu-Dhabi ou Singapour pour des régimes fiscaux plus avantageux, mais aussi la facilité de créer des entreprises (cadre réglementaire peu contraignant) dans ces cités-Etat.
L’UE s’enferre dans la sur-administration, la sur-réglementation, la « nomenklaturisation » (les vrais décideurs ne sont pas élus ni n’ont de comptes à rendre aux citoyens de l’UE) et désormais, elle se fait fort de censurer la liberté d’expression – pour le bien de la démocratie – dès lors qu’elle bat en brèche les vérités (en réalité les mensonges) officielles… avec cette tendance horripilante et persistante à infantiliser la population pour lui imposer un agenda caché, qui va systématiquement à l’encontre de ses intérêts.
Tout comme le gouvernement Bayrou est composé d’une brochette de ministres qui sont les moins représentatifs des députés que les Français ont élus, une version « en pire » du gouvernement Barnier.
Mais les sordides calculs politiques des « oppositions » débouchent paradoxalement sur la non-censure de l’exécutif, qui représente le moins le vote des Français : notre « démocratie » à l’échelon français comme à l’échelon européen est profondément malade. Espérons qu’il n’en aille pas de même aux Etats-Unis, passé le 20 janvier prochain.
4 commentaires
Quelle démocratie ? Quand plus de 80% des français sont contre la guerre contre la Russie, pour une prétendue démocratie dans une Ukraine où Zelensky n’a rien demandé à personne pour faire sa guerre, et que pas un média français ne critique ce conflit stupide qui enfonce encore plus l’Europe dans la récession ?
Nous sommes devenus, au fil du temps, avec cette satanée UE, une xenocratie : notre pays est dirigé par des étrangers et depuis l’étranger, que ce soit la Commission à Bruxelles, ou la dette détenue par des non-Français, non-résidents en France.
Comme le dit Pierre Yves Rougeyron : la France a été rendue ingouvernable de l’intérieur pour être mieux gouvernée par l’extérieur. Cet extérieur, cet étranger, voilà la xenocratie. Avec la plus grande complicité de la bourgeoisie compradore euro-mondialiste, qu’elle soit macronards, NFP, RN ou LR.
Seuls les souverainistes sont lucides sur la situation et les solutions à apporter pour sauver notre pays de ce merdier : sécession hors de l’UE, retour au franc, départ de toutes les organisations supranationales, mesures protectionnistes intelligentes, entre autres, la liste n’est pas exhaustive.
Crise démocratique mais surtout démographique . Ceci semble irréversible . Les Verts nous attaquent avant les vers.
Il faut être volontariste, se retrousser les manches, ne pas casser ce qui fonctionne et faire vivre les solutions qui fonctionnent.
Ah aussi voter le bon choix. C’est lent, mais à la fin ça fait bouger les lignes même en crypto dictature.