Une tempête ébranle l’économie chinoise en ce moment… mais elle reste sur une trajectoire ascendante. Ce n’est pas le cas des Etats-Unis, pour qui la prochaine crise pourrait bien être la dernière.
Les Etats-Unis ne sont pas la Chine.
Ils n’ont pas une économie en trajectoire ascendante – comme les USA de 1929, le Japon de 1989 ou la Chine d’aujourd’hui. Leur trajectoire est descendante.
Ces 20 dernières années, le pays a vécu dans un monde de bulle… comme un héros de films d’action vieillissant, qui ne peut plus faire ses propres cascades.
Au lieu d’investir dans de nouvelles entreprises, de nouvelles technologies et de nouvelles infrastructures, les Etats-Unis ont gaspillé des milliers de milliards de dollars en projets de « prestige », en rachats d’actions, en rémunération pour leurs cadres et en épouvantables gabegies gouvernementales – dont un conflit de 20 ans en Afghanistan qui était une véritable impasse.
Ce qui grimpe…
Oui, le cycle économique se développe et se contracte naturellement. Il inspire et expire. Parfois il gonfle. Parfois il se dégonfle.
Naturellement et normalement, après une période d’inflation des prix vient une période de déflation des prix. En d’autres termes, la bulle se met en quête d’une épingle… et finit toujours par la trouver.
Qu’est-ce qui est particulièrement enflé aux Etats-Unis en ce moment ?
Les prix des actifs. Telles sont les choses que la Réserve fédérale a gonflées. Et telles sont les choses – les actions et les obligations – que vous pouvez vous attendre à voir se dégonfler durant la prochaine crise.
(L’immobilier est une situation à part. Il n’y a pas de surabondance de logements, mais des taux d’intérêt artificiellement bas les ont rendus très chers.)
… Doit baisser
Cela dit, faire baisser d’un cran ou deux les prix des actifs n’est pas la fin du monde.
La fin du monde, c’est plutôt quand les autorités empêchent les marchés de corriger… quand elles insistent sur le fait que les actifs ne peuvent pas baisser… et quand elles truquent l’économie entière pour protéger leurs propres richesses et privilèges.
Alors voyons, étape par étape, ce qui pourrait se produire.
D’abord arrive le krach boursier évident et inévitable. Pour la quatrième fois de ce siècle, le marché – extrêmement surévalué – tente de corriger.
Si on laissait les événements suivre leur cours, cela éliminerait les nombreuses grotesqueries qui souillent actuellement les marchés et l’économie. Les actions seraient divisées par deux, au minimum. De nombreuses entreprises feraient faillite. Les riches ne seraient plus si riches.
Ensuite, les survivants ramasseraient les pièces et construiraient une économie plus saine sur les ruines.
L’aide désastreuse des autorités
Cela n’arrivera pas, cependant.
Parce que les autorités viendront à la rescousse. Elles donneront à l’économie une nouvelle dose d’élixir magique – la fausse monnaie. Cet argent ne sera pas uniquement utilisé pour soutenir le marché boursier, mais aussi pour financer de nouveaux vastes projets de gaspillage de la part du gouvernement.
Cette fois-ci, le pot aux roses aura été découvert ; tout le monde verra l’inflation des prix à la consommation s’aggraver. Il sera évident que la Fed ne peut pas l’empêcher.
Le marché obligataire – la fondation de toute la structure de capitaux – vacillera et se fissurera.
Et la fin du monde tel que nous le connaissons sera là, claire et nette.