Après les loyers, voici les prix de l’essence qui s’envolent. Le résultat n’est pas plus encourageant pour la classe moyenne que les classes populaire… mais l’attention générale est plutôt dirigée vers la chute des cours de Bourse.
Les consommateurs redoutent la hausse des prix. Les investisseurs redoutent la chute des prix. Près de 90% des électeurs souhaitent la stabilité des prix. Et les 10% qui décident de la voie choisie souhaitent au contraire la hausse des prix. Voilà l’impasse dans laquelle nous nous trouvons à cause de la Réserve fédérale des États-Unis.
Breitbart :
« D’abord l’essence, puis le chauffage et maintenant les loyers. Partout aux Etats-Unis, l’inflation fulgurante fait décoller les loyers. D’après une enquête, l’augmentation atteint en moyenne 20% sur les 12 derniers mois dans les 50 plus grandes villes du pays. »
C’est une suite logique. Les actions ont toujours des conséquences. L’addition clôture toujours un dîner au restaurant. Oui, Donald Trump a fait passer un moratoire sur les évictions dans le cadre de sa réaction paniquée au Covid-19. Mais dans le monde d’aujourd’hui, on ne s’en tire pas aussi facilement.
25% de hausse des loyers
Personne ne pouvait décemment s’attendre à ce que les propriétaires, privés de leurs loyers, restent les bras croisés. Les graines de l’argent facile produit par la planche à billet ont été semées, et la récolte va bientôt suivre.
CBS News nous donne quelques détails :
« Dans les 50 plus grandes agglomérations américaines, le loyer médian a subi une hausse vertigineuse de 19,3% entre décembre 2020 et décembre 2021, d’après une analyse de Realtor.com sur les habitations de deux chambres ou moins. Miami est la ville la plus sévèrement touchée, puisque le loyer médian a atteint 2 850 $, soit une augmentation de 49,8% par rapport à l’année précédente.
D’autres villes de Floride, comme Tampa, Orlando et Jacksonville, et d’Etats du sud et de l’est du pays (San Diego, Las Vegas, Austin au Texas et Memphis dans le Tennessee) ont enregistré une hausse de 25% au cours de la même période.
La hausse des loyers représente la plus forte augmentation depuis 20 ans, et va encore s’accélérer. »
Que peuvent faire les plus pauvres et la classe moyenne ? Déménager plus loin à l’extérieur des villes, où les loyers sont plus faibles, et se rendre en voiture en ville ? Ah, ah ! Je vous ai bien eu !
Le prix de l’essence augmente aussi. Yahoo News :
« ‘Les automobilistes devraient s’accrocher, car on prévoit une nouvelle hausse des prix de l’essence dans un contexte de guerre entre la Russie et l’Ukraine, et de longues années de sous-investissement dans l’industrie pétrolière’, prévient un expert en énergie.
Le fondateur d’Energy Word, Dan Dicker, a confié à Yahoo Finance Live : ‘Je pense que le gallon [environ 3,7 litres] va atteindre 5 $… Peut-être même 6,50 $ ou même 7 $.’
Dan Dicker prévoit même que le prix du baril atteindra 150 $, ou un niveau similaire à celui atteint en 2007. »
On dirait bien que les marchés ont devancé les analystes. Voici un témoignage trouvé sur Internet :
« Je vis à Los Angeles. La station essence près de chez moi affiche 5,99 $. Pour une autre station, j’ai même vu 6,66 $. J’ai une Tesla et une Prius, je suis retraité et j’ai des revenus plutôt élevés. Je compatis avec les travailleurs des classes populaires, qui habitent à l’extérieur des villes et doivent prendre la voiture pour aller gagner le salaire minimum. Il s’agit principalement de minorités. »
Riche, plus riche et toujours plus riche…
Alan Greenspan a été le premier à expliquer que la Réserve fédérale doit servir à soutenir Wall Street, et pas Main Street. Cette approche, qui repose sur des taux d’intérêt très bas, l’impression monétaire et l’achat d’obligations, a fait augmenter la valeur des actions et des obligations. Les riches sont donc devenus encore plus riches.
La Réserve fédérale a couvé, protégé et récompensé les 10% les plus riches, et puni les 90% restants. Pendant 20 ans, un riche encore plus riche a rendu le reste de la nation, de manière relative, plus pauvre. Le fossé entre riches et pauvres s’est creusé chaque jour davantage.
Pire, ces deux dernières années, les classes populaire et moyenne ne s’appauvrissent pas de manière relative, mais absolue. Chaque jour, l’inflation fait décoller leurs dépenses quotidiennes… alors que les salaires sont à la traîne. CNBC annonce que les entreprises prévoient d’augmenter les salaires de 3,4% cette année. Mais les prix augmentent de 7,5%.
Bien sûr, l’inflation touche aussi bien les riches que les pauvres, et aussi bien les investisseurs que les consommateurs. Nous avons vu hier que, à long terme, quand on les compare à l’or, le cours des actions restent stables. Il fallait 18 onces pour acheter les 30 actions du Dow Jones en 1929. Aujourd’hui, il faut toujours 18 onces. Retirez l’inflation, et la plus-value disparaît.
Pourtant, les entreprises créent de la richesse. Elles partagent ensuite cette richesse avec leurs actionnaires, soit en payant des dividendes, soit en réinvestissant dans l’entreprise elle-même. Toutefois, si vous n’obtenez qu’un dividende de 2%, mis en rapport avec l’inflation actuelle, vous perdez chaque année 5,5%.
Quand le cours des actions est élevé, comme c’est le cas aujourd’hui, les personnes qui voyagent en classe affaires ont une perspective bien différente. Leur inquiétude première est la déflation, pas l’inflation. Alors que les prix à la consommation ont tendance à augmenter, les cours en Bourse sont soumis à des fluctuations qui les ramènent à leur niveau initial. En quelques semaines, des décennies d’investissements de croissance peuvent être réduites à néant.
Surveillez vos arrières !
La bulle financière des emprunts a explosé en 2008-2009, et les investisseurs ont perdu environ 40% de leur fortune en Bourse. Jusqu’à présent, cette année, le Dow a perdu à peu près 4 000 points. Encore 10 000 points de moins, et les investisseurs auront perdu à peu près 40% par rapport au sommet.
C’est ce que nous essayons d’éviter.
Mais ce n’est qu’un début. La vague de froid de novembre n’est qu’un avant-goût de l’enfer hivernal de janvier. En Bourse, la « tendance dominante » ne s’arrête qu’une fois sa mission accomplie. Les cycles se répètent. On n’évite pas les pompes funèbres parce qu’on n’a pas envie de mourir. Au mieux, les actions se vendent pour 15 onces d’or ; au pire, elles valent moins de 5 onces. Le risque actuel de baisse pour en arriver là est d’environ 72%.
D’après nos analyses, la tendance dominante a commencé à chuter il y a 22 ans. En raison de guerres, de sauvetages financiers, d’une dette supplémentaire de 62 000 Mds$… de confinements, de fermetures, de blocages… de Bush, Obama, Trump et Biden… la tendance dominante a fait passer le Dow de 44 onces d’or en 1999 à 18 onces aujourd’hui. Plus que 13 !
Alors attachez vos ceintures. Inflation, déflation, krach, crise… une sacrée montagne russe nous attend.