Les milliardaires de la planète investissent des centaines de millions dans des complexes bunkerisés pour se protéger d’un éventuel cataclysme nucléaire. Mais la réalité d’une catastrophe financière et humanitaire se vit déjà à Gaza, où l’absence d’électricité, d’argent liquide et de biens essentiels oblige la population à recourir au troc.
India.com rapporte une information préoccupante :
« Mark Zuckerberg, PDG de Meta, fait actuellement construire à Hawaï un immense complexe bunkerisé d’une valeur de 300 millions de dollars, ainsi que des résidences de secours à Palo Alto et au lac Tahoe. Elon Musk bâtit un vaste complexe au Texas. Sam Altman, directeur d’OpenAI, possède un palais souterrain secret, tandis que Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, s’est lui aussi fait construire un palais secret luxueux où il pourrait se réfugier en cas d’apocalypse, autrement dit si une guerre nucléaire éclatait.
Le projet le plus ambitieux de Zuckerberg se situe sur l’île de Kauai, à Hawaï, où il détient 2,3 km² de terrain, soit trois fois la surface de Central Park à New York. Il y a déjà fait construire deux demeures de grand luxe ainsi qu’une cabane dans les arbres. Un immense abri souterrain est également en cours, pour un coût se chiffrant en milliards de dollars. »
Les chances de mourir dans une guerre nucléaire sont, espérons-le, faibles. Et les coûts pour essayer de se protéger sont certainement élevés. Cela fait 80 ans que les Etats-Unis ont largué des bombes atomiques sur le Japon. Peut-être ne seront-elles plus jamais utilisées ? Ou peut-être que cette longue pause nous a donné un faux sentiment de tranquillité ?
Tuer est généralement mal vu et interdit… sauf, comme le disait Voltaire, s’il est « accompagné du son des trompettes ». Le meurtre commis par un individu lambda est interdit. Mais le meurtre commis par le gouvernement est une question de fierté nationale. Souvent, les meurtriers sont commémorés comme des héros nationaux.
Ce qui empêche probablement l’utilisation des armes nucléaires, c’est la crainte d’une « destruction mutuelle assurée ». Les Etats-Unis ont largué des bombes atomiques sur des cibles civiles japonaises. A l’époque, ils étaient la seule nation à posséder l’arme nucléaire ; ils ne risquaient pas grand-chose.
Mais aujourd’hui, on estime que neuf nations possèdent des armes nucléaires, avec environ 12 000 ogives en circulation. Ces pays ne sont probablement pas plus « civilisés » que les Etats-Unis en 1945. Ainsi, tout conflit majeur pourrait déclencher un échange nucléaire.
Si vous disposez d’un bunker solide (ou d’un abri), et si vous pouvez y accéder en cas de besoin, cela pourrait vous sauver la vie. C’est clairement un avantage. Pour un multimilliardaire, le coût est insignifiant. Ainsi, même si la probabilité d’utiliser cet abri est faible, il n’y a aucune raison de ne pas le faire.
Mais pour les gens normaux, un investissement aussi important en vaut-il la peine ?
Nous n’avons pas de réponse à cette question. Essayons donc de poser une autre question.
Quelle est la catastrophe la plus probable à laquelle nous sommes susceptibles d’être confrontés et comment pouvons-nous nous protéger ? Pour trouver une réponse, tournons-nous vers la catastrophe réelle qui se déroule aujourd’hui en temps réel à Gaza.
A Gaza, les banques sont fermées. Les distributeurs automatiques de billets ne fonctionnent pas. Il n’y a pas d’électricité. Il n’y a souvent ni nourriture ni eau non plus. Mais même s’il y avait de la nourriture disponible, il n’y aurait pas d’argent pour l’acheter. Un reportage de Gaza, fourni par Al Jazeera raconte :
« Les fonctionnaires n’ont pas été payés depuis des mois. Les ONG ne sont pas en mesure de verser les salaires à leurs employés. Les familles ne peuvent pas envoyer d’argent. Ce qui soutenait autrefois la structure financière de Gaza a disparu.
Si vous parvenez à obtenir de l’argent provenant de sources extérieures, d’un cousin à Ramallah ou d’un frère ou d’une sœur en Egypte, cela a un coût. Un coût brutal. Si vous recevez 1 000 shekels (300 dollars), l’agent vous en remettra 500. C’est vrai, le taux de commission sur les retraits d’argent liquide à Gaza est désormais de 50 %. »
Pauvre Zuckerberg. Il voyage probablement à travers le monde avec ses cartes de crédit et ses comptables. Mais que se passerait-il si le réseau électrique était attaqué, alors qu’il se trouve à New York ? Ses gardes du corps fouilleraient-ils dans leurs poches pour mettre en commun leur argent afin de pouvoir acheter un hamburger ? Auraient-ils assez d’essence pour le ramener à l’aéroport où l’attend son jet privé ? Celui-ci serait-il capable de décoller et d’atterrir sans électricité au sol ?
Peu importe. Il rejoindra son île. D’une manière ou d’une autre.
Mais comment cela fonctionnerait-il pour la plupart des gens ? Il n’y a qu’environ 2 300 milliards de dollars en monnaie physique aux Etats-Unis, soit moins d’un dixième du PIB. En cas de crise, les gens accumulent de l’argent et de la nourriture. Et lorsque l’économie se grippe, les stocks de biens et de services s’épuisent rapidement… et les prix montent en flèche.
L’argent physique devient extrêmement précieux et difficile à obtenir. A Gaza aujourd’hui, par exemple, un « sac » de farine se vend désormais 300 dollars.
« Vous avez une carte bancaire ? Bien. Essayez de l’utiliser.
Il n’y a pas d’électricité. Il n’y a pas d’Internet. Il n’y a pas de terminaux de paiement. Lorsque vous montrez votre carte à un vendeur, il secoue la tête.
Les gens impriment des captures d’écran de soldes de comptes auxquels ils ne peuvent pas accéder.
Certains se promènent avec des documents bancaires périmés, dans l’espoir que quelqu’un les jugera ‘suffisamment bons’ pour garantir leur paiement.
Personne ne le fait. »
Qu’en est-il du bitcoin ?
« A Gaza aujourd’hui, l’argent que l’on ne peut pas toucher équivaut à de l’argent inexistant. »
Comment font donc les gens ?
« Au marché, j’ai vu une femme debout avec un sac en plastique rempli de sucre. Une autre tenait une bouteille d’huile de cuisson. Elles ne parlaient pas beaucoup. J’ai simplement hoché la tête. J’ai fait mon troc. Je suis parti.
Voilà à quoi ressemblent les ‘courses’ à Gaza en ce moment. Vous échangez ce que vous avez. Un kilo de lentilles contre deux kilos de farine. Une bouteille d’eau de Javel contre du riz. Une veste pour bébé contre plusieurs oignons.
Il n’y a aucune stabilité. Un jour, votre article a de la valeur.
Le lendemain, personne n’en veut. Les prix sont approximatifs. La valeur est émotionnelle. Tout est négociable.
‘J’ai échangé mon manteau contre un sac de couches’, m’a raconté mon oncle Waleed, père de jumeaux. ‘Il m’a regardé comme si j’étais un mendiant. J’avais l’impression de renoncer à une partie de ma vie.’ »
Gaza est un cas très particulier. Elle est délibérément privée d’argent… et de choses à acheter. Mais de nombreux facteurs pourraient provoquer l’effondrement du réseau électrique. Des tremblements de terre ou des événements solaires, des attaques physiques ou cybernétiques, voire une chaleur extrême.
Nous ne savons pas dans quelle mesure cela est probable. Mais l’assurance est bon marché. Assurez-vous d’avoir une forme d’argent « que vous pouvez toucher physiquement ».
4 commentaires
Pourquoi ne suis-je pas surpris que Bill Bonner puise ses sources d' »information » auprès de la chaîne Al-Jazeera, basée au Qatar qui est le bailleur de fonds, le protecteur, et le financier de tous les mouvements islamistes dans le monde ?
Bonjour
Une question me taraude depuis des années :
Pourquoi la puissance spirituelle et économique des multi-milliardaires ne sert-elle pas l’Homme et la Paix dans le monde ?
Voyager et publier des livres est certes très louable. Mais rendre l’Humanité plus fraternelle, plus heureuse, libérée des guerres et de la barbarie, est infiniment plus noble.
Je voudrais que la fortune des grands Hommes serve à harmoniser les Peuples plutôt qu’à les détruire !
I had a dream…
Pendant plus de deux millénaires, l’Occident a été dominé par des élites de l’épée qui décidaient de la guerre mais qui la faisaient et en prenaient les profits mais aussi les risques. Depuis deux siècles l’élite du Profit décide des guerres, mais les fait faire par les peuples: C’est cela l’Apocalypse. Pour les peuples. Les deux premières guerres « mondiales », en réalité occidentales, n’ont été que des introductions.
… »Sous le bras étendu des princes les pillards furent absous, établis satrapes pour leur dévouement, pour prêter leur violence aux princes sur qui ne devait jamais retomber le sang des crimes commis pour le salut du peuple.
Aujourd’hui encore ils miment la sagesse patiente, dépêchent leurs envoyés par des voies détournées pour les attarder,
pour que leur pardon parvienne au bourreau après qu’il a décapité le faible,
pour que leur condamnation parvienne à la cour du fort après qu’il a commis son crime. »…
Révélation d’Arès – veillée 22
Fuyez les vapeurs de ces sacrifices humains !