Des trillions de dollars créés sans effort et sans valeur : voilà la base du système financier moderne. Résultat ? Des maisons hors de prix, des voitures impossibles à payer, des défauts de paiement record.
La semaine dernière, nous avons célébré Thanksgiving aux Etats-Unis.
Alors… sommes-nous reconnaissants ? Nous avons un toit au-dessus de nos têtes, de la nourriture, un feu, une famille… nous savons encore planter un clou et conduire une voiture (pas simultanément !). Nous sommes libres d’aller où nous voulons, de faire ce que nous voulons, de penser ce que nous voulons.
Mais aujourd’hui, regardons au-delà de ce cocon confortable.
Selon nos estimations, environ 38 000 Mds$ ont été dépensés depuis 1971 sans aucune contrepartie. Aucun bien supplémentaire. Aucun service supplémentaire. Cet argent semblait tomber du ciel. Comme s’il avait été créé par des extraterrestres se faisant passer pour des humains… Il se comportait comme de l’argent réel. Il sonnait comme de l’argent réel.
Mais voilà…
Une maison remplit aujourd’hui exactement la même fonction que lorsqu’on était enfants : elle abrite, chauffe, offre un lieu pour dormir, travailler, se distraire et recevoir.
En 1971, une maison coûtait en moyenne 28 000 $. Aujourd’hui, 420 000. Elle est peut-être un peu plus grande, équipée de plans de travail en granit ou de la climatisation. Mais vaut-elle vraiment quinze fois plus cher ? Et qui peut payer une telle somme comptant, aujourd’hui ? Avec un prêt hypothécaire à 50 ans, son coût final atteindrait 1,2 M$, intérêts compris.
Ces chiffres montrent à quel point l’argent « extraterrestre » a pris le contrôle de notre système financier. Beaucoup vivent encore dans les mêmes maisons qu’il y a 50 ans. Mais personne ne dépense cet argent artificiel comme on dépensait de l’argent réel en 1971. A l’époque, pour acheter une voiture ou une maison, il fallait gagner de l’argent, l’économiser, puis payer. Oui, on pouvait emprunter, mais on devait rembourser. Les achats essentiels provenaient de revenus véritables ; on ne dépendait pas entièrement du crédit venu de « nulle part ».
Notre point n’est pas seulement que les prix ont augmenté… mais que notre vie matérielle a été prise en otage, discrètement soumise à une monnaie étrange et artificielle. Et aujourd’hui, nous en dépendons tous.
Money Magazine rapporte :
« Les retards de paiement sur les mensualités automobiles atteignant des niveaux records, un nombre croissant de conducteurs se retrouvent en défaut de paiement. »
Autrefois, les gens étaient propriétaires de leur voiture. Les taux d’intérêt pouvaient monter, le chômage augmenter : ils gardaient tout de même leur véhicule.
Même pendant la Grande Dépression, on conservait en général sa voiture et sa maison. Parce qu’on en était propriétaire. Aujourd’hui, ces biens appartiennent à quelqu’un d’autre. Lors de la crise hypothécaire de 2008, quelque quatre millions de familles ont dû rendre leur maison aux organismes de prêt et déménager.
Et aujourd’hui encore, les prix de l’immobilier repartent à la baisse.
Newsweek rapporte :
« Selon un rapport récent de Zillow, plus de la moitié des maisons aux Etats-Unis perdent de la valeur, enregistrant la plus forte baisse depuis 2012. L’étude révèle que 53 % des maisons américaines ont vu leur prix reculer par rapport à l’an dernier, avec une baisse moyenne nationale de 9,7 % par rapport à leur sommet.«
L’argent extraterrestre est injecté dans l’économie sous forme de crédit. Il peut surgir « de nulle part ». Ne rien valoir. Et pourtant, les Américains doivent payer pour avoir le droit de l’utiliser. Pour acheter une voiture ou une maison, ils empruntent cet argent fictif, remercient le prêteur… et paient des intérêts.
Mais d’où le prêteur tire-t-il cet argent ? Il n’a jamais été gagné. Jamais économisé. Il n’a aucune valeur réelle. Pourtant, le secteur financier le prête tout de même – et en tire profit.
Pauvres emprunteurs ! Nourris, logés, engraissés… comme des dindes avant Thanksgiving.
Ils vivent dans des maisons qu’ils ne rembourseront jamais complètement. Ils conduisent des voitures qui ne leur appartiennent pas. Ils paient nourriture, streaming, carburant et loisirs avec des cartes de crédit, pas avec de l’argent solide.
Résultat : ils ne possèdent rien. Et en cas de crise, voitures et maisons retournent instantanément à leurs véritables propriétaires.
Le défi des consommateurs est de maintenir leurs revenus au niveau de leurs dépenses. Celui des autorités financières consiste à les pousser à accepter toujours plus de cette fausse monnaie… les enfonçant plus profondément dans l’endettement et sous la coupe de la cabale financière Wall Street/Washington/monnaie extraterrestre.

4 commentaires
Le système communiste, le Profit Public, s’est effondré lentement, asphyxié par une lente pénurie.
Le système capitaliste, le Profit Privé, triomphant, dont les USA sont exemplairement représentatifs depuis deux siècles, pourrait prendre le chemin d’une catastrophe explosive. Comme en 1929-1930.
A chaque fois ce sont les peuples qui ont payé, car la Guerre est alors « le remède » imaginé par certains dirigeants. Comme celle actuellement organisée par quelques gouvernants européens contre la Russie au prétexte d’une prétendue démocratie en Ukraine.
Il semble toutefois que quelques pays européens, notamment de l’Europe du Nord, les Pays Bas, la Suisse, le Luxembourg, l’Autriche, la Hongrie… soient parvenus à concilier rêves et réalités en restant en paix, sans vouloir donner des leçons de « démocratie mondialiste » aux Peuples. Un compromis pragmatique, modeste, qui, pour être rare, n’est pas unique dans le monde. A l’opposé de Mr Macron prétendu porteur de « la Voix de la France », mais certainement pas du peuple « français ».
Il est constant de maintenir ( les esclaves, les prostituées, les migrants, les peuples ,etc ) sous esclavage financier.
Les Américains, c’est avec un dollar dévalué,
En Europe, c’est par les taxes, les normes et les lois.
en Chine, par la milice communiste.
Une seule finalité, maintenir les peuples sous dépendance, empêcher coûte que coûte la liberté de la population, son libre arbitre et son bien être.
Le crédit facile est cependant à la base de l’expansion fulgurante que nous connaissons depuis 250 ans. La machine à vapeur, l’industrie du pétrole, l’électricité, l’informatique, et maintenant l’IA, tout cela n’a pu se développer aussi rapidement que grâce au crédit.
Mais c’est comme partout, il y faut de la mesure. Tant que la création monétaire était encadrée, limitée, progressant à la même vitesse que la création de richesse, notre système capitaliste était équilibré.
Mais maintenant le dollar n’est plus corrélé à l’or et la création monétaire est sans limite et notre système est devenu fou.
Nous visons une époque extraordinaire. Progrès technique et création monétaire explosent. On connait les résultats de l’émission infinie de fausse « monnaie ». Le monde n’a jamais connu un progrès technique aussi dynamique tant du point de vue économique que politique. Et si le premier avait besoin du second pour maintenir cette cadence infernale ? Posons la question aux héritiers de Milton Friedman, sachant que la question est une partie de la réponse. Chacun aura compris que ce progrès technique débridé nous dirige vers plus de totalitarisme, à la politique de reprendre la main.