Selon certains médias, les Etats-Unis ont passé le « pic » d’inflation… Peut-on enfin se détendre ou bien y a-t-il anguille sous roche ?
Cet été, l’Europe a subi de violentes vagues de canicule.
Les deux vagues de canicules comparables dans l’histoire récente ont eu lieu en 2003 et 1947. Nous avons vécu celle de 2003. Nous tenons à rappeler que les Français ont eu honte de la manière dont la canicule avait été gérée. Car 15 000 personnes âgées avaient perdu la vie alors qu’un grand nombre d’entre elles auraient pu être sauvées, si des proches avaient pris la peine de s’assurer qu’elles avaient de l’eau à boire et de quoi se rafraîchir.
Ici, dans la campagne poitevine, personne n’a d’air conditionné. Mais nous n’en avons pas vraiment besoin. Il faut simplement apprendre à supporter quelques semaines de chaleur extrême chaque été.
On commence par fermer les volets de bon matin. Puis les fenêtres. Et les rideaux. Cela permet de conserver la fraicheur à l’intérieur jusqu’au soir.
Puis, à la mi-journée, lorsque la température est au plus haut, on descend jusqu’à la rivière pour s’y baigner. L’eau de la rivière, que des arbres surplombants protègent du soleil, est généralement fraîche et rafraichissante.
En 2003, une grand-mère avait accompagné ses petits enfants à la rivière et s’était assise sur la rive avec un livre pendant qu’ils jouaient dans l’eau. Puis un jour…
Ce qu’on ne vous dit pas
Nous interrompons cette histoire pour vous parler de l’actualité. Avant même qu’il soit adopé, l’Inflation Reduction Act avait apparemment déjà produit des résultats positifs. Associated Press :
« L’inflation ralentit après avoir atteint son plus haut niveau depuis 40 ans, mais elle reste élevée.
La baisse des prix du gaz a offert un léger répit aux Américains, après les dégâts causés par l’inflation galopante enregistrée le mois dernier. Néanmoins, les prix n’ont que légèrement reculé par rapport au pic atteint en juin, sans précédent depuis quarante ans.
Les prix à la consommation ont bondi de 8,5% en rythme annuel en juillet, a déclaré le gouvernement, après une hausse de 9,1% en glissement annuel en juin. En rythme mensuel, les prix n’ont quasiment pas bougé entre juin et juillet. Il s’agit de la plus faible hausse depuis plus de deux ans. »
Cela signifie-t-il que le pire est derrière nous ? C’est tout ?
Oh, chers lecteurs, ne vous méprenez pas. Il y a toujours quelque chose qu’on ne vous dit pas.
Les prix du carburant ont reculé. Reuters indiquait le mois dernier que le « prix du gallon d’essence est passé sous la barre des 4 $ pour la première fois depuis mars ».
Mais en parallèle, les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 10%. Il s’agit de la plus forte hausse depuis 1979. Dans le même temps, les prix des loyers continuent à augmenter, à tel point qu’un groupe d’activistes a demandé au gouvernement fédéral de déclarer un autre état d’urgence !
La productivité s’est également contractée, ce qui signifie qu’il y aura donc moins de biens et de services à acheter. Le coût du travail a également augmenté, ce qui signifie que la main-d’œuvre coûtera plus cher. Mais la récession va entraîner une contraction de la demande, ce qui engendrera une baisse des prix !
Que faire de toutes ces informations ?
Il n’y a qu’en enfer que la chaleur dure éternellement. Partout ailleurs, elle va et vient. La hausse des prix appelle une baisse des prix… Les bulles spéculatives se forment puis éclatent… et après chaque bulle du crédit survient une récession due à un excès d’endettement.
Avec la hausse de la mi-août, le Nasdaq est monté à un niveau supérieur de 20% au point bas qu’il avait atteint à la mi-juin. Les Bourses du monde entier sont reparties à la hausse cet été.
Dans le même temps, en contrebas…
Une vue qui vaut le détour
« Je n’en croyais pas mes yeux », nous a raconté la grand-mère de 85 ans du Maryland, après s’en être revenue de la rivière. « Un homme très beau est venu à la rivière, près de là où j’étais assise. Il ressemblait aux hommes que l’on voit sur les couvertures des romans d’amour. Il avait une tête à s’appeler Fabian et de longs cheveux noirs. Puis, il a enlevé tous ses vêtements. J’étais tellement choquée que je ne parvenais pas à le quitter des yeux. On aurait dit que j’étais hypnotisée par le spectacle, ce qui était le cas. Puis, il est entré dans la rivière. »
« J’attendais avec impatience qu’il en ressorte », ajouta-t-elle avec une pointe de malice dans le regard.
Contrairement au Maryland, les nuits sont fraiches ici. Une fois que le soleil se couche, nous ouvrons les rideaux, les fenêtres et les volets. L’air frais de la nuit rafraichit la maison. Il est rare qu’il fasse chaud au point que cela en devienne inconfortable.
A Paris, la canicule, c’est une autre histoire. Les trottoirs et le béton chauffent toute la journée. Il fait encore chaud la nuit, car le ciment relâche lentement la chaleur emmagasinée pendant la journée.
La presse parle de « réchauffement climatique ». Il faut faire quelque chose contre ce phénomène.
Doit-on acheter un véhicule électrique ? Doit-on payer plus cher l’électricité produite à partir d’énergie solaire ? Doit-on manger uniquement des produits locaux ? Doit-on baisser le chauffage en hiver et la climatisation en été ?
Si on le fait, fera-t-il moins chaud en été ? Pierre pourra-t-il retourner se baigner dans sa piscine ?
C’est l’hypothèse…
Et les fois précédentes alors ?
Une minute, papillon. Qu’en est-il de la canicule de 1757 ? Oui, il y a eu de vagues de canicule avant que les humains ne découvrent les énergies fossiles. Le 4 juillet 1757, la température à Paris a flirté avec les 38 degrés Celsius. Le précédent record datait alors de 1659. Avant celui-ci, il y eut la canicule de 1540.
On ne sait pas ce que valent les données météorologiques aussi anciennes. Mais les températures élevées en été ne datent pas d’hier. En juillet 1757, le britannique Horace Walpole alla se promener dans son jardin et raconta : « Je pense que j’aurais dû en mourir ».
Le docteur John Huxham constata les effets de la chaleur sur son corps, observant que celle-ci avait causé « des hémorragies en plusieurs parties du corps », ainsi que des « maux de tête soudains et violents, des vertiges, des suées, une grande fragilité et un abrutissement de l’esprit ».
« Je constatais de nombreuses fièvres putrides », ajouta-t-il.
Mais enfin, bien des générations plus tard, les humains sont en train de prendre le contrôle des choses. La Fed a pris le dessus sur l’inflation. Et le gouvernement américain fixera bientôt le thermomètre mondial à la température souhaitée.
Grâce à la politique de la carotte et du bâton, le gouvernement poussera l’économie vers une réduction des émissions de CO2 et vers des étés moins chauds.
Et si cela se produit, cela restera gravé dans les annales.
Tous les programmes gouvernementaux d’une ambition démesurée ont semé la misère. Tous, sans exception. Les Croisades. La guerre visant à « apporter la démocratie partout dans le monde ». La prohibition. La guerre menée par l’Allemagne nazie et la politique soviétique visant à créer un « paradis pour la classe ouvrière ». La guerre des Etats-Unis contre le terrorisme. Les ingérences de Lyndon Johnson n’ont pas permis l’émergence d’une « grande société ». Après avoir promis de redonner aux Etats-Unis leur grandeur d’antan, Donald Trump a laissé le pays dans un état plus déplorable que jamais…
Toutes les promesses ont été brisées. Tous les projets ambitieux ont échoué.
Nous doutons qu’il en aille différemment pour la grande transition.