▪ La reprise continue… c’est du moins ce que dit la presse financière grand public. Mais l’économie continue de perdre des emplois… et les gens continuent de s’appauvrir.
L’économie américaine, quant à elle, a apparemment dépassé son apogée. Sa main-d’oeuvre est trop chère. Ses consommateurs sont sur la paille. Son gouvernement s’endette de plus en plus profondément, sans issue possible. En d’autres termes, l’économie américaine est dépassée. Nous sommes à Mumbai pour en apprendre autant que possible sur ce qui fera les gros titres demain.
Nous avons rencontré un groupe de 12 analystes pour essayer de comprendre ce qui se passe en Inde d’une manière générale. Tata Motors était particulièrement sous les feux de la rampe… Notre équipe d’investissement, dans le bureau familial, l’a recommandé l’an dernier. La valeur a grimpé de 468% au cours des 12 derniers mois…
"Vendez maintenant", a dit un analyste indien qui suit le secteur automobile.
On voit le nom Tata un peu partout, en Inde. Voitures (la société possède aussi Jaguar), cafés, hôtels, compagnies d’assurance, lignes aériennes, entreprises de chimie — et ainsi de suite. Tata semble posséder le pays tout entier. A peu près tout semble être une filiale Tata.
Mais qui est derrière Tata ? La société est dirigée par Ratan Tata, diplômé de Cornell et Harvard, célibataire. Il n’a pas non plus d’enfants.
"La famille fait partie d’une petite minorité en Inde", nous a expliqué un collègue. "Ce sont des zoroastriens… que nous appelons des parsis. C’est un groupe qui disparaît, parce qu’ils ne croient pas au mariage et au fait d’avoir des enfants. Et si un parsi épouse une non-parsie, ni l’un ni l’autre ne peuvent continuer à être parsi".
Cela ressemble fort à ce qui se passe au Japon — une recette pour l’extinction. Mais cette impasse est spécifique aux zoroastriens indiens. D’autres groupes de zoroastriens acceptent les convertis… certains en recrutent même.
Le mot "parsi" est le terme appliqué dans l’Etat du Gujarat, dans l’ouest de l’Inde, à quiconque venait de Perse. Les zoroastriens venaient de Perse, à l’origine, dont ils ont été chassés par les musulmans. C’est désormais une petite minorité religieuse, avec quelques centres de recrutement… dont un à Los Angeles.
Mais nous ne sommes pas là pour parler religion. Nous nous contentons d’observer… de nous poser des questions… et d’attendre l’arrivée de la prochaine absurdité.
Tiens, et voilà quelque chose — en première page du Times of India. On y lit que le président français et son épouse, Carla Bruni, ont tous deux des relations extra-conjugales. Le président folâtrerait avec une personnalité de son gouvernement. Et si l’on en croit l’article, la première dame de France vit désormais avec un autre.
Oh là là… ces Français !
▪ Revenons-en à nos affaires… l’argent. L’argent ne triche pas. Il ne ment pas. Il ne court pas les jupons. Il est oecuménique et multilingue.
Enfin, la vraie monnaie ne triche pas. On peut faire confiance à l’or. Les dollars, les euros et les roupies de papier, en revanche, n’ont aucune conscience. Ils disent qu’ils valent une certaine quantité un jour… et le lendemain, c’est une autre paire de manches.
Ces derniers temps, le dollar s’est bien comporté. Le marché obligataire a tenu le coup… en dépit des exigences extraordinaires que les gouvernements mondiaux lui font subir.
Rien qu’en février, le gouvernement américain a atteint un déficit record de 221 milliards de dollars — et février, c’est un mois court. Annualisez cette somme, vous trouverez 2 500 milliards de dollars de dépenses en trop.
Cet argent doit venir de quelque part. Même si l’on mobilisait 100% de l’épargne américaine… ça ne suffirait quand même pas. Si vous êtes marié au dollar… le moment est venu d’aller voir un avocat spécialisé en divorce.