L’inflation continue d’inquiéter les marchés ; désormais, tout va dépendre de la politique des banques centrales, et les intervenants ne sont guère confiants…
Les économistes de Goldman Sachs Group Inc. imputent au lent rebond des dépenses de consommation leur décision de réduire les prévisions de croissance aux Etats-Unis pour cette année et l’année prochaine.
Il y a certainement des preuves pour étayer l’opinion selon laquelle le consommateur américain n’a pas encore commencé à faire feu de tout bois. Les données les plus récentes montrent que la confiance est tombée à son plus bas niveau en sept mois en septembre.
Dans le même temps, le marché du travail US continue de mystifier les prévisionnistes économiques, tandis que la Réserve fédérale reste sur la bonne voie pour commencer à lever les mesures de relance le mois prochain. Tout cela suggère que les marchés resteront incertains, sinon volatils.
Le grand débat qui domine les conversations des investisseurs reste de savoir si le rythme actuel d’augmentation des prix à la consommation passera rapidement. Certaines parmi les plus grandes banques de Wall Street restent convaincues que l’inflation est transitoire et recommandent d’acheter sur la baisse des actions.
Nouvelle phase
Les décideurs politiques, cependant, s’inquiètent de plus en plus du fait que l’inflation persistera plus longtemps. Les traders s’attendent désormais à ce que la Banque d’Angleterre se joigne aux autorités pour relever les taux avant la fin de l’année ; les membres du comité de fixation des taux évoquent les risques liés à la hausse des prix.
Anthony Fauci a déclaré que le niveau d’infections aux Etats-Unis reste trop élevé pour un retour à la normale. Ses commentaires interviennent alors que le pays voit les nouveaux cas quotidiens tomber à environ 95 000 contre plus de 150 000 il y a un mois.
Pour les investisseurs, les nouveaux traitements et l’ouverture continue des économies ainsi que celles des voyages internationaux signifient que même si la pandémie n’est pas terminée, elle semble entrer dans une nouvelle phase.
Un mauvais mix ! Les surprises sur l’inflation atteignent des records tandis que les surprises en matière économique deviennent négatives.
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