Gros coup de fatigue pour les valeurs technologiques en début de semaine : simple passage à vide… ou signe annonciateur de temps plus difficiles ?
Les valeurs de croissance technologique ont pris un gros coup sur la tête cette semaine.
Etait-ce juste un grondement de tonnerre ? Ou est-ce peut-être le signe avant-coureur d’une plus grosse tempête ?
Cela pose en tout cas des questions sur la gravité de la crise qui a submergé les actions technologiques plus tôt cette semaine.
Le Nasdaq 100 a légèrement baissé mardi. Le baromètre de la technologie n’était que 0,2% plus faible à la clôture des négociations.
Au plus bas de la séance, cependant, il a chuté de plus de 3,4%.
Tesla a été le plus durement touché parmi les grandes capitalisations. Les actions du constructeur de voitures électriques ont dégringolé de plus de 13% parallèlement au prix du bitcoin en début de journée.
Les titres de PayPal, AMD et Nvidia ont également plongé. Apple a temporairement perdu près de 6%. Facebook, Microsoft et Intel étaient plus stables :
Quelle évolution pour les valeurs technologiques à présent ?
Il est difficile de dire comment les choses vont se passer maintenant. Il y a des aspects techniques opaques.
Il est clair que la remontée des cours a commencé lorsque le président de la Fed, Jerome Powell, s’est présenté devant le Comité des finances du Sénat, les 23 et 24 février. « Papa Jay » a affirmé une fois de plus qu’il soutiendrait longtemps les marchés, qu’il inondera de liquidités.
Les inquiétudes à ce sujet ont été temporairement dissipées. Le risque de hausse des taux d’intérêt sur le secteur de la technologie a été temporairement calmé. On notera cependant que la pression monte ; le Nasdaq 100 a perdu un peu moins de 5% depuis le record du 12 février.
Le fait que des poids lourds comme Tesla, Apple ou Nvidia puissent soudainement tomber dans un trou d’air montre clairement combien d’écume spéculative s’est accumulée sur certains titres. Surtout, cela montre à quelle vitesse cette écume peut se dissiper.
Pas de vraie correction
N’oublions pas : depuis le creux du 23 mars 2020, les marchés boursiers américains ont rebondi plus ou moins sans corriger vraiment.
Au cours des 11 derniers mois, l’indice de référence américain S&P 500 a gagné 75%. Aucun autre marché haussier n’a connu un tel démarrage en fanfare depuis le début des années 1930.
Mon opinion est que le charme spéculatif est brisé mais que le cœur de cible, les valeurs de vraie qualité, ne doit pas être abandonné.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]