▪ Qu’avons-nous appris ces derniers jours ? Rien du tout — sinon que les investisseurs sont des crétins. Ce que nous savions déjà.
Ils ont vendu les actions lorsqu’ils ont vu que l’économie mondiale entrait en crise. Ensuite, ils les ont rachetées lorsqu’ils pensaient que l’équipe Bernanke viendrait à la rescousse.
Et quand l’équipe Bernanke a clairement fait savoir qu’elle passait son tour, les investisseurs sont retombés dans le rouge.
Mais au moins, les Chinois s’en sont sortis.
La Banque centrale européenne est restée de marbre. Elle n’a ni augmenté ni baissé les taux. M. Bernanke a fait pareil. Il a prévenu que « la politique monétaire n’est pas une panacée ». Puis il a continué en disant qu’il devrait peut-être l’utiliser malgré tout si les choses se passaient mal.
Le problème de la Chine a été décrit en des termes qu’un ingénieur chauffagiste apprécierait. A 10,4% de croissance en 2010, l’économie était « brûlante », selon les experts. Les politiciens ont donc décidé de rafraîchir les choses en réduisant le flot de carburant. Ils ont tenté de ralentir la disponibilité du crédit, notamment pour les secteurs de l’immobilier et de la construction. Nous ne savons pas si ça a fait effet ou pas, mais la croissance a ralenti. De 9,2% en 2011, elle est passée à 8,1% cette année.
Ces chiffres sont-ils exacts ? Probablement pas. Les gens qui observent la consommation d’électricité ou de carburant diesel en Chine — deux éléments essentiels dans une économie manufacturière — disent que la croissance a bien plus ralenti que ça.
C’est probablement pour cette raison que les travailleurs chinois semblent au bord de l’émeute générale.
▪ Prochain épisode : une apocalypse de zombies…
Vous en avez probablement assez de nous entendre parler de zombies. Peut-être que nous sommes un peu trop obsédé par le sujet. Mais nous les voyons partout autour de nous. Et ils s’enhardissent… Ils sortent en plein jour.
Voici par exemple un extrait d’un article passé la semaine dernière dans le Wall Street Journal :
« Le bénéficiaire du plus grand crédit garanti accordé par l’administration Obama à l’énergie solaire a obtenu l’argent fédéral après une campagne intense au début 2011. Il y avait notamment eu l’embauche d’un ex-chef d’état-major du vice-président Joe Biden pour faire pression sur l’administration, selon les rapports fédéraux et les personnes impliquées dans le processus d’approbation ».
« Cette campagne de lobbying a eu lieu alors que le crédit garanti de 1,6 milliard de dollars à BrightSource Energy Inc. — une pièce maîtresse du programme de l’administration pour promouvoir de nouveaux projets d’énergie verte — était arrivé à un moment crucial où tout pouvait se défaire ; l’entreprise a fait appel à ses liens démocrates pour aider à faire avancer l’affaire, selon des e-mails, des documents et des sources au fait du dossier ».
« Le programme fédéral de crédits garantis de 16 milliards de dollars a fait les gros titres en septembre dernier lorsque le bénéficiaire d’un crédit de 535 millions de dollars, le fabricant de panneaux solaires Solyndra LLC, a fait faillite. Le principal soutien de Solyndra était un industriel d’Oklahoma qui avait récolté des contributions pour la campagne de 2008 de M. Obama. La Maison Blanche a déclaré qu’il n’y avait pas de lien entre les donations et le prêt ».
Oui, cher lecteur, les zombies sont partout. Ils font du lobbying. Ils dépensent. Ils sont renfloués.
Pourquoi sont-ils aussi nombreux ? On obtient ce pour quoi l’on paie. Et avec le « nouveau » dollar post-1971, les autorités ont pu acheter beaucoup de zombies.
Rappelez-vous, les zombies sont des gens qui prennent l’argent du secteur productif de l’économie pour le transférer vers eux-mêmes. A mesure qu’ils deviennent plus nombreux et plus puissants — grâce aux ressources qui leur parviennent — la partie productive de l’économie est de moins en moins capable de les soutenir.
De moins en moins de travailleurs… de plus en plus de zombies.
De moins en moins de gens qui produisent des choses… tandis que de plus en plus de gens ne font que les consommer.
Tout va bien tant que les ressources restent abondantes. Mais le secteur productif de la société ne peut soutenir qu’un nombre limité de zombies. Oui, les producteurs peuvent être poussés à soutenir plus d' »éducation » et plus de « défense » lorsqu’ils ont les poches pleines. Mais quand la situation se gâte, les zombies et les producteurs vont au conflit.
1 commentaire
Ce que vous appelez les « zombies », moi j’appellerais ça les « parasites » ou pour reprendre la phrase pleine de bon sens d’un artisan qui en a ras le bol de payer des charges, taxes et impôts de plus en plus lourds, il affirmait que nous étions maintenant dans une société où dix travailleurs effectifs étaient surveillés par huit voire dix « inspecteurs » qui supervisaient le travail des premiers en étant bien sûr très souvent mieux payés que ces vrais travailleurs !!!