** Avril est terminé, et le S&P 500 a enregistré son meilleur mois sur les neuf dernières années — avec une hausse de 9,6%. Prenons un petit moment pour fêter cette réussite…
– Voilà — c’était bien agréable.
– Maintenant que la fête est finie, préparons-nous à ce qui pourrait suivre. Mais comment faire ? Faut-il acheter plus d’actions en espérant que le rebond se poursuivra ? Faut-il encaisser ses gains, histoire d’avoir quelques munitions de côté ? Si on le forçait à choisir, votre correspondant californien recommanderait la deuxième option. Pas uniquement parce qu’il est congénitalement prudent, mais aussi parce que le récent rebond sur Wall Street prend largement en compte l’arc-en-ciel qui nous distrait des nuages d’orage amoncelés au-dessus de l’économie mondiale.
[NDLR : Il y a une autre option, pour vous préparer aux mois qui viennent… elle consiste à venir consulter nos experts de l’analyse technique, le 19 juin prochain. Stratégies de trading, méthodes d’analyse permettant d’anticiper les mouvements des marchés, conseils pour y adapter votre portefeuille… nous ne laisserons rien au hasard : inscrivez-vous sans plus attendre !]
– Ces deux derniers mois, alors que les prix des actions ont grimpé de 30%, est-ce qu’un quelconque aspect de l’économie s’est vraiment amélioré, en dehors des chiffres du moral des consommateurs américains… qui ne sont pas franchement concrets ? Evidemment, le moral va un peu mieux — probablement parce que les marchés actions vont un peu mieux — mais toutes les autres mesures de vitalité économique montraient bien peu de… eh bien… de vitalité. Alors lorsqu’on réduit ce bouillon économique à ses ingrédients essentiels, un rebond boursier de 30% semble plutôt positif… trop positif, même.
** Parce qu’en réalité, les volumes de transactions n’ont pas "confirmé" le rebond d’avril. Ce n’est pas une bonne chose, selon les principes de base de l’analyse technique. Durant la première moitié du rebond — de début à fin mars — les volumes de transactions ont augmenté à mesure que le Dow grimpait. Mais durant la période d’avril, c’est exactement l’inverse qui s’est produit : les volumes se sont contractés, alors que les cours continuaient de grimper.
– Les tendances des cours et des volumes auxquelles nous faisons allusion sont celles du DIA, un ETF qui réplique l’indice Dow Jones Industrial Average (son nom complet est le DIAMONDS Trust, Series I). Mais les tendances des cours et des volumes du Dow Jones lui-même sont quasiment identiques, tout comme les tendances du S&P 500 et du Nasdaq…
– En d’autres termes, tous les marchés font preuve d’une "non-confirmation des volumes". Cette caractéristique n’est pas nécessairement un signe fatal, mais elle n’est pas non plus très encourageante. Les investisseurs de long terme — les investisseurs de TRES long terme — peuvent probablement se permettre d’ignorer cet indicateur négatif de court terme, ainsi que le fait que la croissance économique continue de chuter même si les marchés boursiers continuent de grimper.
– Mais le reste d’entre nous serait bien avisé de faire attention à tout ça… et peut-être de vendre une action ou deux.