▪ La semaine dernière, les prix du pétrole ont dégringolé, passant sous le seuil des 60 $ le baril — soit une baisse de plus 40 $ depuis juin.
Le marché du pétrole est en état de siège depuis six mois. Aujourd’hui plus que jamais, c’est une hécatombe. Des fournisseurs de services aux producteurs, tout le secteur souffre.
Mais sommes-nous réellement face à une catastrophe pour tous les acteurs du secteur pétrolier ? Et si oui, jusqu’où ? Voyons cela ensemble…
Nous savons depuis longtemps que les prix du pétrole étaient un peu trop élevés cet été. En fait, lorsqu’on me demande jusqu’où pourraient baisser les prix du pétrole, je réponds en général simplement par : « encore plus bas que vous ne le pensez ».
Et bien nous sommes aujourd’hui officiellement « plus bas qu’on ne le pensait ». Du point de vue d’un investisseur, la situation est douloureuse à observer.
Mais c’est ainsi que fonctionnent les marchés. Les prix ne s’arrêtent jamais là où on le penserait.
*** Confidentiel *** Selon cet expert, la fin du système monétaire mondial est déjà programmée et pourrait avoir lieu d’ici mars 2015 — ou avant. S’il a raison, les marchés boursiers pourraient être divisés par deux, l’épargne individuelle partirait en fumée, les faillites bancaires se multiplieraient… et des millions de gens perdraient TOUT. Cliquez ici pour découvrir comment vous pouvez vous mettre à l’abri, vous et votre famille, de cette catastrophe à 100 000 milliards d’euros |
« Les marchés sont toujours trop agités à cause des émotions des investisseurs », rappelle mon collègue et analyste Greg Guenthner. « Lorsque les investisseurs sont euphoriques et qu’un titre augmente, les mauvaises nouvelles importent peu », continue-t-il. « Même chose lorsqu’une valeur chute : lorsque les investisseurs ont peur, les bonnes nouvelles importent peu ».
La mentalité du marché qui sous-tend une bulle est la même que celle qui sous-tend un krach. Il est important de ne pas oublier que le marché du brut aujourd’hui n’est pas mené par une offre et une demande rationnelles mais plutôt par des émotions et des spéculations.
La mentalité du marché qui sous-tend une bulle est la même que celle qui sous-tend un krach |
Si aujourd’hui les prix du pétrole allaient dans l’autre sens — se situant par exemple autour de 150 $ le baril — les experts rejetteraient toute la responsabilité de ces prix élevés sur les spéculateurs. « La faute aux spéculateurs ! » Ceux-là mêmes (à qui je n’ai rien à reprocher) qui font baisser les prix aujourd’hui.
Le marché du pétrole, comme n’importe quel autre marché, obéit aux émotions et à la spéculation. C’est ainsi que fonctionnent tous les marchés.
▪ Mon conseil : gardez la tête froide
Certes, il faut tirer avantage au maximum des carburants bon marché — cela vaut la peine d’acheter dans ces cas là. Mais ne croyez pas que le pétrole va rester aussi follement bon marché pendant longtemps.
Ce ne sera tout simplement pas le cas…
Sommes-nous alors à un plancher avec des prix inférieurs à 60 $ ? |
En effet, il faut un peu de temps au marché pour évoluer. Avec les émotions et les spéculateurs qui tiennent les rênes, le marché a intérêt à se reprendre lui-même en main. Toutefois, en dessous du niveau psychologique des 60 $ le baril, nous sommes très proches de ce stade (communément appelé le point de « capitulation ».)
Sommes-nous alors à un plancher avec des prix inférieurs à 60 $ ? Cher lecteur, je pense que nous en sommes proches.
En d’autres termes, les facteurs d’offre et de demande rationnels reprendront bientôt le dessus. Nous avons vu la même chose début 2009. Une fois passées toutes les peurs et les spéculations à la baisse, la demande de pétrole est remontée et a fait remonter avec elle le marché.
Je parie que l’offre et la demande reprendront les commandes du marché en temps utile. Lorsque l’énergie devient à ce point bon marché, la demande latente commence à la consommer entièrement, globalement. Et rapidement le prix du pétrole remonte et retrouve un niveau plus rationnel, conduit par l’offre et la demande. Selon moi, ce niveau se situera entre 80 et 85 $.
Même chose pour l’offre…
Le pétrole en dessous des 60 $ commence à contraindre une grosse partie de la production de pétrole mondiale — sables bitumeux, projets offshore marginaux et quelques gisements de gaz de schiste. Donc, en même temps que cette demande latente augmente, l’offre marginale quitte le marché.
En ce moment, l’activité du pétrole brut est douloureuse à observer pour les investisseurs mais comme dans n’importe quel marché, ce krach qui fonctionne sur la peur s’affaissera et l’offre et la demande referont prendre la bonne direction.