▪ En 2001, la Chine exportait 90 millions de tonnes de charbon. En 2009, elle en importait environ 86 millions de tonnes. C’est un changement gigantesque, sur moins d’une décennie.
Globalement, le total des importations n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. La Chine a brûlé à elle seule près de la moitié de la demande mondiale totale de charbon l’an dernier, soit environ 2 800 milliards de tonnes. Sur les cinq prochaines années, la Chine pourrait bien avoir besoin d’un milliard de tonnes supplémentaires chaque année.
La Chine a beaucoup de charbon — elle en a assez à des profondeurs accessibles pour durer pendant des siècles au rythme d’extraction actuel. Parallèlement, la Chine n’a pas assez de réserves de gaz naturel. L’hydroélectricité est possible, mais difficile, au regard de la pénurie d’eau qui menace le pays. La puissance nucléaire est une priorité claire. Mais il faudra des années avant qu’elle n’entame la demande de charbon chinoise.
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L’utilisation de charbon par l’industrie énergétique chinoise a quasiment triplé au cours des 10 dernières années. Cela fait un taux de croissance moyen d’environ 11%. L’Agence internationale de l’énergie estime que la Chine et l’Inde représenteront 80% de l’augmentation de la demande de charbon sur les deux prochaines décennies. Ces marchés sont évidemment importants pour qui veut investir dans le charbon.
Mais pour en revenir à la Chine : quelles opportunités trouve-t-on pour satisfaire la demande chinoise de charbon ? Si l’on met de côté les producteurs qui exportent vers la Chine, on trouve plusieurs minières chinoises de charbon : China Coal, China Shenhua, Fushan Energy, Hidili Industry et Yanzhou Coal. A elles toutes, elles ont beaucoup de charbon et un beau potentiel de croissance à mesure qu’elles déverrouilleront ces réserves.
▪ La plus grande croissance, toutefois, pourrait se trouver juste à côté de la Chine, en Mongolie. Oui, en Mongolie. La Mongolie est un vaste pays — le 19e plus grand au monde — avec plus d’un million et demi de kilomètres carrés. C’est également l’un des moins peuplés, avec moins de trois millions d’habitants. Près de 40% de cette population vit à Oulan-Bator, la capitale, qui se situe sur un plateau au milieu de hautes montagnes. C’est la capitale la plus froide du monde.
La Mongolie, toutefois, est riche en ressources naturelles : fer, étain, cuivre, or, argent… et charbon. Beaucoup de charbon. La Mongolie possède 10% du charbon mondial. L’Indonésie en est actuellement le plus grand exportateur — la Mongolie possède l’équivalent de deux fois le charbon indonésien.
Les réserves totales de charbon atteignent environ 125 milliards de tonnes, selon AME Mineral Economics. On parle là de toute la gamme de charbon — du charbon cokéfiable de haute qualité (utilisé dans la fabrication de l’acier) au lignite de faible qualité.
Pourtant, la Mongolie ne produit actuellement que 10 millions de tonnes par an. Selon AME, seuls 40 des 200 gisements de charbon connus sont activement exploités. Il n’y a pas d’infrastructure en place pour amener le charbon au marché. Mais tout ça est en train de changer.
Déjà 64% de toutes les exportations mongoles vont en Chine. C’est un peu comme si la Chine avait l’Arabie Saoudite du charbon de l’autre côté de sa frontière. Pour la Mongolie, la Chine est source de richesse. Le commerce avec la Chine a généré un afflux de cash dans le pays. Il y a de nouveaux cafés, bars et hôtels à Oulan-Bator. Il semble que l’extraction minière soit l’avenir économique de la Mongolie.
La seule compagnie charbonnière mongole cotée est SouthGobi Energy, qui s’échange à Toronto sous le symbole CGQ. Elle semble être un petit trésor. SouthGobi a des coûts d’extraction bas et un charbon de haute qualité — meilleur que celui de nombreuses compagnies chinoises.
SouthGobi n’a qu’une mine en production, Ovoot Tolgoi, et deux autres en projet. Sa mine en production n’est qu’à une petite quarantaine de kilomètres du port chinois de Ceke, où le charbon est ensuite expédié par chemin de fer en Chine. C’est un avantage considérable, parce que les infrastructures mongoles, peu nombreuses, compliquent le transport du charbon vers la Chine.
SouthGobi prévoit de faire passer sa production de quatre millions de tonnes par an actuellement à 40 millions de tonnes d’ici 2013. China Investment Corp. (CIC), le fonds nationalisé qui gère les réserves surabondantes de la Chine, a versé de jolies sommes dans l’entreprise, dont il détient désormais 14% (il en posséderait même 26% s’il exerçait certaines options). Temasek Holdings, un fonds nationalisé de Singapour, en possède 2%. Ivanhoe Mines en possède 57%.
Beaucoup d’initiés viennent donc de mettre de l’argent frais. La participation de CIC est importante, parce qu’elle aidera à coup sûr à ouvrir des portes pour SouthGobi en Chine. De plus, je suis certain que CIC adorerait acheter SouthGobi en intégralité un de ces jours. SouthGobi, avec ses actifs de haute qualité, est une belle occasion.
Le cours de l’action semble actuellement un peu élevé, même en regard du potentiel de croissance. La valeur se vend 30 fois les bénéfices estimés cette année. Mais si la croissance est en ligne avec les prévisions, les bénéfices pourraient tripler en 2012. C’est donc une opportunité où les risques sont aussi élevés que la récompense. SouthGobi pourrait être la première entreprise cotée de taille importante à capitaliser sur la demande de charbon chinoise, mais elle ne sera pas la dernière.