L’économie américaine carburait donc du feu de Dieu au troisième trimestre 2007 ! Après une révision en hausse de la croissance à près de 5% — mais qu’est-ce qui a donc crû si fort cet été, en dehors des pertes colossales liées au subprime ? Le département du Travail américain annonce en tout cas que la productivité non-agricole a bondi de 6,3% (contre 4,9% en première estimation) entre juin et septembre, ce qui représente sa plus forte progression en quatre ans.
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Epargne
Votez Gourbangouly Berdymoukhamedov plutôt que Chavez !
par Philippe Béchade 5 décembre 2007Les compagnies pétrolières occidentales, le Kremlin de Vladimir Poutine, les plus hautes autorités chinoises ont clairement fait leur choix. Ils se détournent ostensiblement d’Hugo Chavez — malgré ses inclinations socialo-collectivistes et révolutionnaires — et plébiscitent Gourbangouly Berdymoukhamedov, qui s’était fait connaître comme ministre de la Santé de son pays. Le 14 février dernier, il a accédé à la présidence du Turkménistan.
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L’inertie haussière des quatre précédentes séances a permis aux indices américains d’afficher des gains symboliques une heure après la reprise des cotations, même si le scénario s’avère identique à celui observé en Europe en début de matinée. Wall Street pourrait bien terminer cette première séance du mois de décembre sur une consolidation de -0,5% à -0,7%, comme Paris. Le moment semble opportun pour mettre en œuvre les dernières opérations de couverture des portefeuilles.
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La plupart des petits enfants habitant les pays occidentaux situés dans l’hémisphère nord savent que le Père Noël habite quelque part en Scandinavie, à la frontière du cercle polaire arctique, dans des contrées peuplées de troupeaux de rennes qui broutent paisiblement au pied de majestueux conifères enneigés. Heureuse région si éloignée de tout, mais préservée de l’agitation et de la pollution qui règnent autour du 45ème parallèle. A part quelques tempêtes de neige un peu longuettes l’hiver et des étés parfois gâchés par une surabondance ponctuelle de moustiques
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Epargne
Chiffres US, FED, dollar… c’est rien que d’la triche ?
par Philippe Béchade 30 novembre 2007Jeudi matin, mon fils de huit ans me demandait pourquoi j’étais resté vissé devant CNBC jusqu’à une heure tardive au lieu de regarder le résumé des matchs de Coupe d’Europe ou une belle émission du service public comme Des racines et des ailes. Je lui ai répondu que je venais d’assister à une envolée historique du Dow Jones — 600 points en 48 heures, du jamais vu depuis les 13 et 14 octobre 2002 — et que les 3% de hausse (en moyenne) du Nasdaq Composite et du S&P 500 avec plus de 95% de titres en hausse constituaient des performances dont je brûlais de connaître l’explication.
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Ainsi donc, nous y voilà ! La petite fête annuelle des marchés financiers — intercalée entre la Saint Nicolas et le réveillon de Noël — s’annonce particulièrement réussie cette année : les opérateurs n’ont pas lésiné sur les préparatifs afin que la "journée des trois sorcières" du millésime 2006 laisse un souvenir impérissable.
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Le mois de décembre est rarement un bon cru, du fait de la traditionnelle chute d’activité durant la période des fêtes. Néanmoins, pendant que les ménages américains vont faire leurs courses de Noël, le rythme des saisies/ventes aux enchères ne risque guère de fléchir cette année : les banques — dont la trésorerie vacille sous les coups de boutoir du subprime — vont tenter de faire rentrer le maximum d’argent dans leurs caisses d’ici le 31 décembre afin de présenter aux autorités monétaires des ratios de couverture "acceptables" avant le changement d’exercice fiscal.
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Lorsque l’on ne peut plus compter que sur les mauvaises nouvelles pour espérer un rebond de Wall Street, c’est que le climat boursier est manifestement déréglé. Le rebond des indices américains (1,5% en moyenne à la mi-séance) a coïncidé avec la résurrection des espoirs de détente des taux de la Fed le 11 décembre prochain, consécutif à la publication de deux très mauvaises statistiques conjoncturelles mardi après-midi.
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Les résultats commerciaux du Black Friday — la fameuse orgie consumériste qui ponctue les célébrations de Thanksgiving aux Etats-Unis — étaient attendus par les marchés avec une fébrilité et une appréhension au moins aussi grande que le prochain plan de licenciement massif anticipé de façon imminente chez Citigroup. C’est tout dire !
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Le CAC 40, malgré une belle accélération haussière en seconde partie de séance — consécutive au débordement des 5 450 points –, matérialise symboliquement une seconde perte hebdomadaire : 0,04%, après 0,01% vendredi dernier. Le rush de cette ultime cession de la semaine n’aura donc pas été suffisant pour permettre aux bulls de prendre leur revanche sur les bears, malgré le retour des investisseurs américains absents jeudi, qui ne s’est pas avéré franchement décisif.
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Vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que les investisseurs européens tirent les marrons du feu au moment même où leurs homologues américains enfournaient leurs dindes ! Les cours de bourses sont peut-être qualifiés de très bas par nombre d’analystes, mais chacun d’entre eux redoute qu’ils soient encore jugés trop chers, vus depuis l’autre bord de l’Atlantique.
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Comment les ordinateurs de la Fed sont-ils parvenus à modéliser un impact neutre de l’inflation importée sur le panier de la ménagère, ou encore la non-répercussion du doublement du prix du baril en 10 mois sur les coûts de production des entreprises américaines ? Mystère. Comment Ben Bernanke espérait-il faire avaler cela à Wall Street ? Peut-être en calculant que les Américains vont faire de substantielles économies sur le prix des logements et les loyers si la décrue actuelle se perpétue en 2008
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Le jeu de mot est de circonstance car Fannie Mae et Freddie Mac, tels des astres morts — après avoir brillé comme des supernovae de 1996 à 2004 — sont en train de s’effondrer sur eux-mêmes en illuminant Wall Street. Mais cette illumination provient du spectre des rayons X, lesquels révèlent l’ampleur des risques systémiques liés à la bulle du crédit immobilier aux Etats-Unis.
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Epargne
A 48 heures de Thanksgiving, les CDO déjà rôtis comme des dindes !
par Philippe Béchade 20 novembre 2007En ce qui concerne la France, les grèves des transports lui ont permis de pulvériser la barre des 550 kilomètres de bouchons cumulés vers 8h30! Imaginez une file ininterrompue de véhicules partant de Notre-Dame, longeant le Parc EuroDisney avant de traverser la Champagne, puis la Lorraine, puis les Vosges, qui redescend en serpentant à travers le vignoble alsacien jusqu’à Strasbourg. Il y avait de quoi envisager la journée avec bonne humeur…
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Epargne
Ne vous fiez pas à l’apparente stagnation des indices !
par Philippe Béchade 19 novembre 2007Mais notre étonnement provient de la passivité des pays développés, tant au niveau de la neutralisation des émissions de gaz à effet de serre que du développement de carburants alternatifs, moins nuisibles à l’environnement. Malgré l’échec du protocole de Kyoto — torpillé par le cartel pétrolier qui avait financé la campagne de Georges W. Bush –, la plupart des experts affirmaient que le franchissement durable du cap des 50 $ le baril provoquerait une révolution comportementale.
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Le rebond des places boursières s’est soudain enrayé ce jeudi, alors que la thématique du subprime revenait au premier rang des préoccupations des opérateurs. Ceci fait suite à l’annonce par Barclays de nouvelles dépréciations d’actifs obligataires à hauteur de 1,3 milliard de livres sterling (au lieu des cinq milliards de livres redoutés).
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Epargne
Après El Nino, réchauffez votre épargne avec El Besdeto
par Philippe Béchade 15 novembre 2007Si le cycle des saisons s’applique aux marchés financiers, nul ne saurait nier qu’ils subissent un automne frais et pluvieux, après un été orageux. Cela ne devrait pas aller en s’arrangeant, même si l’observatoire météorologique de la Fed prévoit un début d’hiver plus clément avec un réchauffement ponctuel du climat lié au passage d’un front tropical vers le 20 décembre.
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La crise du subprime s’étale maintenant à la une de tous les journaux. Elle est présente dans toutes les rubriques économiques (leurs auteurs ont juste entre neuf et 12 mois de retard sur la Chronique Agora)… et l’un des thèmes les plus en vogue concerne le caractère contagieux (si, si !) de la débâcle des dérivés de crédit. Elle n’épargne pratiquement aucun secteur de la cote parce que les institutions financières ont cessé de constituer le moteur principal de l’activité dans les pays où les services sont la clé de voûte de la croissance.