Le Sénat US ne pourra peut-être pas empêcher le vote d’un chèque (c’est en réalité un prêt) de 15 milliards de dollars mais il a réussi à empêcher que l’enveloppe soit plus généreuse. En effet, General Motors réclamait 13 milliards de dollars, Ford 7 milliards de dollars et Chrysler 6 milliards de dollars, soit en tout 26 milliards de dollars… et encore
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Le CAC 40 a bénéficié ce mardi de l’envolée des géants du secteur du luxe et de la distribution […] Il s’agit cependant d’un pari sur le désir des consommateurs les plus aisés d’Asie et du continent américain de continuer à mordre dans la vie à plein portefeuille. Nous doutons que la période actuelle soit propice à une débauche d’achats ostentatoires
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La Bourse américaine a bondi vendredi soir […] Les chiffres du chômage avaient motivé — par un admirable sens de l’anticipation — un retrait quasi intégral de nombreux acheteurs durant cinq séances. Les initiés plaideront des rachats à bon compte à la veille de la présentation du plan de relance par Barack Obama. Le futur président le veut "à la hauteur de la tâche" dès son arrivée à la Maison Blanche
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La performance hebdomadaire de l’or noir s’élève à -21% — c’est la pire de l’histoire (après les -13,5% de la dernière semaine de septembre) alors que les plus folles hypothèses de cours circulent désormais à l’horizon du 31 décembre (25 $, voire moins). Les valeurs liées à l’énergie ont été laminées
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Epargne
Par pitié, remettez-nous le litre de gasoil à 1,40 euro !
par Philippe Béchade 5 décembre 2008Les marchés commencent à désespérer d’un rally de fin d’année alors que toutes les tentatives de rebond boursier avortent les unes après les autres depuis la mi-juillet. Les Etats-Unis mobilisent 2 500 milliards de dollars pour soutenir le marché du crédit et relancer l’activité économique — et nous passons sous silence les 2 000 milliards de dollars qui seront nécessaires pour empêcher le naufrage
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Le mois de décembre nous apportera-t-il un peu de réconfort ? Les gérants qui croulent sous les liquidités attendent-ils le tout dernier moment pour regarnir leurs portefeuilles ? Ils ont peut-être peur de se faire piéger par un improbable effondrement de 9%, à l’image du désastre boursier survenu ce lundi 1er décembre. Et nous n’avons toujours pas digéré ce minikrach
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Epargne
De l'inconvénient de se montrer trop vertueux dans un monde en déflation
par Philippe Béchade 3 décembre 2008L’Allemagne, pourtant très touchée par la crise — la consommation des ménages s’est effondrée de 1,6% au mois d’octobre et la production industrielle dévisse — critique vertement le plan de relance des économies européennes au nom d’une orthodoxie budgétaire qui, pour beaucoup d’économistes, apparaît totalement anachronique. Angela Merkel invoque des risques de crise ultérieure
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Nous ne savons pas trop quelle mauvaise conjonction astrale ou quel type de vents solaires radioactifs ont touché la planète Terre ce week-end mais les investisseurs semblaient d’une humeur massacrante dès l’entame de la séance d’hier. Les places boursières européennes viennent même de matérialiser la pire entame de mois boursier de l’histoire
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La BCE devrait une nouvelle fois abaisser son principal taux directeur de 50 points, peut-être même de façon plus agressive, c’est-à-dire de 75 points de base. Elle en avait déjà discuté il y a trois semaines mais elle avait rejeté une telle initiative, ce qui avait provoqué une vive déception sur les marchés. Soulignons qu’en dix ans d’existence (eh oui, dix ans déjà !), la BCE n’a jamais été plus loin que 50 points
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Les incertitudes économiques ne sont certainement pas moins grandes dans l’empire du Milieu qu’en Europe ou aux Etats-Unis… sinon Pékin n’aurait jamais annoncé ce jeudi un abaissement de 108 points de base du taux directeur — soit quatre crans d’un coup puisque le "pas de variation" traditionnel de la banque centrale est de 27 points de base et non de 25 points comme en Occident. Oui, décidément, le Dalaï Lama a bon dos
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Epargne
Wall Street rêve à nouveau des premières marches de l'escalier…
par Philippe Béchade 27 novembre 2008Wall Street focalise maintenant toute son attention (et son optimisme) vers la Maison Blanche et espère un miracle — ou tout du moins un sursaut psychologique des consommateurs et des investisseurs — d’ici le 20 janvier, date à laquelle Barack Obama gravira les marches conduisant au bureau ovale. Attention, en matière boursière comme en amour, le meilleur moment, c’est lorsque l’on s’engage dans l’escalier
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Pas moins de 600 milliards de dollars seront mobilisés pour la garantie de MBS adossés à l’immobilier ; cela concerne principalement les créances hypothécaires détenues par Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae. Parallèlement, 200 milliards de dollars seront consacrés à la garantie des ABS liés au crédit à la consommation. Ce nouveau projet sera baptisé TALF
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Epargne
Jusqu'à 325 milliards de dollars d'argent public pour Citigroup… joyeux Thanksgiving !
par Philippe Béchade 25 novembre 2008Les marchés apprécient l’idée que de l’argent public sera enfin investi dans l’économie réelle, sur des projets à long terme et d’intérêt général, plutôt que dans le tonneau des Danaïdes du renflouement des pertes bancaires. Le passif se creuse si profondément que même la Maison Blanche a reconnu que tirer des chèques au profit des établissements de crédit restait sans effet sur le redressement de leurs comptes. Il a bien fallu faire une dernière grosse entorse de 305 milliards de dollars à ce principe
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Epargne
Un coup de poker baptisé Geithner : plus rien à perdre ?
par Philippe Béchade 24 novembre 2008Contrairement à Henry Paulson, Tim Geithner n’est pas issu du gratin financier de Wall Street. Il n’a jamais travaillé pour l’une de ces grandes banques d’affaires qui trônait encore sur le toit du monde 18 mois auparavant. Il ne leur doit ni sa carrière, ni sa fortune, et c’est apparemment un gage d’objectivité et d’indépendance qui a beaucoup plu aux investisseurs
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Les minutes de la Fed publiées mercredi soir — et cela ne surprend personne — confirmaient que le ralentissement économique se fera sentir outre-Atlantique tout au long de l’année 2009. C’est d’ailleurs ce que ne cesse de répéter Hank Paulson depuis des mois… lui qui refuse désormais de puiser dans le "TARP" pour soutenir les banques ou les trois grands constructeurs automobiles américains. Résultat de ce revirement imprévu
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Epargne
Paulson change son fusil d'épaule, Wall Street prend une volée de plomb
par Philippe Béchade 13 novembre 2008Wall Street avait placé ses derniers espoirs dans l’annonce de mesures de soutien supplémentaires à l’économie américaine… mais Henry Paulson se contente de changer son fusil d’épaule à propos du plan dont il est l’inspirateur, au motif qu’il faut savoir changer de cap lorsque quelque chose ne fonctionne pas. Et les marchés n’aiment pas cela… pas du tout, même
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Triste 11 novembre ; triste actualité économique ; triste météo boursière en Asie, en Europe et aux Etats-Unis avec l’arrivée d’un front dépressionnaire du côté de la consommation avec un cinquième recul consécutif des ventes de détail en Angleterre au mois d’octobre — le plus marqué depuis l’automne 2005 — et le plus faible nombre de transactions immobilières jamais observé
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L’avenir semblait bien sombre vendredi dernier, quelques heures après la publication des statistiques du chômage américain. Les investisseurs redoutaient que le week-end n’apporte son lot hebdomadaire d’annonces de faillites bancaires et de profit warning, cassant ainsi le moral des investisseurs dès l’ouverture lundi matin. Au lieu de cela, c’est un feu d’artifice de hausses qui se matérialise avec la divulgation d’un plan de relance économique massif par la Chine