Si le Nasdaq reprenait à mi-séance le chemin de la hausse avec un gain inespéré de 0,75%, à 2 300 points, c’était avec la complicité du titre Baidu, le numéro un des moteurs de recherche chinois sur Internet. Baidu faisait rapidement la différence avec un gain de 14% alors que son rival Google perdait 1,5%. Google évoque très sérieusement son retrait du marché chinois pour cause d’attaques de hackers… et de censure de milliers de mots-clés jugés politiquement incorrects par les autorités de Pékin. La Maison Blanche s’en émeut ouvertement, le gouvernement chinois demande des "clarifications"… Tout cela illustre le duel à fleurets mouchetés que se livrent les deux pays sur le front du commerce international.
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Epargne
La Banque centrale chinoise bientôt toutes griffes dehors ?
par Philippe Béchade 13 janvier 2010La Bank of China a décrété le relèvement du taux de réserves obligatoires de 50 points de base, de 14,5 à 15%, pour les grandes banques. Elle a également annoncé l’augmentation du taux d’intérêt sur les bons du Trésor à un an. Tout cela aurait pour effet de réabsorber un peu de liquidités — ces mesures entreront en application dès le 18 janvier
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Epargne
Ça va comme un lundi sur les marchés… normal, c’est le jour de leur piqûre d’adrénaline !
par Philippe Béchade 12 janvier 2010Nous ne faisons pas preuve d’une audace intellectuelle hors norme en faisant l’affirmation suivante : la hausse de Wall Street constitue le moyen par lequel le gouvernement américain, la Fed et ses puissants relais dans le secteur bancaire tentent de faire croire à l’opinion que les gigantesques ombres boursières qui dansent au fond de la caverne sont une manifestation grandeur nature des signaux de reprise économiques. Mais il ne s’agit hélas que de l’animation de minuscules figurines éclairées par le projecteur surpuissant de la création monétaire à taux zéro
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Les chiffres économiques s’enchaînent et les déceptions succèdent aux déceptions, et ce sur le front de l’immobilier, de l’emploi… et du crédit à la consommation. Ce dernier chute dans des proportions jamais observées depuis 1943 : il enregistre -17,5 milliards de dollars en novembre, soit -8,5% en rythme annuel, un comble en pleine période consumériste de Thanksgiving. Autant d’indicateurs qui confirment le scénario d’un redressement laborieux de la croissance américaine… C’est au fond la meilleure nouvelle possible pour Wall Street, qui ne jure que par la perspective du maintien des taux par la Fed au niveau zéro
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A Wall Street, les indices boursiers n’ont besoin d’aucune nouvelle, bonne ou mauvaise pour dupliquer jour après jour le même scénario : repli initial, rapide retour à l’équilibre, phase d’hésitation durant la majeure partie de la séance, envolée de dernière minute et inscription d’un nouveau record annuel
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La Fed et la BCE, dans des notes beaucoup plus confidentielles que celles éditées lors de leurs réunions de politique monétaire, soulignent que la surliquidité temporaire dont bénéficient les marchés n’a pas vocation à encourager une croissance de la masse salariale ni la consommation. Si tel était le cas, le péril inflationniste deviendrait très vite menaçant… ce qui les amènerait à réagir vigoureusement (et tout le monde comprend qu’il serait alors question de l’instauration d’un cycle de hausse des taux)
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Epargne
Un seul voeu pour les marchés en 2010 : que rien ne change par rapport à 2009 !
par Philippe Béchade 6 janvier 2010Les Etats-Unis pourraient donc connaître une croissance de 2,5% à 2,8% en 2010 (tandis que la France afficherait un affligeant +1%, selon Christine Lagarde). Cela peut-il justifier des multiples de capitalisation qui flirtent depuis le milieu de l’été 2009 avec ceux d’octobre 2007 ? La manipulation des cours — et de l’opinion, par des médias unanimement optimistes — est devenue un phénomène banal et récurrent au quotidien à Wall Street : plus les nouvelles sont mauvaises, plus les indices grimpent
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Epargne
Après Burj Dubai, quelle nouvelle flèche atteindra le coeur de l’absurde en 2010 ?
par Philippe Béchade 5 janvier 2010L’année 2010 débute par un bang supersonique. Il fait écho aux détonations des milliers de fusées tirées en l’honneur du plus haut building de la planète (828 mètres et 160 étages), le Burj Dubai, symbole de la démesure des projets immobiliers de l’émirat éponyme
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La tendance étant ce qu’elle est, les performances de 2009 ont vocation à se perpétuer. En effet, il est impossible de détecter le moindre support d’épargne susceptible de dégager un rendement comparable (sans le moindre épisode de correction douloureux depuis neuf mois) avec des taux qui demeureront longtemps voisins de zéro. C’est à la virgule près le raisonnement que les stratèges nous tenaient il y a 10 ans avec les dot.com : "cela ne fait que monter, il y a tellement d’argent qui se déverse dans la "nouvelle économie" que tout repli boursier est impossible". Puis ce fut au tour des subprime : il n’y avait pas de meilleure affaire que la structuration et la titrisation de créances à haut rendement
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Epargne
Les rennes s’emballent : mais qui fait claquer le fouet ?
par Philippe Béchade 23 décembre 2009Malgré une hausse assez anodine de Wall Street lundi soir, le ramassage reprenait de plus belle, dans un marché toujours aussi creux, mardi matin. Ah, si seulement l’actualité avait pu se résumer à la hausse inattendue de 7,4% des reventes de logements anciens en novembre aux Etats-Unis ! La hausse du jour (+0,7% en moyenne en Europe) n’aurait souffert d’aucune ambiguïté, contrairement à l’envolée quasi miraculeuse de la veille
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Il nous apparaît difficile de croire à la réédition à la virgule près d’un discours de Charles Evans datant du 13 novembre — nous avons pris le soin de comparer le contenu de son intervention télévisée ce lundi.
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Epargne
Les "Quatre sorcières" furent clémentes, le dragon chinois le sera-t-il autant ?
par Philippe Béchade 21 décembre 2009La chute du Mur de Berlin s’est accompagnée de l’ouverture de la Muraille de Chine. Ce fut l’avènement du règne du "toujours moins" (en termes de coût et de normes sociales), symbolisé par le concept de "walmartisation" du monde. Il s’agit d’une spirale sans fin de salariés très pauvres produisant pour d’autres salariés qui ignorent qu’à force d’acheter moins cher aujourd’hui, ils deviendront eux-mêmes beaucoup plus pauvres demain… et exigeront des prix encore plus bas
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S’il nous fallait sortir un gros titre pour résumer la séance de jeudi, nous le consacrerions à l’envol de 1,5% du dollar/euro après la dégradation d’un cran de la notation de la dette souveraine de la Grèce par Standard & Poor’s de A- à BBB+. Le billet vert a culminé à 1,4315/euro peu après la publication de l’indice des indicateurs avancés du Conference Board. Il a progressé de 0,9% au mois de novembre, signant sa huitième hausse consécutive et atteignant son meilleur niveau depuis juillet 2007
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Les opérateurs font clairement le pari que la Fed ne changera pas une virgule à son communiqué de politique monétaire car Ben Bernanke, élu personnalité de l’année par le magazine Times, ne voudra pas endosser la responsabilité de décevoir ou d’inquiéter Wall Street à une semaine de Noël
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Epargne
Super Noël contre les "Quatre sorcières" : le retour du vengeur aux rennes masqués
par Philippe Béchade 16 décembre 2009L’indice d’activité industrielle baptisé "Empire State", le baromètre régional de la Fed de New York enregistre au mois de décembre la plus forte chute en un mois de son histoire (-21 points). Il passe de 23,5 à seulement 2,55 : c’est le niveau qu’il affichait mi-juillet, alors que le Dow Jones plafonnait encore sous les 8 500 points. Le consensus tablait sur une stabilité vers 24, après 34,6 en octobre.
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Lundi matin, l’Etat autrichien faisait savoir qu’il avait nationalisé la sixième banque du pays, Hypo Group Alpe Adria (HGAA), pour lui éviter la faillite. Une telle faillite aurait pu provoquer une crise systémique locale pouvant rapidement affecter d’autres banques européennes, notamment allemandes ou helvétiques.Hypo Group Alpe Adria est très présente dans les Balkans. Cela laisse craindre que la situation économique soit demeurée très difficile dans les ex-républiques du sud de l’ex-Yougoslavie (tandis qu’elle passe déjà pour explosive en Hongrie et en Albanie).Dubaï peut compter sur Abou Dhabi et son pétrole. Sur qui peut compter la Serbie ou la Macédoine
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L’acronyme PIGS recouvre les pays ayant adopté l’euro et qui se trouvent menacés d’une nouvelle dégradation de leur dette souveraine long terme : il s’agit du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce et de l’S… pagne
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Epargne
Une révolution économique en 12 mois… nous ramène à la case départ !
par Philippe Béchade 11 décembre 2009Il est instructif de se replonger dans des commentaires rédigés à chaud il y a un an jour pour jour (le 9 décembre 2008, alors que les Bourses occidentales venaient de reprendre 10% en 48 heures sur l’instauration d’une politique monétaire "non conventionnelle"). Qu’il s’agisse de l’Espagne, de la Grèce ou de la Chine, les situations n’ont pas vraiment changé