Il est admis de longue date que l’ampleur des excès constatés lors d’un boom détermine la sévérité du processus de réajustement économique et financier qui s’ensuit. On a affirmé — c’est bien pratique — que le boom immobilier de ces dernières années a été moins spectaculaire que les précédents, qui se sont tous terminés sans baisses radicales des prix.
kurtrichebacher
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Une récession et un marché baissier des prix des actifs sont inévitables pour l’économie américaine. De récentes données économiques ne laissent aucun doute sur le fait que les deux sont en route. Ce qui motive les rebonds des actions américaines n’est que le syndrome "les mauvaises nouvelles font les bonnes nouvelles", reflétant l’espoir que la faiblesse économique mettra fin aux hausses de taux de la Fed.
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Depuis la fin 2000, les ménages américains ont compensé le grave manque de croissance de leurs revenus par une ruée sans précédent vers l’endettement, qui a grimpé, à ce jour, de 5 300 milliards de dollars, soit 77%. Et tandis que la hausse des prix des maisons et des actions a ajouté 15,6 milliers de milliards de dollars au total dans la colonne "actifs" de leur bilan, les ménages ont miraculeusement terminé avec une hausse sans précédent de leur valeur nette, passant de 41,5 milliers de milliards de dollars à 53,8 milliers de milliards au premier trimestre 2006.