"Les vigoureux chiffres de la croissance soutiendront la conviction que les travailleurs et les entreprises allemands ont fait ces dernières années les sacrifices à court terme nécessaires pour le succès à long terme que les partenaires européens de l’Allemagne n’ont pas fait. Et cela renforcera le point de vue répandu parmi les décideurs politiques qu’ils ont bien mieux géré la crise financière et la récession douloureuse qui l’a suivie que les Etats-Unis, qui, comme [les Allemands] n’hésitent pas à le rappeler, ont poussé le monde dans cette crise"
Bill Bonner

Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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"’Les Etats-Unis ne sont plus un moteur de l’économie mondiale depuis 2005 environ, mais elle est alimentée par des pays comme la Chine et l’Inde, dont les économies croissent de 8% ou 9%’, a déclaré Tsukatani. ‘Avec une croissance démographique qui ralentit et une plus grande importance accordée à la réduction de dette, l’économie américaine ne va probablement pas se développer autant’." "Au total, 12,8% de la population américaine était âgée de 65 ans ou plus à la fin 2009, par rapport à 11,3% en 1980, selon Bloomberg. A comparer avec 22,2% au Japon"
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Comme nous le répétons souvent, il n’y a pas de reprise. Nous allons plutôt assister à des périodes de récession par intermittence, de déflation, de croissance et de prospérité apparentes. Certains de ces mouvements seront durables et importants. Mais attention : n’oubliez pas, nous sommes dans une Grande Correction, pas dans une reprise
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Nous étions d’avis — sans avoir fait de recherches sur le sujet — que Harley-Davidson avait probablement atteint son sommet. Nous pensions qu’il était temps de vendre l’action. Evidemment, les profits de l’entreprise ont grimpé en flèche. Pas à cause d’une augmentation des ventes ; comme le reste des entreprises américaines, Harley est en train d’apprendre à gagner plus d’argent sans vendre plus de marchandises
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Vous vous rappellerez que feu le boom avait complètement transformé l’Ile Emeraude. Tout à coup, les Irlandais étaient les gens les plus riches d’Europe (en se basant principalement sur la valeur de leurs maisons)… et des centaines de milliers de Polonais et autres immigrants affluaient en Irlande pour trouver du travail. Puis le krach est arrivé. Les Irlandais sont retombés sur terre. Les emplois ont disparu. Les prix des maisons ont chuté (quoique pas autant qu’on aurait pu le prévoir). Et les immigrants ont commencé à rentrer chez eux. De nombreux Irlandais de souche les ont suivis
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Il y a deux grandes écoles de pensée sur ce qui nous attend… ainsi que deux autres écoles renégates. Il y a ceux qui pensent que nous avons une reprise… bien que faible… qui se poursuivra et ramènera finalement l’économie à la vie. C’est la ligne adoptée par l’administration Obama et la majeure partie des économistes grand public. Et puis il y a ceux qui pensent que la reprise ne se produira pas comme prévue… que les efforts de la Fed pour déclencher une reprise — ainsi qu’une demande vigoureuse de la part de l’Asie et des marchés émergents — mèneront à des niveaux élevés d’inflation, détruisant le dollar et les obligations
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Vous vous rappellerez que M. Bernanke est celui qui avait prévenu le Congrès US qu’on "n’aura peut-être plus d’économie d’ici lundi" si le Congrès n’approuvait pas une loi fournissant renflouages et secours. Et maintenant qu’il a doublé la masse monétaire américaine à la Fed… et encouragé le gouvernement à mettre en danger 10 000 milliards de dollars dans divers renflouages, garanties et projets de dépenses… il est perplexe. Où est la reprise
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Epargne
Les réductions de dépenses gouvernementales provoquent des déficits
par Bill Bonner 23 juillet 2010Rob Parenteau et John Mauldin ont tous deux mentionné le danger des restrictions budgétaires. Resserrer les dépenses semble être le bon choix. C’est le bon choix. Mais ça engendre de plus gros déficits. "Cela met en marche un cercle vicieux", a expliqué Rob. Le secteur privé corrige déjà. Si le secteur public tente de corriger sa dette en même temps, la pression s’accentue sur les ménages et les entreprises. Leurs revenus baissent (moins de dépenses gouvernementales) et leurs impôts augmentent. Ils réduisent donc leurs dépenses. Des emplois se perdent. Les recettes fiscales baissent. Le déficit du gouvernement augmente donc, et il doit réduire ses dépenses encore plus
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Est-il temps de vendre votre or ? Si nous étions spéculateur, nous envisagerions de vendre. Mais à la Chronique Agora, nous ne sommes pas des joueurs. Nous détenons de l’or parce qu’il représente de la véritable richesse, pas parce que nous pensons que son prix va grimper. Nous ne savons pas vraiment quelle direction va prendre le métal jaune — c’est bien pour ça que nous en avons. Nous ne savons pas quelle direction va prendre quoi que ce soit. L’avantage de l’or, c’est que ça n’a pas d’importance. L’or ne va nulle part. Il reste juste là sans bouger
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"La reprise économique a été favorisée en grande partie par les dépenses des personnes les plus aisées. A présent, même les riches semblent se serrer la ceinture". "A la fin de l’année dernière, les ménages aux revenus les plus élevés ont commencé à dépenser avec plus de confiance, tandis que d’autres consommateurs restaient sur la réserve. Mais leur confiance a reflué depuis, selon les rapports sur les ventes de détail et certaines analyses économiques"
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Puisqu’elles n’avaient rien appris au début des années 2000, les autorités se sont remises au travail en 2008-2009, répétant et multipliant leurs erreurs. Au lieu d’accumuler des déficits de 500 milliards de dollars, elles sont passées à des déficits de 1 500 milliards de dollars. Au lieu de faire passer les taux sous l’inflation, elles les sont mis aussi bas que possible — à zéro, dans les faits. En plus, elles ont nationalisé des secteurs entiers, renfloué des grandes entreprises et se sont mises à ajouter d’immenses engagements financiers que personne ne comprenait vraiment
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Les Etats-Unis sont toujours la première puissance mondiale, non ? Oui… dans le sens où ils peuvent, en théorie, botter le derrière d’à peu près n’importe qui au monde. Enfin, si les Chinois leur en laissent le loisir. Ils détiennent une telle quantité de dollars et d’obligations américaines que s’ils décidaient de s’en débarrasser, l’Amérique se retrouverait dans un beau pétrin. Parce qu’elle ne paie pas assez d’impôts pour financer ses programmes sociaux et le Pentagone en même temps. Elle ne peut pas se le permettre. Alors les gentils Chinois lui prêtent de l’argent
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"La Chine peut donner une leçon à l’Argentine", disent les nouvelles. La Chine est sur le point d’investir 10 milliards de dollars dans les chemins de fer argentins. De toute évidence, si l’Argentine voulait des trains, elle pourrait les financer elle-même — si elle avait de l’argent, ce qui n’est pas le cas. Les Chinois sont donc venus à la rescousse. L’Argentine est une bonne source de matières premières et de nourriture. Le rail facilitera la tâche des Argentins lorsqu’ils voudront mettre leurs produits sur le marché, et celle des Chinois qui viendront les acheter
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Epargne
Le temps de l'Asie est venu. Qu'en est-il du temps de l'Occident ?
par Bill Bonner 15 juillet 2010La Chine a déterminé que Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s sont biaisés en faveur de l’Occident. Sa propre agence de notation vient d’annoncer une nouvelle manière d’évaluer la solvabilité des gouvernements mondiaux. Selon elle, les Etats-Unis viennent d’être abaissés d’un échelon. Idem pour la France, la Grande-Bretagne et la plupart des autres pays occidentaux
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Il y a différentes sortes de talents. Il y a le talent de se rappeler les choses. Il y a ceux qui ont l’oreille absolue. Et il y a ceux qui peuvent arriver au travail à l’heure et s’y tenir. A mesure qu’on prend de l’âge, le talent pur devient moins important. Parce qu’on a accumulé de plus en plus d’expérience, de sagesse, de savoir-faire, d’instinct et ainsi de suite. La personne qui avait naturellement du talent perd peu à peu du terrain par rapport à celui qui arrive tôt au travail, et reste tard
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Pour l’instant, l’économie ne donne pas signe de "reprise" normale. Nous serions profondément inquiet si c’était le cas. Parce que ce qu’il y avait avant la crise de 2007-2009 n’est pas une chose qu’on voudrait revoir. L’économie avait la fièvre de la bulle, si vous voyez ce que nous voulons dire. Actuellement, l’économie donne tous les signes d’être dans une Grande Correction. L’emploi ne reprend pas. En fait, il semble empirer. Il ne serait guère surprenant de voir le taux de chômage officiel grimper jusqu’à 12% aux Etats-Unis durant la prochaine phase de baisse
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Krugman a été très contrarié de voir le Sénat US refuser de prolonger les allocations chômage, par exemple.Mais est-ce vraiment une mauvaise chose ? Si vous êtes assis dans une agence pour l’emploi, vous serez probablement pour une augmentation des allocations. Si vous payez des impôts et que vous luttez pour joindre les deux bouts, vous rechignerez peut-être à payer plus pour d’autres qui ne travaillent pas. Krugman souligne que ce n’est pas de leur faute. Les allocations chômage ne diminuent pas le désir des gens de trouver un travail — pas quand il y a cinq candidats pour chaque poste. Mais il faut faire des ajustements… et quand on n’a pas d’argent qui rentre, ça ne peut que motiver à les faire
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L’économie semble plus simple à comprendre et prévoir. Et les économistes ? C’est là que nos doutes disparaissent. Nous savons que la plupart d’entre eux se trompent la plupart du temps. Paul Krugman se lance dans des tirades enflammées. Il pense que les gouvernements font une grave erreur. Ils devraient oublier l’épargne et la réduction des déficits, dit-il. Ils auront tout le temps de s’en soucier plus tard. Ce dont ils doivent s’occuper maintenant, c’est de la dépression. Si les autorités ne se décident pas à dépenser de l’argent, nous pourrions sombrer dans une nouvelle Grande Dépression, prévient-il