Une société civile pacifique tient en laisse ses chiens fous et ses bellicistes. Elle contrôle l’argent.
« Tous les hommes seraient des tyrans… s’ils pouvaient l’être. » – Abigail Adams.
Un ami m’a envoyé une vidéo datant de l’année dernière, montrant des centaines de personnes – pour la plupart juives – rassemblées dans la gare de Grand Central pour protester contre la « folie meurtrière » d’Israël au Moyen-Orient.
Le groupe scandait : « Stop aux armes, stop à la guerre ! Nous nous battons pour cela. »
Ces personnes avaient grand besoin d’une bonne dose de cynisme. Notre nouveau credo (le cynisme) nous permet de comprendre que les choses ne sont pas toujours comme nous voudrions qu’elles soient… et que nous ne pouvons pas les contrôler.
Les armes et la guerre ne sont pas près de disparaître. Les archives archéologiques montrent que les hommes s’entretuent depuis la préhistoire. Dans les Amériques, différentes tribus se sont attaquées presque continuellement les unes aux autres. Les ossements retrouvés témoignent de meurtres de masse et d’anciens génocides qui ont anéanti des groupes entiers de personnes.
Les archéologues pensent qu’un clan a perdu tellement de jeunes hommes au combat et a passé tellement de temps à ériger des palissades pour se protéger que toute la communauté s’est effondrée.
Le « bon sauvage » de Rousseau était un tueur. Et l’homme moderne l’est tout autant.
A l’époque classique de la Grèce antique, Alexandre le Grand n’a pas seulement vaincu Thèbes… avec son « bataillon sacré » d’amants homosexuels. Lors de la bataille de Chéronée, en 338 av. J.-C., il les a anéantis et a détruit la ville entière… et presque tous ses habitants.
Et puis, le général romain Scipion ne s’est pas contenté de vaincre Carthage à la guerre ; il a tenu à tuer tous les Carthaginois sur lesquels il pouvait mettre la main, à raser la ville et à saler les terres fertiles qui l’entouraient afin qu’elles ne puissent plus jamais abriter un puissant rival.
Tuer n’est peut-être pas une bonne chose. Mais c’est une chose que les humains pratiquent régulièrement… et avec enthousiasme.
Gengis Khan a dit : « L’ultime plaisir c’est de vaincre nos ennemis et les pourchasser en premier, de s’approprier de leur richesse, et de s’attaquer à ceux qui l’en sont cher pour enfin les punir. »
John McCain a chantonné : « Bombarder, bombarder, bombarder… bombarder, bombarder l’Iran.«
Donald Trump a déclaré, en se référant aux Iraniens : « Faites-les voler en éclats. »
Matthew Brodsky, conseiller en matière de « paix » à la Maison-Blanche, a tweeté : « Israël devrait bombarder la région irlandaise au Sud-Liban puis larguer du napalm dessus. »
Richard Nixon a dit : « Bombardez-les Nord-Vietnamiens jusqu’à ce qu’ils retournent à l’âge de pierre. »
Une société civile pacifique tient en laisse ses chiens fous et ses bellicistes. Elle contrôle l’argent. Elle insiste pour que les chefs militaires reçoivent leurs ordres des autorités civiles.
Mais inévitablement, les combattants ayant soif de guerre se libèrent de toute contrainte de temps en temps. Même avec l’ONU, la CPI et la CIJ, des institutions internationales créées après la Seconde Guerre mondiale pour empêcher les gouvernements de commettre des actes de violence, nous avons aujourd’hui des guerres en expansion, plus destructrices que jamais, et des milliers d’innocents sont massacrés.
Comment se fait-il que ces choses se produisent ? Pourquoi ne peut-on pas les contrôler ? Pourquoi les meneurs de guerre ne déposent-ils pas plainte devant un tribunal international et ne s’arrangent-ils pas entre eux de manière pacifique ?
Vraiment, cher lecteur, vous nous décevez… Etes-vous si naïf ?
Voici une brève rumination sur le rôle de la violence dans les affaires humaines… et le rôle de la (fausse) monnaie dans sa promotion.
La première partie de l’analyse est évidente.
Plus d’argent permet d’acheter plus d’influence, plus d’armes et plus de membres du Congrès. Responsible Statecraft rapporte :
« Les législateurs s’enrichissent lorsque nous dépensons plus d’argent pour la défense
‘Les Etats-Unis ne sont pas un pays normal doté d’une armée normale’, a déclaré [Johnny] Harris pour expliquer pourquoi le Pentagone dépense autant… ‘Les Etats-Unis sont un hégémon mondial qui utilise son armée pour affirmer son contrôle et son ordre partout dans le monde’, a-t-il ajouté, désignant la primauté américaine comme coupable.
‘Mais il y a une autre raison pour laquelle ce budget est si élevé, et cette raison m’exaspère encore plus’, explique M. Harris. ‘La majeure partie de cet argent va à des entreprises privées.’
Par exemple, le Pentagone a payé 3 357 dollars à Boeing pour un roulement à billes, une pièce qu’il aurait pu obtenir pour 15 dollars. »
L’arnaque est bien connue. L’industrie de la puissance de feu reçoit de l’argent du gouvernement fédéral… et l’utilise pour contrôler la politique fédérale, afin d’obtenir encore plus d’argent.
Rien d’étonnant à cela. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, n’est-ce pas ? Pourquoi certaines nations succombent-elles à la tentation, alors que d’autres ne le font pas ?
La Bible nous dit que « celui qui vit par l’épée périra par l’épée ». Aujourd’hui, les Etats-Unis possèdent plus d’épées que quiconque n’en a jamais eu. A quoi peut-on s’attendre par la suite ?
1 commentaire
Que les Etats-Unis veuillent la guerre est leur problème, mais qu’il ne nous entraînent pas dans cette folie meurtrière en hommes et financière! Vive la souveraineté de la France!