Merci aux escrocs, aux politiciens, à l’élite et aux bienfaiteurs… pour nous avoir fait bien rire en 2022.
« [Nous avons échangé] pendant environ une demi-heure. Et j’ai tout de suite eu l’impression qu’il me racontait des bêtises. »
~ Elon Musk décrivant une conversation avec Sam Bankman-Fried
Comme un poisson mort ou un membre du Congrès bien vivant, l’économie américaine continue de se détériorer. Le marché du logement est en train de pourrir. Forbes :
« Les ventes de logements atteignent les niveaux de la Grande Récession alors que le marché immobilier ‘gelé’ doit s’adapter aux taux hypothécaires élevés.
Les ventes de logements existants ont chuté en novembre pour le dixième mois consécutif, selon les données publiées mercredi par l’Association nationale des agents immobiliers ; le marché du logement reste l’un des secteurs les plus durement touchés par la fragilisation de l’économie américaine.
Il s’agit d’une baisse considérable de 35,4 % par rapport à novembre 2021. 6,33 millions de logements avaient alors été vendus. »
Les ventes de logements baissent au rythme le plus rapide depuis mai 2020, lorsque le marché immobilier s’est brièvement refroidi au début de la pandémie avant d’exploser, et autrement la pire marque depuis novembre 2010, au milieu de la Grande Récession.
Les taux d’intérêt ont plus que doublé en à peine 12 mois. Pas étonnant que les maisons soient de plus en plus difficiles à vendre.
Mais nous n’allons pas nous en inquiéter, pas aujourd’hui.
Un moment pour donner
Les fêtes de fin d’année étant derrière nous, nous tenons à exprimer notre gratitude à nos dirigeants… ceux qui font bouger les choses… ceux qui prennent les décisions… l’élite… l’Establishment et le Deep State…
…et bien sûr la presse grand public… pour avoir rendu l’année 2022 si divertissante. Leurs mensonges, leur hypocrisie, leur incompétence et leur stupidité n’ont pas provoqué de guerre nucléaire – pas encore –, mais ils nous ont offert une dose de rires quasi quotidienne.
L’année a été marquée par son lot d’âneries… et s’est notamment terminée par la chute de Sam Bankman-Fried (SBF) et sa plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX. Plus nous en apprenons sur cette histoire, plus nous avons envie de creuser davantage sur le sujet en buvant un verre.
Tout d’abord, nous avons découvert récemment que M. Bankman-Fried avait reçu beaucoup d’aide de ses parents, M. Bankman et de Mme Fried. M. Bankman enseigne le droit fiscal international à Stanford. Il a écrit LE livre « à lire absolument » sur les niches fiscales, selon ses collègues. Et c’est apparemment lui qui a créé l’entreprise dans un paradis fiscal, les Bahamas. Il a également joué un rôle déterminant dans la création d’Alameda Research, dont il a été le conseiller juridique.
Merci, papa !
Quant à Mme Fried, elle a écrit à propos de ses deux fils qu’ils « sont devenus des utilitaristes qui n’ont pas froid aux yeux, rejoignant leur père dans ce groupe de durs à cuire ». Elle ne s’est pas incluse dans ce groupe, mais elle aurait pu le faire. Elle aussi se bat pour rendre notre monde meilleur : elle est très impliquée au sein du Centre sur la pauvreté et l’inégalité de Stanford (The Stanford Center on Poverty and Inequality (CPI).
Et c’est là que se trouve la clé du problème. Quelle que soit l’éducation et la distinction sociale qui ont été transmises à leurs enfants, ces deux individus leur ont aussi inculqué une philosophie insensée, carrément absurde. C’est ce qui a conduit, comme une mauvaise odeur à une bouche d’égout ouverte, au credo de l’« altruisme efficace », le linceul derrière lequel se sont cachées les crapules.
Une idée très simple
L’utilitarisme est une idée très simple, développée dans sa forme moderne par Jeremy Bentham, dont le corps est maintenant conservé au University College de Londres.
L’idée est que vous devriez toujours essayer de faire ce qui apportera le plus de bonheur à la majorité des gens. C’est une idée tellement stupide qu’il est étonnant que quelqu’un la prenne au sérieux. Il s’agit d’une branche du « conséquentialisme ». Mais le problème évident qui se pose avec cette philosophie, est que nous ne savons jamais quelles en seront les conséquences.
Nous ne savons pas ce qui donnera le plus de bonheur à la plupart des gens. La Première Guerre mondiale ? La guerre contre la pauvreté ? McDonalds nous dit que « le bonheur est dans le sac » (avec son slogan « Happiness is in the bag »). Est-ce tout ce qu’il y a à faire pour rendre les gens heureux… un Big Mac et du fromage pour tout le monde ?
Nous n’avons aucun moyen de savoir si le « bonheur » est un objectif viable pour quiconque. Nous n’avons pas non plus la possibilité de le mesurer… ou de mesurer son contraire, le malheur. Si Donald Trump ou Joe Biden étaient assassinés, par exemple, cela pourrait faire le bonheur de beaucoup de gens… et le malheur de beaucoup d’autres. Faut-il prendre en compte le malheur des masses éplorées ? Après tout, ils s’en remettront, tandis que le bonheur de ceux qui célèbrent l’événement durera vraisemblablement plus longtemps. La mort est un état permanent ; le deuil est temporaire.
En bref, les « utilitaristes » n’ont aucun moyen de mesurer l’utilité de ce qu’ils font… ou de savoir si tout cela sert à quoi que ce soit. Ils prennent donc un raccourci : ils essaient de transformer le monde en quelque chose qu’ils trouveraient personnellement plus agréable.
Le pape Urbain II a approuvé l’expulsion des musulmans de la Terre Sainte. Adolf Hitler pensait que l’expulsion des Juifs d’Europe aurait des conséquences positives. La guerre au Vietnam a trouvé grâce aux yeux de Lyndon Johnson. Presque tous les dirigeants du monde sont aujourd’hui convaincus que les générations futures les remercieront d’avoir éliminé les combustibles fossiles.
Le feront-ils ? Qui sait ? C’est pour cela que le conséquentialisme est une fraude. C’est aussi pour cela que le bon sens des gens ordinaires n’est presque jamais en accord avec les programmes des élites. Les décideurs pensent qu’ils savent ce qui est le mieux pour tout le monde. Et ils sont prêts à le leur imposer.
Le capital à long terme
Les gens ordinaires suivent simplement les règles qui leur sont dictées. L’un des dix commandements, par exemple, est « tu ne tueras point ». Nous pouvons penser à beaucoup de personnes sans lesquelles le monde serait meilleur. Mais nous ne sommes pas prêts à tuer quelqu’un pour le découvrir. Les règles ne vous guident pas vers un endroit précis… mais elles vous empêchent de vous faire exploser en chemin.
Les utilitaristes, cependant, évitent les règles. Ce sont les résultats qu’ils recherchent. Et les « altruistes efficaces » de la persuasion tels que SBF poussent l’absurdité un peu plus loin.
Tout d’abord, ils pensent qu’ils doivent gagner le plus d’argent possible, afin de pouvoir en donner le plus possible. Certains d’entre eux ont-ils sérieusement réfléchi à cette question ? Gagner de l’argent signifie que vous contribuez à la richesse du monde. Si vous gagnez beaucoup, cela signifie que la différence entre les biens et les services que vous fournissez… et le coût de leur production et distribution… est élevée. En d’autres termes, vous « créez de la valeur ».
Logiquement, la façon de créer plus de valeur est d’investir judicieusement et de gagner plus.
Au lieu de cela, SBF et les défenseurs de l’altruisme efficace pensent qu’ils devraient donner leur argent à des personnes qui ne créent aucune richesse. Cela réduit la richesse mondiale, mais permet à ceux qui donnent de se sentir mieux dans leur peau.
Cela permet également de dissimuler beaucoup de péchés. Si vous pensez que vous gagnez de l’argent pour une bonne cause – donc, pour le donner ! – vous pouvez vous sentir comme Robin des Bois. Pourquoi ne pas voler les crypto-fanatiques des Etats-Unis pour donner aux mères célibataires du Pakistan ? Ne serait-ce pas pour le plus grand bien du plus grand nombre ?
Peu importe.
L’autre nuance des amateurs d’altruisme efficace a été d’adopter une vision plus éloignée. Will MacAskill, philosophe écossais et l’un des « phares » du « mouvement » de l’altruisme efficace, est devenu une sorte de gourou pour les jeunes rêveurs des Bahamas. Il a soutenu que le mouvement devait se focaliser sur le « long-termisme » :
« L’humanité a encore beaucoup d’avenir devant elle… Sauf catastrophe, la grande majorité des personnes qui vivront un jour ne sont pas encore nées… Et ce que nous faisons aujourd’hui peut affecter la vie des personnes futures à long terme. »
Que devons-nous donc faire pour aider nos arrière-arrière-petits-enfants ? Quelle que soit la réponse à cette question, elle n’est certainement pas de « les escroquer avec des cryptomonnaies ».
1 commentaire
Bravo pour cette analyse.
Le mal du siècle sont tous ses gens, les » sachant « , qui savent mieux que tous ce qui doit être dit, pensé et fait. Et malheur à ceux qui ne sont pas d’accord.
Ils n’auront pas de QRCode pour avoir le droit d’ aller au restaurant.( ou vivre, simplement)