Pourquoi le plus grand multiplicateur de richesse n’est-il pas célébré par des parades ?
Lundi, c’était la fête du Travail aux Etats-Unis. Mais pourquoi y a-t-il un jour férié pour célébrer le travail ?Le travail a toujours accompagné l’humanité. Des gens chassaient… cueillaient. Puis ils ont planté et récolté. Mais ce n’est qu’avec l’arrivée du capitalisme que les gens ont obtenu de vrais progrès matériels. Ils se sont mis à fondre de l’acier, tourner des boulons, attacher des câbles, inventer les semi-conducteurs et développer TikTok.
Pour résumer tout cela, des gens ont œuvré, trimé et besogné comme ils l’avaient toujours fait. Mais le travail est limité par le temps. Il n’y a que 24 heures dans une journée. Et, comme Jésus l’a fait remarquer, peu importe notre niveau d’intelligence, aucun de nous ne peut ajouter une seule minute à notre journée.
Le capital, en revanche – l’accumulation de ressources, de machines, d’énergie et de connaissances – est infini. C’est le capital, pas le travail, qui a créé notre monde moderne.
Le capitalisme doit aussi être remercié pour nos progrès sociaux. Comme nous l’avons noté de nombreuses fois par le passé dans ces colonnes – principalement pour notre amusement cynique –, sans le capitalisme, les combustibles fossiles et la Révolution industrielle, des esclaves exploiteraient encore les champs. Et si le capitalisme ne nous avait pas rendus plus productifs, nous utiliserions encore nos enfants dans les usines et les mines.
Le linge sale des autres
Comme l’ex-Premier ministre britannique Harold MacMillan l’a un jour remarqué, vous ne pouvez pas vous enrichir en « rentrant chacun le linge de l’autre ». Et ce n’est pas le gouvernement ou les lois qui ont amélioré le sort des lavandières non plus ; c’est le capital. Avec des machines pour laver, sécher et repasser, elles ont pu gagner leur pain quotidien plus facilement que jamais auparavant.
Et maintenant, la classe laborieuse (au moins aux Etats-Unis) s’est tellement enrichie qu’elle ne se soucie plus de son pain quotidien. La nourriture est si abondante qu’elle représente un danger. Quatre adultes américains blancs sur dix sont obèses. Pour les noirs, c’est pire, la moitié d’entre eux le sont.
Comment prendre ne compte le progrès remarquable du travailleur moyen ? Il dispose du même temps qu’il y a 1 000 ans. Mais, aujourd’hui, son temps est bien plus précieux. Certains économistes soutiennent que la monnaie n’est rien de plus qu’un « jeton de temps ». Ils croient que les progrès du monde peuvent être réduit à des unités de « prix-temps ». D’après ces prix – grâce à de nouvelles découvertes, de nouvelles évolutions… et de nouvelles avancées technologiques – les classes laborieuses sont plus riches que jamais.
George Gilder, par exemple, pour qui nous avons beaucoup de respect et d’admiration, explique cela :
« Ce qui reste rare en économie, quand tout devient abondant, est le passage inexorable du temps à une vitesse de 24 heures par jour.
[…] Alors que la population a augmenté de 71% entre 1980 et 2019, les prix-temps des principales ressources soutenant la vie et la prospérité humaine ont chuté de 72%. […] Il y a eu une augmentation de 518% de l’abondance. »
Une question de temps
Il a raison, sur ce plan. Le temps mesure le progrès absolu. Le travail – assisté par les combustibles fossiles et les machines – est cinq fois plus productif qu’il ne l’était avant 1980.
Oui, c’est le capital qui a permis cela. Pas le travail. Il nous a rendu riches. Il nous a amené de la nourriture, des médicaments, les voitures, les avions, les supermarchés, l’air conditionné – autant de choses que nous voyons désormais comme des évidences. Grâce au capitalisme (et aux combustibles fossiles), la planète Terre supporte aujourd’hui 6,5 milliards de personnes de plus qu’en 1850.
Le capital a aussi apporté l’agriculture industrielle et les plantes génétiquement modifiées… les bombardiers stratégiques… les drones… les autoroutes… les radars… les « meme stocks »… la télévision… Facebook… et le Bitcoin.Aujourd’hui, bien confortablement installés dans le canapé de notre propre maison, avec un thermostat placé à 21°, nous pouvons regarder la série The White Lotus et voir à quel point les gens riches sont détestables.
Alors, pourquoi n’y a-t-il pas de parade pour la fête du Capital ?
A suivre…
5 commentaires
« Et maintenant, la classe laborieuse (au moins aux États-Unis) s’est tellement enrichie qu’elle ne se soucie plus de son pain quotidien. La nourriture est si abondante qu’elle représente un danger. Quatre adultes américains blancs sur dix sont obèses. Pour les noirs, c’est pire, la moitié d’entre eux le sont. » C’est vrai et c’est aussi totalement faux. L’obésité n’est pas un signe de richesse mais de pauvreté.
« And now the working class (at least in the United States) have become so wealthy that they no longer care about their daily bread. Food is so plentiful it poses a danger. Four out of ten white American adults are obese. For blacks, it’s worse, half of them are. » This is true and it is also completely false. Obesity is not a sign of wealth but of poverty.
C’est franchement caricatural… Car évidemment c’est fait pour amalgamer capital/libéralisme, système politique actuel et tromper tout le monde…
Ce n’est pas le capital mais la monnaie et la possibilité de rendre durable jusqu’à des denrées à vie courte (c’est un effet mémoire, une accumulation comptable mais conventionnelle pas comme dans la dynamique des corps…).
Je vends des pommes, des fraises qui doivent se consommer dans les semaines/ mois qui suivent, au miracle ce trésor devient non périssable dès que je l’ai vendu… alors que les fruits eux… Résultat s’ils dépérissent dans un camion ou faute d’acheteur et si l’acheteur s’est endetté pour les acheter… pffuit plus de contrepartie réelle à la monnaie produite. Résultat accroissement de la masse monétaire sans accroissement de la richesse échangeable = inflation…
Mais c’est pas grave pour celui qui a immédiatement engrangé le « capital », les profits c’est pour lui, les pertes pour les autres… Pire, il exige désormais plus de yield (ce que les clients cèdent parce qu’on leur tord le bras) pour compenser la dépréciation de son capital sans contrepartie… c’est pour assécher la masse monétaire un peu trop liquide bien sur… mais à la fin de la foire ce sont les bouseux qui se sont fait avoir (au singulier) et le capitaliste qui accroit les siens… d’avoirs (au pluriel)!
C’est pas le capital qui permet le progrès mais le travail… intellectuel ! C’est très peu cher le travail d’un génie quand on voit les retombées…
l’attribuer au capital est une duperie ! C’est la capital dans le sens que seul ceux qui en possède en rab peuvent financer, mais c’est la collectivité, l’Etat qui finance le plus gros de l’éducation… Capital ou pas Newton is Newton, Einstein idem etc…
Supercherie que d’attribuer cela au fait de posséder en trop… c’est à dire en fait confisquer aux autre l’occasion même de financer, on dit investir, par eux même les temps de génie disponible… et d’en tirer eux aussi un profit !
On est dans Orwell là ! l’inversion complète de la réalité… Allez y censurez !
Attention à l’horloge qui saurait à nous ramener à la réalité de la nécessité du capital donc de l’épargne à l’époque actuelle qui ne connaît que la TMM Théorie Moderne de la Monnaie. C’est ce qui s’appelle un retour de fortune.Vous voyez-vous honnêtement aller retourner la terre pour assurer votre survie quel que soit votre âge ?
Le travail fournit des revenus dont une partie est épargnée en capital, lui-même investi pour améliorer la productivité qui augmente les revenus, etc… Le capitalisme est un cercle vertueux de production de richesse. Alors oui pour une fête du capital.
Le capitalisme c’est la concentration du capital… le capital existe depuis qu’existent des formes de monnaies, c’est juste le stockage de la valeur d’échange.
L’idée c’est que un seul homme mérite au nom du risque qu’il a pris, ce qui est d’ailleurs loin d’être évident ils sont souvent issus de riches familles ou ont les bon contact chez les « investisseurs ». Drahi par exemple a pris des risques avec du capital qui n’est pas le sien, et c’est le cas dans tous les gros business…
Qu’il est le mieux à même de réinvestir ces surprofits que les salariés lambda… Or cette concentration, je dirais du 50 50, amène aussi souvent à des investissements débiles, couteux et improductifs.
On nous noie derrière le mécanisme évident, trivial de l’investissement rendu possible par ce stockage (la belle affaire, c’est pas grand chose en soit hein, ça existait peut etre deja chez les australopitheques…) alors que la véritable question c’est pourquoi est il concentré dans une personne ou quelques unes ? Les autres ne participent pas ? ils sont souvent bien plus compétents que leur patron, on fait de Musk un génie de l’ingénierie par exemple mais c’est une blague ! il est mille fois moins compétent que ses meilleurs salariés…
Donc la question n’est évidemment pas celle du capital en soit mais de sa répartition… On pourrait affirmer qu’il faut un seul décideur pour de gros investissements ce qui justifie cette concentration : tout pour un seul homme !
Mais ça n’est pas exact, ça s’appel l’actionnariat. Or on ne risque que ce que l’on peut se permettre de perdre, c’est à dire rien pour la moitié des francais qui vivent avec moins de 1800 euros par mois…
Cette concentration a le mérite d’obliger les gens à y revenir… sans cesse… au travail qui ne vaut rien !