Par Raphaël Garaud (*)
"Mais enfin, que se passe-t-il à la Bourse ?" me demandait ma voisine. "J’y ai des actions, et je ne sais pas quoi en faire ! Je vends ? Je rachète ? J’attends ? Je lis les journaux, j’interroge mon banquier… et ça ne me rassure pas du tout, en fait. Si je les écoute, demain c’est l’apocalypse financière !"
J’imagine que vous-même, cher lecteur, devez avoir quelques inquiétudes et interrogations, et vous avez raison. Pourquoi donc d’excellentes valeurs seraient-elles touchées, alors que l’éclatement de la bulle internet ne les avait même pas fait frémir ? Quand ces aberrations finiront-elles ? Je vous l’accorde volontiers, c’est une situation anormale et qui peut inquiéter.
Vous êtes tranquille, vous, dans l’oeil du cyclone ?
En général, les marchés anticipent les mauvaises nouvelles et les répercutent immédiatement dans les cours. La Bourse perd alors du terrain. Mais depuis quelques mois, les mauvaises nouvelles déjà connues et intégrées dans les cours se dégradent encore ! C’est de pire en pire. Sans parler des rumeurs et des commentaires plus ou moins alarmistes qui transforment certains jours de peur latente en véritable sauve-qui-peut.
Alors oui, la récession américaine menace. Les subprimes ont été très mal estimés et l’immobilier américain est en crise. Oui, l’économie mondiale va régresser à cause des Etats-Unis, parce que nous dépendons trop d’eux et… oui, une odeur de faillite se répand sur les marchés mondiaux.
A l’heure actuelle, peu importe que la Fed baisse ses taux, que le gouvernement américain prenne des décisions énergiques pour tenter de relancer sa consommation, que l’Europe tente de sauvegarder un minimum de croissance… rien n’y fait, c’est le sauve-qui-peut.
Tout a commencé par la crise de confiance
En fait, tout a commencé l’été dernier par cette crise de confiance. Or sur les marchés ou dans la vie économique, tout est basé sur la confiance en l’avenir des intervenants. Sauf que maintenant, les doutes ne sont plus permis. Conséquence : la volatilité des marchés devient vertigineuse.
Les opérateurs ne savent plus à quel saint se vouer tant ils sont accablés par les manchettes des médias qui font monter la pression dans les salles de marché. Qu’importe que nos sociétés obtiennent des résultats de qualité, améliorent leurs positions à l’international, leurs marges, investissent même… rien n’y fait. Que la Chine et l’Asie maintiennent une croissance forte et soutenue n’a plus d’importance.
Pourtant, je ne dois pas être le seul à remarquer que le prix des matières premières ne s’effondre pas, que le pétrole reste cher. Pourquoi ? Parce que la demande reste forte et qu’il y a de la croissance ailleurs. Mais le désordre s’installe dans les esprits et la peur précipite les ventes à des prix de plus en plus bas. C’est l’effet boule de neige.
Quels vont être les facteurs déterminants ?
A partir de là, essayons de sortir de tout ce marasme les éléments qui vont vraiment avoir de l’importante et qui seront à surveiller. La première vraie question que l’on doit se poser est : est-ce que les USA ont les moyens d’enrayer cette récession ?
La solution sera autant économique que politique. J’imagine que la Fed va se retrouver obligée de baisser ses taux jusqu’à 2% (au moins en 2008). Et j’espère que les premières mesures prises par le gouvernement américain seront efficaces — sinon nous allons rester un certain temps dans cette situation).
Nous verrons la suite dès demain…
Meilleures salutations,
Raphaël Garaud
Pour la Chronique Agora
(*) Raphaël Garaud est le rédacteur en chef de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine. Ce service d’information financière offre à ses membres des moyens exclusifs et fiables de protéger et d’accroître leur patrimoine. Actions, fiscalité, immobilier, investissements alternatifs… Vos Finances – La Lettre du Patrimoine ne laisse rien au hasard lorsqu’il s’agit de faire fructifier votre capital.
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