Confinement et impression monétaire, les deux mamelles du déclin américain : nous examinons aujourd’hui deux autres Imbécilités Monumentales perpétrées par les Etats-Unis.
Aujourd’hui, nous examinons le problème fondamental posé par l’impression monétaire. Elle peut donner un petit coup de dopage aux gens, mais elle ne les empêche pas de s’effondrer ensuite. Elle peut leur donner des dollars, en d’autres termes… mais elle ne peut pas améliorer leur sort.
La richesse réelle exige de la croissance réelle, de l’épargne réelle, des investissements réels, du travail, du temps, de l’innovation, de la discipline – et toutes les autres choses qui ont fait, à l’origine, de l’économie US une telle locomotive économique.
La fausse monnaie, en revanche, encourage la spéculation, le complot, la corruption, le court-termisme et une attitude cavalière… qui condamne l’empire au statut de « trou m***ique ».
Catastrophe
Nous avons parlé hier des Quatre Imbécilités Monumentales perpétrées par les Etats-Unis depuis le début du siècle – et examiné les deux premières. Les troisième et quatrième QIM, quant à elles, se sont produites en rapide succession cette année.
Pour commencer, les autorités ont verrouillé l’économie entière comme si le Covid-19 était la Peste noire. (Historiquement, c’est un tueur mineur. Et très sélectif – particulièrement rancunier envers les personnes âgées, les diabétiques et les hypertendus. C’est-à-dire qu’il tend à cibler ceux qui ont déjà fait leurs bagages et attendent le corbillard ; environ la moitié des victimes du Covid-19 étaient âgées de 78 ans et plus.)
Ensuite, réalisant la catastrophe causée par ses ordres de confinement… l’équipe Trump a fait la dernière de ses QIM. Elle s’est mise à imprimer de l’argent à une échelle sans précédent jusqu’alors en Amérique du Nord.
Dommages durables
Des quatre Imbécilités, c’est cette dernière qui fera les dommages les plus conséquents et les plus durables.
Comment cela ?
L’impression monétaire galopante divise les Etats-Unis en deux. Ceux qui obtiennent l’argent… et les autres.
Elle sape le « contrat social ». Comme dit plus haut, la fausse monnaie peut rendre quelques personnes riches, mais elle ne peut pas enrichir une société. Les 10% de gens qui touchent 90% de l’argent iront très bien. Le reste leur en tiendra rancune.
Elle détruit l’économie réelle. La fausse monnaie favorise les comploteurs, les parieurs, les initiés, les prédateurs, les compères, les politiciens, les canailles (nous nous répétons) et les escrocs (oups, encore une répétition).
Elle nuit aux épargnants, aux travailleurs, aux innovateurs, aux investisseurs de long terme et aux entrepreneurs patients et disciplinés dont dépend l’économie réelle de demain.
Elle accélère le déclin américain. L’empire a besoin d’un dollar solide et fiable. En imprimant des milliers de milliards de faux billets, les autorités poussent l’empire au bas de la montagne.
Elle invite la corruption. Dans une économie réelle et honnête, ce qu’on obtient dépend de ce que l’on donne. L’argent, les gens doivent le gagner.
Dans une économie qui imprime de la monnaie, l’argent va à ceux qui sont liés au pouvoir. Le gouvernement fédéral – sous la direction du gros bonnet de Goldman Sachs et actuel secrétaire au Trésor US Steven Mnuchin – décidera qui obtient quoi.
La Fed, quant à elle, achetant des obligations d’entreprises individuelles, décidera quelles entreprises vivent (en tant que zombie, très probablement)… et lesquelles meurent.
Est-ce un modèle durable ?