Et si, au lieu d’appliquer bêtement des règles et des principes, on s’interrogeait sur ce qui les rend nécessaires ?
La remarque d’Hervé Hannoun ci-dessous en appelle deux de ma part.
- La presse ne commente que ce que les conseillers ministériels ou présidentiels lui demandent de commenter. C’est la même chose pour l’AFP.
- La névrose consiste à respecter les panneaux de signalisation sans se poser la question de ce pour quoi ils sont là. On respecte les panneaux « verglas » même en plein mois d’août.
Retraite et règles européennes, même combat !
Je m’explique. Les règles de l’Union européenne sont théoriquement établies pour faire converger les différents pays vers une sorte de bonne santé.
On oublie ce pourquoi elles sont établies et on ne se préoccupe plus de ce qu’il y a derrière, même si c’est mauvais : l’essentiel est la conformité aux règles.
Dans ces conditions, analyser le commerce extérieur n’est plus utile. Nous sommes dans la névrose, dans le fétiche.
On pourrait démontrer que c’est exactement la même chose s’agissant de la question des retraites. On oublie ce qu’il y a derrière, ce qui est concret, vivant, les hommes, les ressources pour les faire vivre – et on pose en fétiche des chiffres dans les comptabilités.
La question de la retraite et du vieillissement est globale : elle implique une réorientation des économies, des investissements, des services offerts, etc.
… Et tout le monde s’en fout.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]