Le Brexit serait le premier krach dû à la bureaucratie internationale mais beaucoup plus sérieux est celui qui couve en raison de la folie de la bureaucratie monétaire.
Les sons de cloche alarmistes concernant le « Brexit dur » me rappelle la folle époque du bug de l’an 2000.
Si vous écoutez l’hystérie médiatique, il va se passer des choses épouvantables, cher lecteur. Tellement épouvantables qu’elles dépassent notre maigre imagination. Des chaînes d’approvisionnement vont être rompues, des usines seront arrêtées dans des secteurs d’activité vitaux.
« Le scénario d’un Brexit dur aurait des répercussions sur « plus de 3.000 médicaments » exportés ou importés de la France au Royaume-Uni, a averti mardi Philippe Tcheng, de la fédération française des industriels du secteur (Leem) » rapporte BFM.
« Une usine automobile comme Toyota par exemple, dépend à 56% des pièces qui arrivent de l’UE, par navettes toutes les 8 minutes. Un retard engendré par des contrôles de douanes perturberait considérablement ces échanges. » nous apprend RTL.
« Une étude des cabinets Oliver Wyman (consultants) et Clifford Chance (avocats) met des chiffres sur le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne programmé en mars 2019, si jamais aucun accord de libre-échange entre les deux blocs n’était signé. Les conséquences seront lourdes : 65 milliards d’euros. Le plus lourd fardeau reposera sur les entreprises britanniques : le coût du Brexit dur sera de 30 milliards d’euros pour elles. Pour les entreprises du reste de l’Union européenne, ces coûts seront de 35 milliards. L’existence même de plusieurs sociétés pourrait être remise en cause, alerte l’étude. » relate EconomieMatin.
Toutefois si vous rentrez un peu dans le détail vous vous apercevez que cette apocalypse, se réduit à une perturbation de la bureaucratie ! Les droits de douanes, les coups de tampon, les formulaires qui vont changer…
« Ces coûts reposent notamment sur des frais administratifs, les barrières tarifaires et non tarifaires. (…) Londres campe sur ses positions : il n’y aura pas d’union douanière entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, cela empêcherait le pays de nouer des accords avec d’autres pays, a rappelé Theresa May…
Bruxelles a tout de même présenté un projet d’accord de libre-échange à Londres, mais qui est bien plus modeste que celui espéré par le gouvernement anglais. » poursuit EconomieMatin.
Des frais administratifs ! Tout ceci est grotesque et prouve que la seule bonne façon de procéder est le libre-échange unilatéral qui se passe de toute parasitocratie, évite les formulaires, les tampons et les bras de fonctionnaires pour faire se rencontrer tampons et papiers.
C’est là où la similitude avec le bug de l’an 2000 me paraît frappante. J’ai vécu ce grand passage en tant qu’ingénieur. On nous promettait, là aussi, l’apocalypse. En réalité, il n’y avait aucun problème technique : les équipements numériques qui faisaient fonctionner les chaînes de production, décoller les avions, gérer les moteurs n’en avaient cure et savaient très bien gérer le passage de 1999 à 2000. Tous les ingénieurs et les techniciens le savaient.
C’était la bureaucratie qui craignait pour ses gros ordinateurs brassant essentiellement des données administratives. En fait le « bug de l’an 2000 » n’eut pas lieu. Mais peut-être pouvait-il être considéré comme un plan de relance bidon qui a permis de différer le krach internet.
Le Brexit, comme le bug de l’an 2000, c’est la panique bureaucratique.
Toutefois, une autre panique bureaucratique – bien plus dangereuse pour nous que celle du Brexit – menace.
Comme nous vous le répétons tous les jours, nos technocrates sont confrontés à un grave problème : leur politique monétaire n’arrive à rien et ne débouche que sur l’asphyxie de l’économie réelle. La croissance cale et des milliers de milliards de dettes irrécouvrables se sont entassées partout dans le monde.
Il devient urgent de trouver un autre moyen que l’inflation pour plumer les gens, réfléchit notre bureaucratie politique et financière à son plus haut niveau.
D’où la dernière proposition des enragés du FMI (*) : une monnaie numérique qui pourrait être soumise à un taux négatif et des espèces qui se verrait appliquer un taux de change dissuasif.
Soit vous avez de la monnaie numérique et vos dépôts en banque sont taxés. Si vous refusez et que vous voulez convertir vos dépôts en espèces, on vous applique un taux de change.
Exemple : vous avez 100 en banque et le taux d’intérêt négatif est de 3. Au bout de 12 mois, il vous reste 97. Vous vous insurgez et vous voulez des espèces? Vous changerez vos 100 numérique en 97, ou 95 ou le chiffre qui plaira à nos grands planificateurs.
Cette mesure est également soutenue par la Banque des règlements internationaux (BRI ou BIS pour les anglo-saxons).
Bill vous en dit plus dans sa chronique ici.
Jusqu’où voulez-vous laisser violer votre propriété privée, cher, lecteur ? Vous allez me dire « mais nous n’avons pas le choix »…
En fait, si : vous avez deux choix.
Le premier c’est l’or, comme nous le vous disons souvent. L’or est une monnaie qui échappe aux autorités.
Le second, plus nouveau, est le bitcoin et les cryptomonnaies. Son fondateur l’a voulu comme une monnaie numérique échappant au contrôle des banques centrales car il avait senti dès 2008. Le danger de toutes les dérives monétaires que nous sommes en train de vivre. Pour le moment, peu de gens ont suffisamment réfléchi à leurs conséquences. Mais il me semble que plus la répression financière s’intensifiera plus le bitcoin devrait attirer de monde.
Enfin, comme je suis d’humeur généreuse ce matin, je voudrai attirer votre attention sur un troisième choix possible : l’initiative d’une entreprise allemande Karat Gold, vieil acteur du marché de l’or pour les particuliers, qui a lancé fin 2018 une cryptomonnaie adossée à l’or. Ce n’est pas la première cryptomonnaie adossée à l’or et cela ne sera certainement pas la dernière.
Nous disposons de trois remparts contre la plus grande manœuvre d’expropriation de tous les temps. Mais évidemment, les gens ne s’en saisiront que s’ils sont conscients de ce qui menace.
Oubliez le Brexit, c’est une blague, une diversion…
La monnaie n’est jamais sortie du cerveau d’un grand planificateur. L’or et l’argent se sont imposés après des millénaires de tâtonnements, justement pour dissocier la monnaie du pouvoir des scribes, prêtres, bureaucrates et parasitocrates.