Bloomberg nous informe qu’un comité d’économistes nobélisés a désavoué les mesures économiques de Donald Trump.
Joseph Stiglitz, professeur et ex-économiste en chef à la Banque Mondiale, a résumé les opinions du comité, qui « compte son confrère de l’Université de Columbia, le professeur Edmund Phelps, ainsi que Robert Shiller, de l’Université de Yale » :
« Il existe un large consensus sur le fait que les mesures proposées par notre président-élu sont du type qui ne fonctionnera pas.«
Certaines bêtises publiées dans la presse sont insidieuses… et mettent en garde contre un désastre imminent. Le reste est simplement puéril ou idiot.
Le plus difficile, en ce qui nous concerne, c’est de savoir à quel moment il faut rire. Un « large consensus » d’économistes, c’est toujours à mourir de rire.
Pour rester dans les plaisirs futile… CNN a publié avec le plus grand sérieux un commentaire de Valérie Jarrett, l’une des plus proches conseillères du président Obama.
Elle a donné un « conseil », soi-disant, au gendre de Trump, Jared Kushner, qui occupera un poste semblable au sien dans le gouvernement du président-élu.
« Ecoutez le peuple américain« , a déclaré Jarrett à New Day, programme matinal diffusé sur CNN. « Veillez à rester en contact avec eux. Veillez à lui prendre le pouls. »
Hein ?
Elle doit vouloir dire qu’il devrait leur prendre le pouls, si c’était possible. Mais ça ne l’est pas.
Ecouter le peuple américain n’est pas possible non plus. Il compte 320 millions de personnes. Chacune a son point de vue, et la plupart du temps il est idiot.
L’autre histoire tordante, c’est que les Russes auraient « hacké » les élections américaines.
Qui s’ingère dans les élections de qui ?
Le sénateur républicain John McCain a même déclaré que « c’était un acte de guerre ». Mais si c’est le cas, alors les Etats-Unis ont commis des actes de guerre contre des dizaines de pays au cours de ces 50… 100… 150 dernières années !
Voici ce qu’écrit Stephen Kinzer, de l’Université Brown, dans les colonnes du Boston Globe :
« L’une de nos premières opérations visant à influencer le résultat d’une élection à l’étranger a été menée à Cuba. Après que les Etats-Unis ont aidé les rebelles cubains à renverser le pouvoir espagnol, en 1898, nous avons organisé une élection présidentielle, recruté un candidat pro-américain et interdit à d’autres de se présenter contre lui. Deux ans plus tard, après l’annexion d’Hawaï par les Etats-Unis, nous avons instauré un système électoral qui interdisait à la plupart des Hawaïens de voter, veillant ainsi à ce que seuls les candidats pro-américains puissent être élus à des fonctions officielles.«
Depuis, déclare M. Kinzer, la CIA ainsi que d’autres services secrets américains, ont régulièrement « hacké » des élections.
Mais Kinzer ne remonte ni assez loin, ni assez profondément, dans le palmarès américain en matière d’interférence dans les affaires des autres.
En 1860, à la suite d’honnêtes élections et d’un acte légal, 11 états du sud ont voté afin de se séparer des Etats-Unis – lesquels les ont ensuite envahis, ont tué 400 000 de leurs citoyens, selon les estimations, et jeté leurs leaders en prison.
Mais tout cela appartient au passé. Regardons devant nous. Notre hypothèse est que les mesures économiques de la Team Trump – quelles qu’elles soient au bout du compte – ne finiront pas mieux que l’attaque de Fort Sumter [NDLR : conflit le plus sanglant de la Guerre de Sécession]. Elles ne vont pas créer une économie saine s’accompagnant de croissance.
C’est là que nous voulions en venir : aucune mesure ne peut parvenir à éliminer les distorsions et phénomènes grotesques provoqués par le système de l’argent falsifié et sa cohorte de taux d’intérêt faussés, de fausses richesses et de fausse épargne.
Certaines choses doivent être corrigées… et en aucun cas niées ou remises à plus tard.
Et c’est exactement ce que la Team Trump et ses alliés du Deep State vont à tout prix empêcher : une correction.
Le roi de la dette ne voudra pas d’une correction
D’un point de vue économique, la clique de Trump comporte trois principales composantes.
Premièrement, il y a les généraux, qui vont se battre à mort afin de défendre le complexe militaro-industriel-sécuritaire dans toute sa splendeur et ses 1 000 milliards de dollars.
Deuxièmement, il y a les Goldman boys, qui vont faire du rabattage pour le compte de Wall Street et de ses privilèges.
Troisièmement, il y a le « roi de la dette » en personne, Donald Trump, qui semble posséder de bons instincts, et de très mauvais… mais qui ne va pas rester les bras croisés lorsque l’Empire de la Dette américain va s’écrouler.
L’endettement, la démographie, l’argent falsifié et la dégénérescence produisant des zombies agissent tous contre l’économie américaine. Comme nous l’avons indiqué lundi, l’énergie s’épuise… grâce aux millions de fuites provoquées par les responsables politiques.
Non seulement les élites ont échoué, mais elles ont également créé une économie dysfonctionnelle, rongée par les parasites et destructrice de richesse.
De « meilleurs pactes » n’y feront rien. Le stade du déclin de l’utilité marginale a été dépassé depuis longtemps, en ce qui concerne le gouvernement et ses politiques.
Les économistes ont raison.