▪ C’est fou ce que l’ambiance sur les marchés peut changer en quelques mois. Mi-2010, tout le monde parlait de fin de la Zone euro, de récession, de double dip… alors que le marché venait de subir une phase de correction au printemps. Le consensus était très négatif, personne ne croyait à une progression significative des marchés, et certains évoquaient même un risque de krach avec le Présage d’Hindenburg en août 2010.
Je ne pensais pas que les conditions étaient réunies techniquement pour ma part. L’été dernier, les abonnés de mon service Levier7 comme ceux qui me lisent régulièrement le savent, j’étais alors très optimiste contre vents et marées, contrairement à une majorité des intervenants. [NDLR : l’analyse de Sébastien a été la bonne : il a clôturé l’année 2010 sur une performance cumulée de 524,40%… et 2011 s’annonce sous de bons auspices : profitez vite de ses prochains conseils !]
Depuis, le marché a fortement progressé, et même dépassé les plus hauts de l’année dernière ; assez nettement outre-Atlantique mais de peu pour le CAC 40.
Ces dernières semaines, la volatilité se fait de plus en plus faible tandis que le consensus est devenu de plus en plus haussier. En tant que contrarien, cela me rend évidemment prudent, voire pessimiste, et ce n’est pas sans me rappeler l’année 2007. Les révolutions tunisiennes, égyptiennes, les matières premières à des prix historiques, les mauvais résultats des banques américaines, rien n’y fait, le marché y semble insensible, mais monte de plus en plus difficilement et ne bouge quasiment plus…
Certains indices, comme le Nasdaq en particulier, mais aussi le DAX, l’indice allemand, plus près de nous, sont d’ailleurs revenus proches de leurs plus hauts de 2007. Pourtant, depuis 2007, que s’est-il passé ? La croissance a diminué et le chômage a augmenté. Or depuis deux ans, avec le quantitative easing, la Fed a reproduit la situation qui a précédé la terrible crise des subprime et la correction de 2007, soutenant le marché de manière artificielle avec un afflux de liquidités sans précédent.
Alors que nous revenons déjà proche des niveaux d’avant crise sur certains indices, je voudrais donc faire un point avec vous sur deux indicateurs de sentiment : le VIX et le pourcentage d’actions au-dessus de leur moyenne mobile à 50 jours. Dans les deux cas, je vais m’intéresser au marché le plus large possible avec le S&P 500, indice large américain très significatif.
▪ Le VIX sur ses plus bas de 2010…
Commençons par l’indice de volatilité du S&P, avec ce graphique en données hebdomadaires :
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