▪ Prenons un peu de recul et examinons l’ensemble du tableau.
En 2007, après avoir passé 60 ans à abuser du crédit, l’économie américaine a craqué.
Les taux d’épargne ont grimpé… passant de près de zéro à 7%. Les maisons ont été saisies. Les gens se sont débarrassés de leurs cartes de crédit. Wall Street a vacillé… et a failli chuter.
Les autorités se sont précipitées pour essayer de mettre fin à la correction.
Elles ont lancé quasiment toutes leurs forces dans la bataille contre les "Grands D" — déflation, désendettement, défaut et dépression.
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Relances budgétaires, relances monétaires, relances non-conventionnelles — pour des milliers de milliards de dollars. Le plus grand programme de relance de tous les temps — avec des déficits budgétaires de 10% du PIB… des dépenses spéciales consacrées à des programmes "prêts à l’emploi" à hauteur de 800 milliards de dollars… des taux d’intérêt à zéro… et pour la Fed, un total de 1 700 milliards de dollars de rachat de titres adossés aux créances hypothécaires et de dette du Trésor US.
Et que s’est-il passé ?
Eh bien… pas grand’chose. Le chômage a grimpé à près de 10% (après que le président Obama ait promis que son programme de relance le maintiendrait à 8%). Environ 20 millions d’Américains sont toujours sans emploi.
Les prix de l’immobilier américain chutent toujours. Idem pour les saisies.
Le PIB US est dans le vert, en tout cas… ce qui signifie, techniquement, que la récession est terminée. Mais après des relances aussi conséquentes (des taux d’intérêt négatifs depuis plus de deux ans)… on serait en droit d’attendre plus qu’une augmentation aussi tiède.
De toute façon, qui sait ce qui se passe vraiment ? Les chiffres sont tous exprimés en dollars. Et aujourd’hui, qui sait ce que vaut le dollar ?
L’argent brûlant de la Fed a inondé le monde. Les prix de l’alimentation grimpent en flèche. Le pétrole frôle les 100 $ le baril. Un analyste reconnu prédit qu’il atteindra les 300 $ d’ici 2020.
Selon les autorités, le taux d’inflation central aux Etats-Unis est toujours inférieur à 2%… mais le taux central n’inclut pas les choses qui grimpent le plus — l’alimentation et l’énergie. Si l’on tient correctement compte des véritables augmentations du coût de la vie…
… si l’on se débarrasse de la croissance douteuse causée par les dépenses déficitaires du gouvernement (qui ne pourront être prolongées éternellement)…
… la croissance réelle du PIB pourrait être en fait négative !
▪ La Grande correction continue, en d’autres termes. Désorientante et frustrante… avec des signaux mitigés et des faux départs. Elle se poursuivra pendant longtemps. Parce que plus les autorités luttent, plus les cordes se resserrent.
L’argent brûlant des autorités stimule les cours des actions. Mais les matières premières grimpent aussi. De même que les prix de l’alimentation et de l’énergie que paient les consommateurs. Le consommateur a moins de pouvoir d’achat réel. Les marges des entreprises sont mises sous pression.
Pendant ce temps, la Fed continue d’imprimer des dollars — 600 milliards sont prévus entre janvier et juin de cette année. Les détenteurs de dollars alertes se demandent combien de temps ça peut durer. Les investisseurs astucieux se demandent quant à eux comment ça pourrait s’arrêter.
S’il faut un déficit budgétaire de 1 500 milliards de dollars et des taux d’intérêt négatifs pour produire une croissance de 3%… que feraient un budget équilibré et un taux à 3% ?
Nous n’en savons rien. Mais nous sommes certains d’une chose : personne à Washington ou en position d’autorité ne veut le découvrir.
Le Financial Times rapportait cette semaine que M. Obama proposera de réduire les déficits américains de 1 100 milliards de dollars sur les 10 prochaines années.
Attendez une minute… ça fait 110 milliards par an… sur un budget annuel de 3 700 milliards de dollars — soit une réduction (asseyez-vous, cher lecteur) de 3%… ou seulement 7/10ème d’1% du PIB !
Youpi ! Alléluia !
Tous nos problèmes sont résolus.