▪ La guerre des monnaies : une autre vaste entreprise de destruction de votre épargne
Il ne vous a pas échappé que les interventions monétaires dites compétitives se multipliaient. En pratique, il ne s’agit que de destruction monétaire en règle. Un banquier central soutient une monnaie étrangère en en achetant suffisamment sur le marché pour faire monter son cours et donc faire baisser sa propre monnaie. Seul problème : ce qu’il achète se crée — s’imprime — à volonté. Ce ne sera donc jamais assez ! Même la Suisse s’est adonnée vainement à ce jeu.
Le pouvoir politique plaide qu’il s’agit de préserver la compétitivité nationale et les exportations. Il omet de préciser que, de tout temps, à économie saine, pays fort et monnaie forte.
La plupart des pays dits riches exportent des biens à forte valeur ajoutée pour lesquels les fluctuations de parité monétaire sont secondaires. Les interventions se résument donc le plus souvent à un feu de paille. En revanche, la création monétaire qui, elle, a financé ces opérations d’intervention, reste. Phénomène plus grave, pour le citoyen dont la banque centrale est intervenue, les produits importés vont se renchérir. Il y perd donc en pouvoir d’achat.
Le cours actuel de l’or intègre aussi cette course à la dévalorisation.
▪ Alors, à quand la fin de la hausse de l’or ? Facile…
Lisez donc tout ce qui touche à l’or avec un peu de recul et ne conservez qu’une chose en tête : l’or baissera lorsque les taux d’intérêt remonteront.
Pour le moment, il y a un os et de taille : si les taux d’intérêt remontent les pays dits riches (et qui ne sont plus riches que de dettes) font faillite. C’est pourquoi le cartel des taux bas (Europe, Japon, Etats-Unis) préfère détruire sa monnaie plutôt que d’en passer par là. Et encore, pour l’Europe, il faudrait dire préférerait ; car Jean-Claude Trichet n’a pas les coudées franches pour les interventions monétaires. C’est ce qui nous sauve, tant qu’Angela Merkel veille au grain…
▪ L’or devrait baisser en novembre
Je suis prête à parier (de la monnaie de singe) que l’or va baisser dès le résultat des élections américaines de mi-mandat, le 2 novembre. Si les sondages sont corrects, ces élections devraient désavouer Obama. Les marchés anticiperont alors une diminution des dépenses publiques et un retour à moins d’interventionnisme de l’Etat. Ceci sera mauvais pour les marchés actions bien sûr, mais surtout pour l’or qui pourrait violemment renouer avec le cours de 1 050 $ l’once.
Tant mieux. Nous en profiterons pour nous renforcer. Depuis deux mois et une semaine, l’or n’a pas connu de repli significatif. Ce n’est bien évidemment pas une situation normale.
▪ Que faire maintenant ?
Prenez partiellement vos plus-values sur vos investissements à court terme sur l’or ! Et gardez au chaud, ou intéressez-vous de près, aux investissements à moyen ou long terme. La hausse de l’or n’est pas terminée et il est encore temps d’en profiter.