▪ C’était vraiment sympa… Le meilleur mois de septembre depuis 1939 pour les indices larges. Hélas, "le rally de septembre montre des signes de fatigue", constate Dan Amoss, rédacteur de la lettre Strategic Short Report, alors nous que sommes dans la première semaine complète du mois d’octobre.
"La date à laquelle la Réserve fédérale va lancer sa prochaine impression de billets, et la quantité de billets imprimés, dirigent en ce moment le cours de la bourse", déclare Dan. "Ma lecture de ces deux facteurs me dit que le marché risque de subir une nouvelle chute brutale".
"Le S&P 500 rencontre une forte ‘résistance’ à 1 150 points. On peut facilement imaginer un retour en arrière, à 1 050 — le point de départ de la dernière mise en route de la planche à billets".
"De plus, l’un des indicateurs clé d’un rally durable est absent du tableau : les rendements des bons du Trésor US n’ont pas beaucoup bougé (voir la ligne bleue ci-dessus). Il suffira de comparer, dans quelques mois, le léger sursaut des rendements avec le bond de 150 points de base constaté au printemps 2009".
"Voyez ensuite comment le benchmark des rendements des bons du Trésor US à 10 ans se trouve au même endroit que lorsque le S&P a atteint son plancher en mars 2009".
"La Fed promet d’acheter plus de bons du Trésor", explique M. Amoss pour nous aider à comprendre l’évolution des cours cette semaine. "Les primary dealers sont à court d’autres transactions attractives et anticipent les actions de la Fed".
"Personnellement, je pense que ces intervenants vont trop vite. L’or atteint de nouveaux plafonds, et la bourse est de bonne humeur, je doute donc que la Fed se montre agressive d’ici peu. Je m’attends plutôt à ce que la Fed dépense son capital politique limité quand les indicateurs des marchés financiers seront plus nerveux".
"En d’autres termes, parce que les marchés ont déjà anticipé le quantitative easing en faisant remonter le cours des actions et des bons du Trésor, il est peu probable qu’un nouveau rebond se produise d’ici peu".
▪ Voici un autre chiffre qui va peser sur l’esprit des institutions… et sans doute des investisseurs privés.
Vendredi dernier, date de fin d’exercice fiscal pour cette année, le Trésor US traitait encore quelques données… Il semble que l’Oncle Sam ait accumulé une dette nationale de 1 545 753 247 046,20 $.
Lundi matin… il semble qu’elle ait augmenté de 100 milliards de dollars. Le total officiel atteignait les 1 641 083 866 542,37 $.
Bah… qu’est-ce qu’une centaine de milliards de dollars entre amis?
"La base fiscale est très loin de l’endroit où elle se trouvait au moment du pic du PIB", nous fait remarquer Dan. Malgré une rhétorique électorale agressive au sujet du resserrement des dépenses fédérales, aucun parti n’a l’air décidé à l’appliquer — peu importe les résultats des élections qui se tiendront durant la première semaine de novembre.
Alors qu’est ce que tout ça signifie pour les actions en octobre?
"Alors que l’évolution des rendements d’une année sur l’autre devient de plus en plus défavorable", conclut Dan, plus "des dépenses de relance fédérales qui s’amenuisent, et l’approche de la fin des 99 semaines d’allocations pour les chômeurs de longue durée licenciés au printemps 2008 après la faillite de Lehman, la saison s’annonce intéressante en termes de résultats trimestriels"…
Traduction : un mois long et éprouvant pour les actions.