▪ Par "ils", nous voulons dire Bernanke, Summers, Obama, Geithner, Krugman — et tout le reste. Ils ont augmenté la dette américaine de 3 000 milliards de dollars ces deux dernières années. Encore deux ans et la dette US atteindra les 100% du PIB. Ajoutez à tout ça les dettes qu’ils ont garanties — celles de Fannie Mae, par exemple, ainsi que les dettes locales implicitement garanties par les autorités fédérales — et on est déjà à 150% du PIB. Pire que la Grèce, en d’autres termes.
Et qu’avons-nous en échange ? Une reprise ? Une économie saine ? Une médaille d’or ?
Nous prendrons la médaille d’or, merci beaucoup. C’est la seule qui soit réelle.
Si on nous avait demandé il y a 10 ans ce que nous préférions — l’or ou les actions — nous aurions dit l’or. Posez-nous la même question aujourd’hui, vous aurez la même réponse.
L’or.
Il n’y a guère de fois où il soit raisonnable de favoriser l’or par rapport à des investissements productifs. Mais nous vivons l’un de ces moments.
Pourquoi ? Parce que le système monétaire mondial se dirige droit dans le mur. Et parce que les gens qui le gèrent n’ont pas la moindre idée de ce qu’ils font.
Bloomberg :
"Les nations ont atteint ‘une impasse keynésienne’ dans la mesure où les comptes nationaux, épuisés, ne laissent que peu de choix aux dirigeants politiques pour soutenir la croissance européenne, selon Anthony Crescenzi, investisseur chez Pacific Investment Management Co., le plus grand fonds obligataire du monde".
"’Le temps, la dévaluation et le rééchelonnement des dettes pourraient être les seules issues pour de nombreux pays’, écrivait Crescenzi dans une note par e-mail intitulée ‘Impasse Keynésienne’ en référence à l’économiste de la Grande Dépression John Maynard Keynes. Les programmes de dépenses nourris par la dette destinés à combattre la crise financière mondiale de 2008 font partie d’outils politiques désormais ‘considérés comme un élixir magique qui se serait transformé en poison’."
L’administration Obama prévoit un déficit budgétaire de 1 600 milliards de dollars, le plus élevé à ce jour, durant l’exercice fiscal actuel, entamé le 1er octobre.
▪ On peut lutter contre une correction. On peut la retarder. On peut la fausser. On peut la rendre plus grande et plus méchante. Mais on ne peut la vaincre. Les erreurs doivent être corrigées en fin de compte… d’une manière ou d’une autre.
En général, les erreurs prennent la forme de mauvais investissements ou de mauvais prêts. On peut faire semblant qu’ils valent toujours ce qu’on y a investi. On peut renflouer les prêteurs et/ou les investisseurs. On peut manquer ses paiements et gonfler sa monnaie. Mais d’une manière ou d’une autre, quelqu’un, à un moment donné, subira une perte.
C’est à ce moment-là qu’on a besoin d’or. Tous les autres actifs pourraient être adossés à de mauvaises dettes… plongés dans de mauvaises dettes… ou si près de mauvaises dettes qu’une explosion ne manquerait pas de les endommager.
La correction entamée en 2007 était nécessaire pour s’attaquer à toutes les mauvaises dettes accumulées durant les années de bulle. Les autorités ont essayé d’y mettre fin. Puisqu’elles n’avaient pas d’argent, elles ont dû lutter en empruntant plus d’argent — c’est-à-dire en augmentant le niveau de dette !
Nous savions que ça ne fonctionnerait pas.
A présent, on trouve des mauvaises dettes dans le secteur privé… et dans le secteur public. On approche d’une "impasse" keynésienne où les prêteurs commencent à se méfier. Ils ont déjà abandonné la Grèce. Ils ont prévenu le reste de l’Europe. Et lorsqu’ils cesseront de prêter… eh bien, tous les soutiens tomberont… entraînant l’économie avec eux… ainsi que les marchés.