▪ La palme du truisme le plus ahurissant revient aujourd’hui à Stephen Massocca, de Wedbush Equity Management, cité dans Investir :
"L’ampleur du rally a un peu effrayé," nous dit M. Massocca, "et certains disent que les actions sont devenues trop chères par rapport aux fondamentaux sous-jacents".
Non !?! Vous croyez ? Vraiment ?
Visiblement, nous ne sommes plus les seuls à être convaincus que les actions sont "trop chères par rapport aux fondamentaux sous-jacents". Les marchés américains ont enfilé hier leur troisième séance consécutive dans le rouge.
Le Nasdaq a ainsi reculé de 0,31% à 15 470,67 points, pendant que le S&P 500 perdait 0,38% pour en terminer à 1 690,91 points. Le Nasdaq a baissé pour sa part de 0,32% pour rejoindre les 3 654,01 points.
Notre CAC 40 national, quant à lui, fait du surplace dans des volumes étiques (2,4 milliards d’euros) ; il a terminé hier sur une hausse de 0,15%, à 4 038,49 points.
Comme le dit Bill Bonner aujourd’hui, "en général, les marchés commencent à donner des indices directionnels en août. Puis, à l’automne… ils s’y mettent sérieusement".
▪ Les marchés suspendus aux lèvres de la Fed
Ils risquent de s’y mettre d’autant plus sérieusement que cette fois-ci, la Fed émet des bruits de plus en plus "inquiétants" sur la fin du QE3.
Après Richard Fisher, de la Fed de Dallas, Dennis Lockhart (Fed d’Atlanta) et Charles Evans (Fed de Chicago), c’est au tour de Sandra Pianalto, de la Fed de Cleveland, de rajouter sa voix au choeur des "réductionnistes".
Septembre verra-t-il un début de fin de l’assouplissement quantitatif ? Peut-être. Disons à 84,9 milliards de dollars par mois au lieu de 85, allez. Chi va piano va sano, après tout. Et puis c’est bien le diable si, d’ici la fin de l’année, il ne se produira pas quelque baisse du chômage ou recul de l’activité justifiant de poursuivre le QE malgré tout. En attendant, on se sera donné bonne conscience à peu de frais.
Le billet vert, en tout cas, reste sous pression — avec un indice dollar qui a reculé de 0,29%. Et l’or… pendant ce temps… a repris du terrain : +7 $ au second fixing, à 1 282,5 $ l’once.
▪ Le Japon, toujours 10 ans d’avance
Je vous laisse sur cette petite information vue dans Les Echos :
"Le gouvernement japonais veut tailler à la hache dans la dépense publique. L’équipe de Shinzo Abe envisagerait de procéder à des économies de l’ordre de 62 milliards d’euros en deux ans, d’après un projet présenté jeudi".
Pour rappel, le Japon est champion de l’endettement, avec une dette publique se montant à 245% du PIB en 2013.
"Tokyo prévoit notamment de réduire les dépenses publiques de 8 000 milliards de yens (62 milliards d’euros) entre avril 2014 et mars 2016. Cela représente, en moyenne, une réduction des dépenses d’un peu plus de 4% par an", continue Les Echos. "Le détail des mesures prises pour y parvenir n’a toutefois pas été présenté et devrait être faire l’objet d’annonces ultérieures".
Je ne sais pas si ces déclarations resteront un discours d’intention ou si elles seront suivies d’effets… mais en tout cas, la situation vaut la peine d’être surveillée — dans la mesure où le Japon est un assez bon miroir de ce qui pourrait attendre les nations occidentales dans les années qui viennent. Décennies perdues, stagnation… et puis, enfin, assainissement de la situation ?
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« Septembre verra-t-il un début de fin de l’assouplissement quantitatif ? Peut-être. Disons à 84,9 milliards de dollars par mois au lieu de 85, allez. Chi va piano va sano, après tout. Et puis c’est bien le diable si, d’ici la fin de l’année, il ne se produira pas quelque baisse du chômage ou recul de l’activité justifiant de poursuivre le QE malgré tout. En attendant, on se sera donné bonne conscience à peu de frais. »
je présume que vous voulez dire « quelque HAUSSE du chômage »
Cordialement