▪ Le magazine Newsweek nous révèle une chose importante :
"Selon les derniers chiffres, les 10% de ménages [américains] les plus riches possèdent aujourd’hui environ 91,4% des actions et fonds d’investissement existants — contre 84,5% en 2001. Les 1% les plus riches possèdent quasiment la moitié de tous les fonds et actions. Il n’est donc pas étonnant que la récente hausse du sentiment des consommateurs, enregistré par l’Université du Michigan, ait été nourrie par les personnes les plus aisés : 15 points d’augmentation pour le premier tiers de la pyramide des revenus ; les deux tiers inférieurs n’ont grimpé que de cinq points".
Bon sang ! Mais ne vous inquiétez pas : les riches finiront par mettre la main sur les 8,6% d’actions et de fonds restants. Avec Ben Bernanke pour s’occuper d’eux, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils possèdent 100% de la richesse boursière des Etats-Unis. Evidemment, ça fera aussi d’eux des zombies.
Mais vous vous demandez sans doute : comment est-ce que ça fonctionne, déjà ?
C’est simple, pensez-y en ces termes : le QE et les taux zéro sont essentiellement de nouvelles formes de richesse. Quiconque s’en empare s’enrichit. Tous les autres deviennent, en termes relatifs, plus pauvres.
▪ Les conditions économiques n’ont plus rien de normal
Ce nouvel argent alimente les profits des entreprises et les prix des actions. Il n’est pas conçu pour créer de la richesse, il ne fait que transférer plus de ressources — et du crédit aux taux d’intérêt les plus bas en trois générations — vers les riches.
Les petites entreprises créent de nouveaux emplois et de la nouvelle richesse… mais elles ne peuvent pas emprunter aux taux bas actuels. Elles peuvent déjà s’estimer heureuses d’emprunter tout court. En réalité, quasiment tout le nouveau crédit passe aux banques, aux grandes entreprises et au gouvernement.
Dans des conditions d’investissement normales, parfois on gagne, parfois on perd. C’est ce qui empêche les riches de devenir toujours plus riches. Les capitaux vont dans les deux sens. Puis est arrivée la Fed de Bernanke avec ses taux zéro… et même les mauvaises entreprises ont pu refinancer leurs erreurs — à condition d’être assez grandes.
On se retrouve donc avec une économie pleine de zombies géants et patauds… protégés par le gouvernement et nourris par la Fed… au lieu de start-ups sveltes et agiles.
Voici ce qu’en dit le Wall Street Journal :
"La culture de l’aversion au risque contamine les entrepreneurs et les travailleurs américains".
"Les entreprises embauchent plus lentement, même quand les choses vont bien. Les investisseurs mettent moins d’argent dans de nouvelles opérations. Et, plus largement, les Américains lancent moins de projets et sont moins enclins à changer de travail ou déménager pour de nouvelles opportunités".
Des zombies à droite… des zombies à gauche… des zombies partout. Et ils sont chaque jour plus riches.