▪ L’adage "les actions pour le long terme" pourrait encore être une bonne stratégie d’investissement… mais le long terme ne fait que rallonger. Ne vous méprenez pas : nous aimons les actions. Mais nous les aimons moins quand elles sont surévaluées ou quand les tendances économiques sous-jacentes sont mal en point.
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1 520 milliards d’euros de plans de relance dans le monde :
QU’ATTENDEZ-VOUS POUR EN PROFITER ?
Une véritable manne gouvernementale est sur le point d’irriguer certains secteurs et entreprises bien particuliers, propulsant leurs actions à des sommets historiques — et VOUS pouvez en bénéficier : continuez votre lecture pour savoir comment…
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Or il se trouve que les actions sont surévaluées ET que les tendances économiques sous-jacentes sont mal en point. Cela n’a rien d’idéal. Très peu d’entreprises annoncent une croissance des bénéfices sans annoncer aussi des réductions de coûts. En d’autres termes, la "croissance" est étroitement liée à la réduction. Même Goldman Sachs, l’entreprise américaine la plus subventionnée par l’Etat, a recours aux réductions de coûts pour augmenter ses bénéfices.
En effet, Goldman ne s’est pas contenté d’utiliser ses financements offerts par le gouvernement pour faire des bénéfices records au quatrième trimestre, il a aussi réduit ses bonus.
"C’est une concession surprenante au tollé public causé par les énormes bonus de Wall Street", explique le New York Times, "Goldman a rompu avec l’ancienne pratique du secteur qui consistait à réserver quasiment la moitié de ses bénéfices annuels pour les compensations salariales. La banque a en fait réalisé l’impensable pour les derniers mois de 2009 : elle a retiré près de 500 millions de dollars de son budget réservé aux salaires, plutôt que d’y ajouter de l’argent, même si la banque a gagné pas moins de 4,95 milliards de dollars ce trimestre, bien au-delà des attentes de Wall Street".
L’article du New York Times est vrai dans les faits, mais trompeur. Les bénéfices records de Goldman au quatrième trimestre sont le résultat direct de la réduction de la part allouée aux bonus dans le budget. Si Goldman avait ajouté le montant "normal" au budget, les bénéfices du quatrième trimestre auraient été très décevants.
Qui plus est, la "concession au tollé public" de Goldman a quand même donné pas moins de 57% des bénéfices nets aux employés. Un chiffre "normal", comme le définit Goldman, aurait été de donner 70% des bénéfices nets aux employés… ne laissant que 30% aux actionnaires.
▪ Des actions surévaluées et une économie qui s’effondre, ce n’est pas un bon mélange. Par conséquent, nous achèterions des actions avec plus de confiance si le marché était un peu plus faible pendant un temps, ou si l’économie était un peu plus solide, ou les deux. Mais ce n’est pas le cas. L’économie erre encore dans la nature.
Les travailleurs ne travaillent pas ; les acheteurs immobiliers n’achètent pas, et les consommateurs ne consomment pas. Cette situation ponctue une décennie de déceptions aux Etats-Unis, comme l’illustre le graphique ci-dessous.
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