▪ Nous vous écrivons depuis le Vermont. Que diable faisons-nous là-bas, cher lecteur ?
Réponse : le plus jeune fils de votre correspondant est étudiant à l’université du Vermont. C’est le plus jeune de six enfants. Ses frères plus âgés menacent de s’inscrire à une école de commerce ou de faire leur droit, mais pour l’instant, Edward est le seul qui fasse encore des études.
Hier, c’était son anniversaire. De sorte que son frère Jules et votre correspondant sont venus en voiture depuis le Maryland. Cela nous a donné l’occasion de voir par nous-même l’infrastructure pourrissante (une épithète qui lui semble éternellement attaché) des Etats-Unis… et d’écouter le bla-bla sans fin qui a accompagné les élections américaines à la radio. L’un après l’autre, les commentateurs poussaient les Américains à participer à la Grande fraude. « Allez voter », disaient-ils aux auditeurs. « Nous avons de la chance d’avoir le privilège de voter… nous devons l’utiliser. De la sorte, nous contrôlons la politique de ce grand pays ».
On aurait pu croire que les Américains étaient le premier et le seul peuple à avoir jamais subi une élection. Les Grecs de l’Antiquité ont inventé la démocratie ; ils ont fini par s’apercevoir que c’était un système épouvantable qui menait toujours au désastre. Et regardez certains des produits de la démocratie : Adolf Hitler était un dirigeant élu. Benito Mussolini aussi. De même que Mahmoud Ahmadinejad. Même Gengis Khan a été élu (même si le nombre de votants était limité).
L’avantage compétitif de la démocratie, c’est qu’elle donne aux gens ordinaires l’illusion que ce sont eux qui décident. « Le gouvernement, c’est nous tous », comme l’a dit Hillary Clinton.
▪ Mais en réalité…
Ce qui se passe vraiment, c’est que l’électeur moyen a à peu près autant de contrôle sur le gouvernement que l’actionnaire moyen a de contrôle sur une grande entreprise cotée. Son vote est insignifiant. Les initiés… les dirigeants… les manipulateurs d’élite sont ceux qui contrôlent les choses, en réalité. Et ils utilisent leur contrôle pour transférer les ressources des non-initiés vers eux-mêmes. Appelez ça une monarchie, une ploutocratie une kleptocratie — ce que vous voulez –, le système est toujours le même. Plus le gouvernement est important, plus le transfert de ressources l’est à son tour.
Oui, bien sûr, ils jettent un os aux électeurs ici ou là. Mais c’est un os qu’ils ont obtenu d’autres électeurs. Sécurité sociale. Allocations familiales. Bons alimentaires… Volez Pierre pour donner son argent aux zombies… et vous serez certain d’obtenir leurs voix !
En ce qui concerne les résultats de l’élection, comme vous le savez, nous étions entré dans la course il y a quelque temps. Les électeurs, faisant preuve d’une sagesse inhabituelle, ne nous ont pas accordé la moindre attention.
Eh oui… notre campagne en tant que candidat de dernière minute, complètement sans qualifications, n’a jamais pris. Elle n’est allée nulle part. Nous l’avions oubliée, pour être franc. Comme tout le reste du monde. Nous n’avons même pas voté pour nous.
Non que nous nous plaignions du résultat. C’était exactement ce que nous attendions. Nous savions qu’un des clowns allait gagner — simplement, nous ne savions pas lequel.
Mais quelle différence, maintenant que nous savons que c’est Obama ? Les zombies allaient gagner qui que soit le vainqueur. Ce qui signifie que six milliards de dollars de financement de campagne… et des heures innombrables de bavardages, d’analyses, de sondages, de publicité, d’élection — des milliers de milliards de neurones mis au travail en plus de l’argent… tout ça était en vain. Pour rien. Un gigantesque gâchis de temps et d’argent.
2 commentaires
sublime et tordant
Cher Bill,
Je pense qu’en fait vous ne parlez pas de démocratie en utilisant ce mot. Je ne vous en veux pas, c’est une erreur commune consistant à la confondre avec un système représentatif non démocratique.
Je vous propose une définition de celle-ci:
Système politique ou la constitution ne peut être modifiée que par référendum et ou celui-ci peut être initiée par pétition des électeurs.
En Europe, nous n’avons que deux démocraties, une république, la suisse, une monarchie, le Liechtenstein. Deux endroits ou il fait bon vivre et qui marchent plutôt bien…